Irun, le charme d’une vie frontalière

Passage de frontière élégant et scène de batailles

Irun est la principale ville frontière entre l’Espagne et la France, ce qui en fit un lieu de batailles épiques qui ont  détruit une grande partie de son patrimoine. Actuellement, c’est une petite ville moderne qui offre toutes sortes de prestations et un excellent point de départ pour visiter les plages et les montagnes des alentours, en Espagne comme en France.

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Cette petite ville agréable est célèbre pour son fameux alarde en souvenir de son histoire épique. Les coins intéressants de la ville peuvent se voir en une seule matinée, mais ses environs sont riches d’attraits qui peuvent occuper plusieurs jours d’excursions: La Hondarribia voisine regorge de toutes sortes d’activités de tourisme nautique actif et le début d’un chemin qui grimpe jusqu’au sanctuaire de la Vierge de Guadalupe et sa terrible forteresse (Une zone formidable de randonnées). En suivant l’étroite route qui suit la côte on arrive à la ville singulière de Pasajes de San Juan, qui est un endroit excellent pour y déjeuner. Ceux qui aiment la montagne pourront aussi profiter de la proximité du parc naturel de la Peñas de Aya. Choisir Irun comme centre d’excursions est une forme intelligente d’économiser temps et argent. Pour trouver la qualité, voyez notre section Se loger et manger à Irún où nous avons sélectionné les meilleurs établissements.

Histoire de Irun

En 1203, apparait la première référence  écrite de l’histoire de Irun dans le document donnant titre de ville à Hondarribia, et laissant Irun comme village, quoique avec le titre «d’Université» soumis à la juridiction criminelle du maire de Hondarribia, situation que pendant des siècles provoque maint litiges entre les deux villes car Irun possédait son propre terrain municipal borné, et conservait aussi sa propre juridiction politique, économique et militaire. Hondarribia ne faisant qu’entraver son développement économique. A l’Age Moderne, enfin, en 1660, elle reçut le titre de Ville, et en 1766 elle obtint son indépendance totale.

En 1512, Fernando le Catholique commença la construction du Château de Gaztelu, que son petit-fils Carlos fit détruire en 1539, refusant à la ville le droit à construire ses murailles. Cette décision voulait concentrer les défenses à Hondarribia  évitant que Irun devienne une place forte enemi (de Fance ou de Navarre).

Le 30 juin 1522 eut lieu la première bataille de San Marcial, au cours de la quelle un petit contingent castillan sous les ordres du duc de Alburquerque et avec l’appui de la milice populaire de Irun, domina complètement l’armée franco-navarraise de Enrique II de Albert. C’est cette victoire que chaque année célèbre la fête de l’Alarde le jour de la San Marcial.

L’invasion française de 1638 détruisit et brula 248 édifices : toutes les forges, moulins et établissements d’utilité économique de toute la municipalité.

Le 31 août 1813 eut lieu la seconde bataille de San Marcial, au cours de laquelle l’armée espagnole appuyée par un contingent anglo-portugais commandé par Wellington, vainquit les troupes françaises du général Soult qui voulaient aller aider la garnison de San Sebastian.

Le XIXe siècle apporta une nouvelle prospérité à la ville avec l’inauguration de la ligne de chemin de fer Madrid-Paris. Irun était alors la principale gare de marchandises espagnole, et son passage vers la France, le plus important du pays. Ce fut un réveil économique pour la ville où s’installe une forte industrie, causant autant de joies que de problèmes.

Rue de San Francisco

En 1874, la ville assiégée par les Carlistes fut aidée par les troupes gouvernementales, qui gagnèrent la bataille, la troisième de San Marcial. Mais la gare fut incendiée par le célèbre guérillero connu comme le «curé de Santa Cruz». En 1913, Alfonso XIII, lui donna le titre de Ville. Aux débuts de la guerre civile, en juillet 1936, la ville fut bombardée par les nationaux au cours des opérations d’assaut, et incendiée ensuite par les républicains à leur retraite. La prise de Irun par les troupes franquistes fut un coup très dur pour la République qui perdait ainsi sa liaison principale avec la France.

Que voir à Irun

Très châtiée par tous les conflits qui la touchèrent, particulièrement pendant les XIXe et XXe siècles, elle conserve quand même un riche patrimoine qui mérite  une visite. Nous pouvons commencer à parcourir la ville depuis la Promenade de Colomb, l’avenue Colomb et l’Avenue de Navarre qui forment l’axe du centre ville, et nous permettra de voir les parcs et jardins (de Luis Mariano, près du bureau du tourisme) et quelques uns des principaux édifices commerciaux de la ville.

Prenant la rue Eskoleta, nous ferons un premier arrêt au Musée Oiasso, pour fouiller dans le passé romain de Irun et de ses environs. Suivant la même rue, nous arrivons à la  Place du Juncal, l’un des sites des plus intéressants  du centre historique, car pour y verrez un pan de muraille et l’Eglise paroissiale de Nuestra Señora del Juncal (XVI-XVIIe) construite sur un temple antérieur. Sa construction ne fut pas sans problèmes, car la ville de Hondarribia et le vice-roi de Navarre s’opposèrent au projet, targuant que de par sa situation et ses dimensions elle pourrait servir de refuge à des ennemis potentiels. Déclarée Monument Historico-Artistique en 1973, elle est de style Renaissance avec un bon nombre d’éléments gothiques et une façade baroque. Elle conserve à l’intérieur un orgue Cavaillé-Coll de plus de 130 ans d’histoire et une statue de la Vierge, une œuvre du XIe, la plus ancienne de toute la Guipuzcoa.  Dans la partie arrière de l’église, on a découvert des vestiges de thermes et bains publiques d’origine romaine.

La Maison de Beraun est proche, c’est un édifice blasonné, construit au XVIe mais transformé en 1910.

Revenant vers l’Avenue Colomb, nous irons vers la rue Eliza, où se trouve le Palais Arbelaiz, l’une des maisons des plus représentatives de Irun, construite au XVIIe. L’incendie de 1936 la détruisit, étant reconstruite postérieurement. C’est un élégant édifice rectangulaire où logèrent des personnages historiques comme Enrique III de France, Catherine de Médicis, Carlos IV et Felipe V entre autres. Pour son importance historique et artistique le palais fut déclaré Monument Historico-Artistique Provincial en 1964.

La rue Eliza s’ouvre sur la Place de San Juan où se dresse la Mairie (1763), style baroque. C’est le principal édifice civil de la ville, avec portique à arcades sur sa façade de pierres de tailles et son écu d’armes. Dans la salle du chapitre on peut admirer le magnifique tableau de Ignacio Zuloaga “Femmes de Sepúlveda”.  En face de la Mairie, se dresse la Colonne de San Juan Harri (XVIe), symbole de l’indépendance de la ville en relation avec Hondarribia, et déclaré Monument Historique-artistique en 1964.

Descendant par les rues San Martzial ou Lerretxipi on passe devant l’Hospital de Sancho de Urdanibia, (ou de la Purisima Concepcion) de 1646 et une étrange fontaine baroque couverte d’une voute en plein cintre. Ce chemin nous conduira à Ama Xantalen (chapelle de Santa Elena) du XIVe, au bord de la rivière Estebenea. Ce fut un lieu de culte depuis l’antiquité. Des fouilles au cours des années 70 ont permis de découvrir une nécropole romaine avec plus de cent urnes de crémation, et les restes d’un temple romain antérieur au I er siècle. La chapelle a été transformée en Musée (2 e musée  romain de Oiasso), où l’on peut voir les vestiges sur le site, ainsi que des objets d’autres gisements de la région de la Bidasoa.

Église Paroissiale de Nuestra Señora del Juncal

Sur le mont voisin de San Marcial se dresse la Chapelle de San Marcial, construite en 1522 pour remémorer la bataille historique, elle fut refaite en 1804, après l’incendie qui la ravagea en 1796. C’est là que chaque 30 juin (fête du Saint) les habitants de Irun viennent en pèlerinage célébrer le traditionnel Alarde. C’est d’autre part un point de vue formidable sur les paysages de la ria de la Bidasoa et toute la baie de Txingudi avec les villes de Irun, Hondarribia et Hendaye.

De ses environs, il faut citer le Parc Écologique Plaiaundi, 24 hectares de marécages le long de la Baie de Txingudi; le Parc Naturel de Peñas de Aia, une montagne spectaculaire, et aussi l’île aux Faisans, témoin de nombreux faits historiques. En 1659, y fut signée la Paix des Pyrénées qui mettait fin à la guerre des Trente Ans. C’est aussi le plus petit espace au monde en condominium: Elle appartient 6 mois ‘a la France et les autres 6 mois à l’Espagne.

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Dónde dormir en Irún

Informations pratiques

Coordonnées

43° 20′ 16.13″ N, 1° 47′ 19.72″ W

Distances

Donostia-San Sebastián 18 km, Bilbao 117 km, Madrid 469 km


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