O Cebreiro

Chemin et Miracle

Ancienne fortification de frontière et bureau de douane, c’est la capitale de la lointaine vallée de Benasque si merveilleusement conservée, qui a gardé jusqu’à nos jours sa langue autochtone «le patués».

Planifiez votre escapade à O Cebreiro

Vous passerez toute une matinée à visiter O Cebreiro et ses alentours, mais des attractions naturelles à peine plus loin sont extraordinaires. Le plus proche est la sierra de O Courel, sans oublier le Monument Naturel des plissements de Campodola. Aussi important est le Monastère de Samos. Les amateurs de vins feront le parcours des caves de Dénomination d’Origine Ribeira Sacra. Vers l’ouest le parc naturel des canyons du Sil peuvent vous prendre toute une journée, et en direction contraire vous avez la ville de la province de León, Ponferrada. Nous vous recommandons notre section Dormir et manger à O Cebreiro, car ce village n’étant pas grand et orienté fondamentalement vers les pèlerins et gens de passage, il vaut mieux réserver.

Voulez-vous visiter cet endroit?

Sa fonction de lieu de passage a toujours marqué l’histoire locale. Ce fut d’abord une partie de la voie romaine qui menait à la Galice antique, puis Chemin de Saint Jacques et Chemin Royal, ce fut la première route moderne accédant au plateau castillan au XIXe siècle. On y parle d’un curieux miracle qui aurait eu lieu au XIVe siècle: un jour de forte tempête de neige, un moine célébrait la messe dans la chapelle. Un habitant de la paroisse de Barxamaior bravant le mauvais temps serait venu à O Cebreiro pour la messe. Le moine méprisant son sacrifice se serait exclamé «Qui donc vient par cette grande tempête et effort pour ne voir qu’un peu de pain et de vin !», et à ce moment précis, l’hostie aurait pris corps et le vin se serait transformé en sang.

O Cebreiro en 1910

Le calice et la patène du miracle furent conservés. Un siècle plus tard, au cours d’un pèlerinage à Compostelle, la reine Isabelle la Catholique ordonna la conservation des objets et leur exhibition aux pèlerins, comme il se fait encore dans l’église de Santa Maria. Cette histoire parcourut  l’Europe et séduisit des artistes de tous genres. De fait, on dit que l’opéra de Wagner Parsiphal en serait inspiré.

Les visiteurs du village de O Cebreiro auront l’impression de ce que entre ses murs de pierres et ses rues le temps s’est arrété. C’est bien ce que l’on ressent en observant sa plus grande singularité: les pallozas, ou cabanas de teito, maisons traditionnelles à l’origine pré romaine, probablement celte, avec des murs bas de pierres recouverts de toitures coniques, normalement de chaumes de seigle Elles se différencient de celles que l’on peut voir dans les zones rurales des Asturies ou de Leon par leur forme trapue, adaptée aux rigueurs du climat local. Utilisées comme demeures jusqu’au XXe siècle, la plus part maintenant sont des refuges pour pèlerins. Dans l’une d’elles est installé le Musée Etnographique qui exhibe des outils  traditionnels domestiques et de paysans. On y voit aussi une ancienne chambre à coucher, la lareira (foyer  ou cheminée) et les étables pour le bétail.

L’église paroissiale, Sanctuaire de Santa Maria la Real do Cebreiro, du IXe siècle est pré romane. C’est un  haut lieu historique de la municipalité car c’est l’un des monuments parmi les plus anciens du Chemin  de Saint Jacques de Compostelle. Probablement fondée par des bénédictins français, Alfonso VI, la remit ensuite aux mains des moines de l’Abbaye française de San Giraldo de Aurillac. Malgré diverses réformes, elle conserve une partie pré romane: de forme irrégulière avec trois nefs séparées par des piliers, triple chevet et le baptistère, extérieur. Elle conserve entre autres objets liturgiques le calice et la patène du miracle, pièces exceptionnelles romanes et le reliquaire offert par les Rois Catholiques pour y conserver la chair et le sang du Christ. Une sculpture romane de bois Sainte Marie la Royale ou Vierge des Remèdes. On dit que pour voir le miracle elle aurait penché la tête, et ainsi serait restée. On y conserve aussi les tombres des deux protagonistes de l’histoire, le moine incrédule et le paroissien de Barxamaior.

Santuaire de Santa María

À côté du temple, l’Hospital de San Giraldo d´Aurillac faisait partie de l’ancien monastère et fut transformé en 1966 en hôtel. On y conserve une curieuse pierre avec une scène de chasse ou de sacrifice, datée de l’Age du Bronze.

La municipalité de Pedrafita est un point de départ entre les réserves naturelles de Ancares et Courel,toutes deux, sites qui méritent une visite pour leurs paysages splendides et le grandiose de la nature.

Vous devez voir...

Reserva natural de Courel
Palloza típica

Informations pratiques

Coordonnées

42° 43’ 34’’ N, 7° 1’ 16’’ W

Distances

Lugo 71 km, Madrid 438 km

Lieux proches


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