Durango
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Ce fut un site d’hérétiques
Capitale de la contrée du Duranguesado qui occupe la vallée de même nom, Durango est une ville avec un patrimoine des plus attrayants. Sa longue histoire fut parsemée d’épisodes hérétiques. Sa situation stratégique au centre de la Biscaye –entre trois parcs naturels et à côté de l’autoroute- en fait le point de départ idéal pour rayonner dans la province et ainsi apprendre à la connaître.Planifiez votre escapade à Durango
La visite de la vieille ville de Durango peut vous prendre une matinée. Mais c'est probablement le meilleur point de départ pour faire des excursions d'une journée dans le reste du domaine; en particulier vers ses trois principaux parcs naturels: : Urdaibai sur la côte, et les montagnes d’ Urquiola et de Gorbea. En moins d'une heure depuis Durango, vous êtes rendu dans presque toutes les destinations de Biscaye; les plus proches sont la légendaire Arrigorriaga et le village aux palais médiévaux d'Elorrio (à quelques kilomètres). Au nord se trouve Gernika et la fascinante fôret de Oma,avec la grotte de Santimamiñe. . Il y a de nombreux endroits où manger et bien moins où passer la nuit. Vous les trouverez sur notre site de dormir et manger à Durango.¿Quieres conocer este sitio?Histoire de Durango
Connue sous le nom de Tabira de Durango et plus tard, jusqu’au XVIe siècle comme Villanueva de Durango son peuplement remonte très loin dans le temps, bien que l’on ignore la date exacte de sa fondation. Sous la Couronne de Navarre elle fut annexée en 1195 à la Castille par Alfonso VIII le Noble, qui en 1212 la cédait à Don Diego Lopez de Haro II, venant ainsi à faire partie de la Seigneurie de BiscayeLes XIVe et XVe siècles virent les Guerras de Bandos,(guerres des partis) au cours des quelles s’affrontèrent divers lignées nobiliaires du territoire historique du Pays Basque. De très violents affrontements entre les familles Ibarguren, Zaldibar et Unzueta eurent lieu.
L'histoire moderne et contemporaine de Durango vécut plusieurs cas d'hérésies. Entre 1442 et 1444, le franciscain Alonso de Mella propose une nouvelle interprétation des Saintes Écritures en critiquant ouvertement la richesse de l'Église, du Pape, ainsi que la sexualité traditionnelle, défendant une nouvelle communauté libre. Plus d'une centaine d'hérétiques, adeptes de cette interprétation, furent brûlés dans la rue Kurutziaga où une croix commémorative fut érigée plus tard, épisode qui se répéta à Santo Domingo de la Calzada et à Valladolid. Au XVIIe siècle, un dominicain apostat commença à faire dans la localité une œuvre de guérisseur et finit par être jugé et emprisonné par l'Inquisition. Et dans le dernier tiers du 19ème siècle, un prophète autoproclamé, connu sous le nom de Manzanero, arriva à Durango après avoir été chassé de sa ville à coups de pierres pour avoir prêché la fin du monde. Ses idées s’ancrèrent à Durango, où il fonda une secte, de peu de répercussions au-delà des limites de la région.
Au XVIe siècle Durango fut marqué par plusieurs malheurs: il y eut plusieurs épidémies de peste et un grand incendie qui réduisit en cendre toute les constructions de bois. Au XVIIe siècle, une importante industrie du fer prospéra, fournissant à la Castille toutes sortes d'armes. Elle se spécialisa également dans l’élaboration d'éléments décoratifs pour la construction, notamment des balcons.
Le 31 mars 1937, elle fut bombardée par la Légion Condor, au service du Mouvement National, causant plus de cinq cents morts. Cette attaque eut lieu peu de temps avant celle de Gernika, bien que ce soit cette dernière qui entra dans l'histoire en raison de son impact international et de l’effet causé par l'interprétation bien connue donnée par Picasso dans son tableau El Guernica.
À partir de la décennie de 1950, Durango commença à concentrer une grande activité économique grâce au développement industriel qui généra un afflux important d'immigrants venus d'autres parties de la péninsule. Actuellement, la municipalité s'est imposée comme l'une des plus importantes du Pays Basque.
Que voir à Durango
La petite ville de Durango, dans la vallée du Duranguesado, est située sur la rive gauche de la rivière Ibaizábal et est traversée du nord au sud par la rivière Mañaria, affluent de lapremière. Elle se trouve à seulement 10 km de l'un des écosystèmes les plus particuliers du Pays Basque, le Parc Naturel d’ Urkiola. Par conséquent, l'une de ses principales attractions touristiques est liée à la nature et aux activités sportives telles que la randonnée, l'escalade ou la spéléologie, entre autres.Malgré le bombardement dévastateur de 1937, la ville conserve un patrimoine historique et artistique intéressant dans son Vieux Quartier qui s’étale entre les églises de Santa María de Uribarri et Santa Ana, conservant sa structure ovale médiévale, avec quatre rues parallèles (Barrenkale, Artekale, Goienkale et Kalebarria) et une transversale (Zeharkale).
La visite commence sur la place Ezkurdi, à côté de la gare. De là, on suit la rue Andra Mari, pour atteindre la basilique de Santa María de Uribarri, le temple principal de la ville également déclaré d'intérêt culturel. Construit au XIVe siècle, sa structure est fondamentalement gothique avec des éléments Renaissance et des remodelages baroques. S’en détache son clocher, érigé sur l'ancienne tour d'Arandoño. Son portique est représentatif de la ville. C'est une structure énorme soutenue par des poutres en chêne capable d'accueillir jusqu'à deux mille personnes à l'intérieur. Les marchés populaires d’antan y étaient tenus. A l'intérieur, le retable principal est une œuvre du sculpteur Martín Ruíz de Zubiaute
Dans la proche rue Kurutziaga se dressait la Croix de Kurutziaga, également connue sous le nom de Calvaire de Durango érigée en monument expiatoire après l'hérésie d'Alonso de Mella. La croix, de style gothique, est composée d'une impressionnante colonne de plus de quatre mètres de hauteur richement ornée sur laquelle est représentée l'histoire de la rédemption humaine, depuis le Péché Originel jusqu'à la Passion du Christ. Ainsi, le serpent du Paradis (avec une tête de femme) s'enroule autour de son fut, avec l'arbre du Bien et du Mal et d'autres éléments symboliques. Sur la croix même, figure la crucifixion. La croix a été transférée à l'intérieur de la chapelle Ermitage de Veracruz, maintenant devenue Musée Kurutzesantu.
En Prenant la rue Barrenkalea , nous trouvons la Tour de Lariz, un palais Renaissance construit à la fin du XVe siècle, où il se peut que la reine Isabel la Catolique ait passé une nuit en 1483, quand elle vint jurer les chartes de la Merindad( organisation juridique du Moyen Âge) de Durango. C'est la seule des cinq tours que Durango ait conservée et qui de nos jours héberge le Bureau du Tourisme.
Les rues Barrenkalea et Artekalea vous mènent à l'Hôtel de Ville, un bâtiment Renaissance singulier du XVIe siècle, de style classique avec des influences napolitaines. Rectangulaire, il s’élève sur deux étages avec le grenier par dessus. Sa façade, dotée d'un portique à sept arcs en plein cintre et d'un grand balcon au premier étage, fut polychromée en 1772 avec des motifs rococo d'architecture figurée, d'histoires d'amour, de chasse, etc. Devant la mairie, à l'étage, se trouve une plaque représentant le plan de la villa en 1857, par lequel on peut apprécier la structure ovale avec les quatre rues principales mentionnées ci-dessus.
Par l'une des rues Barrenkalea ou Artekalea, ou même Goienkalea, vous arrivez à la Plaza de Santa Ana, où se trouvent l'église et l'arc de Santa Ana. La ville médiévale de Durango était fortifiée et totalisait jusqu'à six portes dont seule nous est restée La porte de Santa Ana ou du marché, qui donne sur l'ancienne route de Castilla. Construite en 1566 selon les idées de la Renaissance, elle a été rénovée en 1743 dans le style baroque. Faite de pierres de taille, elle se compose d'un grand arc de triomphe de deux étages avec un passage en arc en plein cintre. À côté se trouve l'église paroissiale de Santa Ana, un temple baroque du XVIIIe siècle qui a remplacé l’ancien Renaissance.
Une fois passés l’arc et la rivière, vous arrivez au quartier de Tabira où se dresse l’Église de San Pedro de Tabira, du XVIe siècle, construite sur une chapelle ermitage su XIIe, autour de la quelle s’édifia la première Durango C'est un temple gothique rectangulaire, où l’on remarque le chœur avec une façade sur deux étages percée de jalousies d’aspect mudéjar. Dans le bas de l'église se trouvent deux sarcophages médiévaux qui, selon la légende, appartiendraient aux comtes mythiques de Durango Sancho Esteguiz et Doña Toda, qui vécurent la bataille légendaire de Padura. Adossée au temple par le flanc nord et formant tout un ensemble avec lui se touve la chapelle du Rosario.
Dans la même rue se trouve le Couvent des Augustins déchaussés, construit au XVIIe siècle et dont l'église abrite aujourd'hui le Centre culturel San Agustin, un espace qui accueille divers spectacles, du théâtre aux concerts, ainsi que d'autres activités culturelles. Non loin se trouve le Palacio de los Zabala, lieu de naissance de Bruno Mauricio de Zabala, fondateur de Montevideo.
Une date de toute importance pour Durango, c’est au mois de Décembre, lors du pont de la Constitution, moment où coïncident Les Foires du Livre et du Disque Basque, l’un des évènements parmi les plus importants dans l’ambiance de la culture de Biscaye.
Indispensables
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Renseignements utiles
Renseignements utiles
43° 10′ 0″ N, 2° 38′ 0″ W
Bilbao 33 km, San Sebastián-Donostia 71 km, Madrid 418 km
Stationnement gratuit dans la 2e entrée de Durango provenant de Bilbao. Le Centre Historique est zone piétonnière et on peut se garer gratuitement hors de la O.T.A. ou zone Bleue.
119 m
28 691 (2013)