Alhama de Granada
Bastion inexpugnable des Nasrides
Sur le haut d'un éperon rocheux qui domine la gorge de la rivière Alhama, ce village épique aux rues blanchies à la chaux s'intègre harmonieusement dans la magnifique Sierra de Tejeda. Ses bains historiques sont toujours la grande attraction des lieux; Actuellement, son patrimoine est complété par de nombreuses options de tourisme actif dans la Sierra de Tejeda et son étang.Planifiez votre escapade à Alhama de Granade
Site éloigné des grands centres de population, et d’accès assez complexe, c'est l'un des endroits les plus intéressants et les plus beaux de Grenade. Grâce à son impressionnant quartier arabe, ses monuments religieux, ses bâtiments et son magnifique paysage, le voyageur ne peut pas passer moins de deux jours pour faire connaissance avec Alhama. Situé près d'autres villes sur la Costa Tropical, cette commune est un centre d'excursion idéal pour un séjour plus long. Vers la côte se trouvent des villages touristiques comme Almuñécar, Salobreña ou Motril; ainsi que La Sierra de la Alhama, Tejeda et Almijara, qui feront la joie des amoureux de la nature et du tourisme actif. Au nord se trouve la ville historique de Loja ou la capitale Granada. Dans notre page Dormir et manger à Alhama de Granada, nous offrons les informations les plus complètes sur la gastronomie, les établissements et les logements de la ville et de ses environs.Voulez-vous connaître ce site?Histoire de Alhama de Granada
Une défense facile et des eaux thermales motivèrent un peuplement depuis la préhistoire et que toutes les cultures méditerranéennes y soient passées. Il appartenait d'abord à la tribu ibérique du Túrdulos. Les Romains ont appelé l'endroit Artigi et l'inclurent dans la Juridiction de Cordoue.Les Arabes l'appelèrent Al-Hamma (Le Bain, dont il tire son nom actuel). Au IXe siècle, la lignée des Bann Rifa rejeta l’autorité de l'émir de Cordoue Muhammad, et donc, en 886, le prince Al-Mundhir y mit le siège jusqu'à ce que la mort de son père l’oblige à revenir à Cordoba. Les siècles suivantselle fut l’objet de plusieurs attaques, y compris une incursion de Fernando III le Saint, qui aréussit à prendre la ville, mais pas la citadelle; furieux, il emmena prisonnière toute la population. La sécurité qu'elle offrait et ses eaux thermales en firent la place préférée de la cour de Grenade. En 1350, le voyageur Ibn Batutta décrivait la magnificence de ses bains.
Au cours d'un hiver rigoureux, dans la nuit du 28 Février, 1482, un groupe de 300 écuyers des troupes du marquis de Cadix, dirigés par Juan Ortega de Prado, escaladèrent les murs de la forteresse équipés d'échelles et des cordes, la prenant par surprise. Puis une fois dans la ville ils ouvrirent les portes des murailles au reste de l'armée castillane. La commotion provoquée par cette perte inattendue motiva la célèbre balade de la Perte d'Alhama :
Le roi maure se promenait
dans la ville de Grenade
depuis la porte d’Elvira
jusqu’à celle de Vivarrambla
Hélas mi Alhama!
Un message il reçut
que Alhama était perdue
Le message dans le feu il jetta
et le messager éxécuta
Hélas, mi Alhama
Le roi maure se promenait
dans la ville de Grenade
depuis la porte d’Elvira
jusqu’à celle de Vivarrambla
Hélas mi Alhama!
Un message il reçut
que Alhama était perdue
Le message dans le feu il jetta
et le messager éxécuta
Hélas, mi Alhama
Les gens de Grenade réagirent et assiégèrent les chrétiens et pour les vaincre ils en vinrent à modifier le cours de la rivière. Seule l'aide du duc de Medina Sidonia réussit à éviter sa reddition.
Une fois sous la domination chrétienne, en 1495 et, pour accélérer son repeuplement, la cité reçut la même juridiction que Vélez-Málaga, confirmée par la reine Juana la Loca en 1514.
En 1609, la population maure fut expulsée. De sorte que, en 1568, la population était déjà en grande majorité seulement chrétienne, bien que la relation avec les musulmans ait été moins conflictuelle que dans d'autres endroits, ce qui explique pourquoi ils n’aient pas rejoint le soulèvement des maurisques dans les Alpujarras.Entre 1647 et 1652, dans la région d'Alhama, eurent lieu les fameuses «émeutes de la faim», menées par les colons chrétiens qui se soulevèrent contre la pression fiscale et la spéculation.
Une fois dans le dix-neuvième siècle, le 2 février 1810 la place fut prise d'assaut par les troupes françaises. Pour éviter l'exécution des habitants qui avaient participé à sa défense, les Français éxigèrent que la ville paya cent mille réaux. Les familles affectées durent demander de l’aide à leurs voisins jusqu'à compléter la somme exigée.
La nuit de Noël de 1884, un tremblement de terre secoua la province de Grenade, provoquant d'énormes destructions dans la ville: environ 1500 maisons furent démolies et il y eut 300 morts et 500 blessés. Cependant, grâce au soutien inconditionnel du roi Alphonse XII, tout fut rapidement reconstruit .
Que voir à Alhama de Granada
Ce qui donne à Alhama de Grenade son aspect particulier est le paysage impressionnant et abrupt qui l'entoure, sur son énorme éperon rocheux limité par une gorge profonde traversée par la rivière Alhama. Malgré sa petite taille, son riche patrimoine, dispersé parmi les pentes sinueuses de ses rues, en a fait un site historico-artistiqueLa visite de Alhama commence par la Plaza Real ou Plaza de los Presos, seul espace ouvert dans la ville médiévale. Ici se trouve la Prison Royale (1674) adossée à ce qui dans le temps fut la mairie. Les armoiries de la prison sont toujours sur sa façade; c’est aujourd'hui un centre d'interprétation
L’église Majeure de Notre-Dame de l'Incarnation (début XVI) construite sur l'ancienne mosquée ést aussi en cet endroit. L'histoire de la consécration de ce temple est étroitement liée à la guerre de Grenade, puisque c'est la raison pour la quelle le pape Sixte IV en vint à soutenir la cause des rois catholiques, fondateurs du sanctuaire. Le magnifique portail occidental est une œuvre d'Enrique Egas. À l'intérieur, on remarque la chapelle principale, où se trouve l'image du Crucifié, attribuée à Alonso Cano. Sa grande tour est le point de repère visuel de la ville. Dans la sacristie, est disposé un musée d'art sacré.
De là, on arrive à l'hôpital de la Reina, également connu sous le nom de l'hôpital Royal. Ce fut le premier hôpital de sang construit dans la province de Grenade, construit en 1485 sur l'ordre des Rois Catholiques. On choisit pour son emplacement le site de l’ancien palais du Cadi ou juge de la localité d’où ses influences mudéjares, bien que son style en général soit plus proche de celui de la Renaissance. Il accueille actuellement le siège de l'Association d'hydrothérapie en Andalousie
Près de l'hôpital, au milieu du quartier mauresque, se trouve le Caño Wamba, une fontaine publique datée de l'année 1533. On y voit des deux côtés le blason des Rois Catholiques représentés par le joug et les flèches. L'aigle à deux têtes de Charles Quint est sculpté au centre de la fontaine. C’est la première fontaine qui manifeste la domination chrétienne.
eux endroits uniques à Alhama de Granada sont les Escaleras del Diablo et les Donjons. Le premier est un escalier raide qui a été utilisé pour descendre dans la rivière, d'où son nom. Les donjons sont des vestiges de la période nasride (treizième siècle) qui sont un ensemble de fouilles dans la roche qui servaient d'abord d'entrepôt et plus tard de donjon.
Dans le vieux quartier arabe restent plusieurs tours de garde de cette époque: la Tour de Torresolana, à côté de la route du Salar, circulaire et avec des murs de pierres de taille; la Tour de la Lune, ronde aussi et près de Llano de Zafarraya, et la Tour de Buenavista, légèrement hexagonale et située près de la colline qui sépare les rivières Cacín et Alhama.
Deux endroits uniques à Alhama de Granada sont les Escaliers du Diable et les Cachots. Le premier est un escalier raide qui a été utilisé pour descendre dans la rivière, d'où son nom. Les cachots sont des vestiges de la période nasride (treizième siècle) qui sont un ensemble de trous dans la roche qui servaient d'abord d'entrepôtst et plus tard de cachots.
Vers l'autre extrémité de la ville nous trouvons le couvent de San Diego, dont dépend l'église de l'Immaculée, le temple baroque avec une statue de l'Immaculée d'Alonso de Mena (XVIIe siècle). Il est géré par les soeurs Clarisas qui élaborent de délicieuses friandises.
Le château fut reconstruit avec des pierres irrégulières sur la vieille citadelle arabe détruite lors du tremblement de terre de 1884
Ce qui fait la notoriété à cette ville est située à deux kilomètres du centre ville, c'est son Centre Balnéaire, composé de bains arabes du treizième ou quatorzième siècle, qui furent construits sur d'autres Romains. Cet espace est articulé dans une grande salle divisée en trois sections, l'une d'elles s'appelle Baño de la Reina en l'honneur d'Isabel la Católica.
Proche des sources thermales, la rivière Alhama est traversée par un pont, supposé romain du 1er siècle (bien que pour certains historiens il pourrait s'agir d’un pont arabe) conçu pour permettre l'accès à ceux-ci. Le pont, avec une seule arche et deux rampes ascendantes formant l'ancienne chaussée, donnait accès à la ville. Bien qu'il soit un peu caché, nous pouvons l'atteindre depuis le balnéaire par une agréable promenade entre les jardins, en traversant la gorge pittoresque creusée par la rivière.
Nous vous recommandons d'aller au Paraje de los Tajos pour profiter de l'une des vues les plus caractéristiques de la ville, avec ses maisons suspendues sur le rocher et la gorge avec la rivière en arrière-plan.
Essentiels
Informations pratiques
DONNÉES PRATIQUES
Coordonnées
37° 0′ 0″ N , 3° 58′ 59″ W
Granada 58 km, Sevilla 226 km, Madrid 466 km
Stationnement
Il y a deux places de parking central à côté de l'ancien couvent de la Carmelitas Calzados et de l'église Conventual del Carmen
850 m
6 214 (2011)