Les 7 merveilles de Ronda à voir au moins une fois dans sa vie

Visiter Ronda est une expérience inoubliable où la richesse du patrimoine, la beauté du paysage et le charme local ne font qu’un. Voici les merveilles de Ronda à ne pas manquer !

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Visiter Ronda est une expérience inoubliable où la richesse du patrimoine, la beauté du paysage et le charme local ne font qu’un. Voici les merveilles de Ronda à ne pas manquer !

Nichée au cœur de la serranía de Málaga, Ronda, connue pour ses façades d’un blanc immaculé, s'élève avec élégance. La beauté de ses rues, où l’esprit andalou s’anime dans chaque recoin, est indéniable. À cela s'ajoute un paysage unique dont le “Tajo”, une vertigineuse faille qui captive tous les regards, est sans conteste l’emblème de la ville. La ville, elle-même, est une véritable merveille, mais découvrons d’autres lieux à ne pas manquer lors de votre visite.

Une promenade au travers des 7 merveilles de Ronda

Le Puente Nuevo, le gardien du Tajo

Puente Nuevo, Ronda
Le Puente Nuevo. | Shutterstock

Non, le Tajo de Ronda n’a rien à voir avec le célèbre fleuve qui traverse Tolède et d’autres villes d’Espagne. En effet, c’est un impressionnant gouffre devenu l’emblème incontesté de Ronda. Le Puente Nuevo, qui signifie littéralement “Pont Neuf”, n’a pourtant rien de neuf puisqu’il date du XVIIIe siècle. Il surplombe ce monument naturel à 98 mètres de hauteur, donnant à la ville une silhouette facilement reconnaissable.

Plus qu’un simple pont, il s’agit aussi d’une remarquable œuvre d’ingénierie, reliant le centre historique au quartier moderne. Il offre aussi des vues magiques, avec un paysage andalou qui s’étend à perte de vue. Au fond de ces gorges étroites, le fleuve Guadalevín serpente entre les parois rocheuses, insufflant vie et fraîcheur à ce décor majestueux. Ce pont résume l’union parfaite entre la puissance de la nature et le génie humain.

La Plaza de Toros de Ronda, l'une des plus anciennes d'Espagne

Plaza de toros, Ronda
Plaza de Toros de Ronda. | Shutterstock

La plaza de toros de Ronda, inaugurée en 1785, est non seulement l’une des plus anciennes d’Espagne (seulement devancée par l’Ancianita de Béjar et quelques autres), mais aussi l’une des plus belles grâce à sa monumentalité et son élégance néoclassique.

C’est ici que des soldats auraient l’idée de s’entraîner au maniement des armes en affrontant des taureaux bravos. L’arène appartient à la Real Maestranza de Caballería de Ronda. Au XXe siècle, elle s’est imposée comme l’un des grands temples de la corrida, attirant d’illustres visiteurs du monde du spectacle et de la culture.

La Casa del Rey Moro, un palais rempli d’histoire

La Casa del Rey Moro, Ronda
La Casa del Rey Moro. | Shutterstock

Perchée sur les hauteurs qui dominent le Tajo, sur le versant nord de l’ancienne cité andalouse, la Casa del Rey Moro se compose d’une imposante maison néo-mudéjare, d’un magnifique jardin et d’une ancienne mine d’eau. Le rôle défensif majeur de cet ensemble revêt une importance historique : au XIVe siècle, il servait de bastion nazaréen face aux armées castillanes menaçantes.

De cette époque lointaine, la mine d’eau a traversé les siècles. C’est l’une des œuvres d’ingénierie du Royaume de Grenade les plus remarquables. Elle permettait d’acheminer l’eau du fleuve jusqu’à la ville, un atout vital en cas de siège. Quant à la maison, elle est le résultat d’une fusion orchestrée par la duchesse de Parcent à partir d’anciennes habitations. C’est cette même aristocrate qui confia l’aménagement du jardin au célèbre architecte paysagiste Forestier.

Une immersion dans Al-Ándalus : les bains arabes

Bains arabes, Ronda
Bains arabes. | Shutterstock

Une visite aux bains arabes de Ronda permet d’apprécier de près le raffinement de l’Espagne musulmane. Une salle tamisée, éclairée par de sublimes étoiles percées dans le plafond, entourée de superbes arcs en fer à cheval, offre l’image parfaite de ces bains réconfortants dont les Arabes héritèrent des Romains.

D’ailleurs, les bains de Ronda, dans leur style, sont les mieux conservés d’Espagne. En plus d’être splendides, ils témoignent d’un véritable savoir-faire technique, avec un système de fonctionnement incluant une noria, un petit aqueduc et une chaudière. La douce vapeur faisait du hammam un rituel à part entière dédié au bien-être et au bonheur.

La Casa del Gigante, héritage nazaréen

Casa del Gigante, Ronda
Casa del Gigante. | Shutterstock

La Casa del Gigante, aussi appelée Casa de los Gigantes, fut construite à la fin du XIIIe siècle, à l'époque de l'essor mérinide, et l'on sait qu'elle appartenait à un membre influent de ce groupe. Dès qu’on l’aperçoit, on remarque les nombreuses similitudes de son architecture avec celle de la Grenade nazaréenne et d'autres édifices d'Afrique du Nord. De plus, ce petit palais a conservé son plan d'origine, imprégné d’une atmosphère orientale.

Son nom intrigant provient de deux anciennes sculptures anthropomorphes qui attiraient l’attention de tous les visiteurs. On suppose que ces figures étaient d'origine phénicienne ou carthaginoise. Aujourd'hui, il n'en reste qu'une seule, marquée par l’érosion du temps, mais toujours empreinte de mystère et de puissance. Après avoir servi d'orphelinat, la maison a récemment été aménagée en centre d'interprétation dédiée à la vie quotidienne sous l'Espagne musulmane, faisant d'elle une visite incontournable pour tous les touristes qui se rendent à Ronda.

Le Palais de Mondragón, résidence des rois

Palais de Mondragón, Ronda
Palais de Mondragón. | Shutterstock

La fusion des styles issus de différentes cultures est un point commun qui unit certaines des merveilles de Ronda. Dans le cas du Palais de Mondragón, également appelé palais du marquis de Villasierra, l'art mudéjar dialogue avec les lignes de l'architecture Renaissance, faisant de cet édifice l'un des plus remarquables du centre historique. Aujourd'hui, le palais abrite le Musée Municipal de Ronda.

En parcourant ses salles, il n'est pas difficile d'imaginer le roi Abd al Malik, fils du sultan du Maroc, dans ses appartements. Ou encore le gouverneur nazaréen, qui occupa aussi ces lieux. Même les Rois Catholiques y séjournèrent après la conquête de la ville en 1485. Dans ses patios, la symphonie d’éléments arabes, gothiques et renaissants résonne comme un hommage à la richesse culturelle qui a façonné la ville.

La Casa Don Bosco, le modernisme de Ronda

Jardin de la Casa Don Bosco, Ronda
Jardin de la Casa Don Bosco. | Shutterstock

La dernière des merveilles de Ronda est un exemple clair de la grande diversité artistique propre à la ville. Il s’agit d’un petit palais de style moderniste, ancienne résidence de l'ingénieur Francisco Granadino et de son épouse. Le changement de propriétaire, au profit des Salésiens, se reflète dans son nom, puisque saint Jean Bosco était le fondateur de la congrégation.

L'intérieur, entièrement d'origine, révèle l'élégance du début du XXe siècle. L'abondance d'artisanat local, comme les carreaux de céramique nazaréens, les tapisseries ou les meubles faits à la main, fait de ce palais un musée intéressant. Le jardin, quant à lui, se dresse sur le Tajo et offre une vue extraordinaire sur les horizons sereins de cette ville magique.