Le 6 juillet à midi a lieu la cérémonie d’ouverture des fêtes, le Chupinazo. Un temps avant l’heure fixée, la foule se rassemble sur la place, devant la mairie, en attendant qu’un conseiller municipal lance la fusée qui va initier les Sanfermines. Avant d’allumer la fusée, la personne chargée de le faire répétera les mots qui, depuis 1941, accompagnent l’événement: “Pamploneses, pamplonesas, ¡Viva San Fermín! Gora San Fermín!” Puis, la foule explose au milieu d’une juerga (fête) continue qui ne s’arrête pas avant la nuit du 14.
Le tenue populaire de la fête sont les vêtements blancs (qui progressivement se colorent selon les diverses boissons alcoolisées) et le foulard rouge. La tradition dit que ce foulard doit rester autour du cou pour la durée de la fête, de sorte que jusqu’à l’éclatement du chupinazo il soit d’habitude attaché au poignet ou noué à la ceinture. Le ton rouge vient de la tradition ecclésiastique de porter cette couleur pendant les offices en l’honneur des saints martyrs qui sont morts pour leurs croyances, comme c’est le cas de San Fermin.
L’acte le plus célèbre de San Fermín et, peut-être, celui qui définit le mieux le caractère de la fête à l’heure actuelle sont les Encierros. Tous les matins, à partir du jour 7, à lieu cette tradition qui remonte au Moyen Age, lorsque les bergers étaient aidés par les Mozos (jeunes gens) de Pampelune à conduire le bétail pour les corridas jusqu’à la Plaza del Castillo, la première arène de taureaux de la ville. Cette activité, appelée «entrada» (entrée) à ses débuts, elle est devenue partie intégrante du programme festif comme spectacle et acte populaire lorsque, au milieu du XIXe siècle, les Mozos qui accompagnaient les bergers ont commencé à courir devant les taureaux au lieu de les accompagner à l’arrière et les côtés.
Le encierro a lieu à 8 heures du matin et il parcourt un peu plus d’un demi kilomètre de la Cuesta de Santo Domingo à la Place de Taureaux. Peu de temps avant de commencer, les jeunes qui y participent entonnent plusieurs fois la célèbre chanson de protection qui dit: “A San Fermín pedimos, por ser nuestro patrón, nos guíe en el encierro y nos dé su bendición” (A San Fermín, nous demandons, en tant que notre patron, de nous guider dans l´encierro et de nous donner sa bénédiction). L’encierro, qui ne dure généralement pas plus de trois minutes, se termine par l’entrée du bétail (six taureaux sauvages et six bœux sonnaillers) dans les enclos de la Place de Taureaux. Ensuite, a lieu une libération de vachettes. Chaque après-midi du même jour 7 il y a une corrida de taureaux appartenant au programme de la Foire Taurine de San Fermín.
Le 7, se déroule la Procession de San Fermín, l’un des événements les plus populaires de la fête. A dix heures du matin, la Corporation Municipale (vêtue en robe et accompagnée par des musiciens, des géants et plus de suite) se rendent à la Cathédrale pour se rencontre avec le Cabildo pour aller plus tard à l’église de San Lorenzo pour prendre l’image de San Fermin . Pendant une heure et demie, la procession parcourt les rues principales du centre historique en faisant de brefs arrêts, ou «momenticos», au cours desquels différents honneurs sont rendus au saint. Le plus célèbre des «momenticos» se déroule à côté de l’atrium de la cathédrale, à la fin de la procession, lorsque la Corporation Municipale fait ses aurevoirs au cabildo et les géants dansent.