Saint Laurent d’ El Escorial / Fête et Procession de la Vierge de Grâce

Le second dimanche de septembre a lieu à Saint Laurent d’El Escorial, la journée de la Vierge de la Grâce.

La dévotion à la Vierge de la Grâce remonte à plusieurs siècles; Avant même du début de la construction du monastère de El Escorial en 1563, il y avait  dans la forêt de Herrería une chapelle  ermitage où  l’on venait vénérer l’image d’une vierge que des bergers avaient trouvée dans une grotte (où elle avait  du  être cachée, lors des invasions musulmanes).

Les actes autour de la Vierge de Grâce commencent en août, mais la Romeria (fête et procession, très semblables à un ‘Pardon breton’) est célébrée le deuxième dimanche de septembre, le jour où l’on déplace la Vierge depuis son sanctuaire, rue Floridablanca, jusqu’ à l’ermitage de La Herrería

L’image originale  brûla pendant la Guerre Civile en 1936. L’actuelle Vierge de Grâce est une œuvre de Mariano Benlliure qui l’a sculptée en 1941, s’inspirant d’un dessin de la Vierge , effectué par un moine de Saint Jérôme en 1690.

L’ermitage fut reconstruit en 1945 grâce à un groupe d’habitants et de vacanciers – les prédécesseurs de l’actuelle Fraternité de Romeros de la Virgen de Gracia – récupérant ainsi le pèlerinage qui était de tradition. Pour la nouvelle construction, on a utilisé la pierre de la forêt  même de la Herrería. À côté de la chapelle, il y a la Croix des Romeros ( pèlerins)sur le fut de pierre blanche de laquelle on voit une image de la Vierge à l’Enfant  faite par les tailleurs de pierre  de San Lorenzo Carlos et Daniel Esteban.

Le vendredi avant le pèlerinage a lieu, devant les portes du sanctuaire, l’offrande florale par les pèlerins qui, vêtus de leurs costumes typiques, dansent  en suite le rondeau.

Serranitas en la Romería de la Virgen de Gracia

La Romería de la Vierge de Gracia est annoncée le dimanche matin à 5h00,  par  un tir de fusées pour rassembler les gens à la porte du Sanctuaire, rue Floridablanca. À 6h00, la Confrérie des Dames de la Vierge de la Grâce remet l’image à la Confrérie des Romeros qui la mettent dans une charrette typique de la Sierra de Madrid, toute décorée pour la circonstance. Environ trois mille pèlerins accompagnent la Vierge, en récitant le Rosaire de l’Aurore. Quatre gardes du patrimoine national d’Espagne escortent la charrette de la Vierge lorsqu’elle entre à La Herrería. Le cortège s’arrête devant la Croix des Romeros pour dire un Angélus et la Vierge est placée en suite dans la chapelle où une messe d’Alba, est offerte en honneur des pèlerins décédés dans le courant de l’année.

Puis, au son des quarante-sept cloches du carillon du monastère de El Escorial, les associations de pèlerins situent leurs charrettes le long du Paseo de Don Juan de Bourbon, sur la Plaza de la Virgen de Gracia et  la rue Floridablanca. A 10h00, le  Cortège des Romeros placé, en face du monastère, commence sa marche sur  le chemin de l’Ermitage, avec en tête des cavaliers portant l’étendard de la Condrérie des Romeros suivi du groupe de Dulzaineros ( la dulzaina est une flûte populaire à forte sonorité) et des membres des Assemblées directrices des Confréries de Romeros et des Dames, des autorités et des invités.

Une fois que toutes les associations et leurs chariots sont arrivés au site du pèlerinage, la messe Romera est célébrée dans l’Ermitage et du romarin béni est distribué comme l’ordonne la tradition.

Ensuite, on pique nique, on se repose en apprécient les Jotas de la Sierra et  le Rondón que les dulzaineros et les rondallas (petit ghroupe de musiciens populaires) des peñas jouent.

Bailes tradicionales de la zona durante la festividad

Après que le verdict du jury du Concours de Charrettes, spécialement décorées pour la journée  et certaines encore tirées par des bœufs, c’est le moment du retour au Sanctuaire. Le cortège des romeros fait encore un arrêt à l’Arc de l’Université pour chanter un Salve à la Vierge et c’est maintenant toute une procession que ferme la Virgen de Gracia.

Un Salve Regina dans le sanctuaire met fin à la célébration.

Les habitués et les assistants éventuels au pèlerinage avouent  qu’il y a  parfois des moments de grande émotion.


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