Ribadedeva se partage avec Llanes le magnifique Paysage Protégé de la Côte Orientale, fait de vastes plages, falaises et montagnes, et s’intègre aussi dans le Paysage Protégé de la Sierra de Cuera, une chaîne spectaculaire qui supère les 1.300 mètres. Avant de pénétrer dans le centre urbain de Colombres, il est bon de faire une promenade sur les plages de la Franca et de Osu, admirer le site incomparable de la Ria de Tina Mayor. Et surtout ne manquez pas de vous rendre à la Grotte du Pindal déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. Une falaise spectaculaire en précède l’entrée. Elle contient plusieurs séries de figures regroupées en panneaux et esquissées en traits rouges. Parmi les animaux représentés dominent les bisons, les chevaux et les cerfs, des signes en forme de clous et des impressions antropo-mophes, quoique les plus célèbres son l’éléphant et le poisson. Les historiens donnent une antiquité possible des premiers travaux conservés de 18.000 ans, les plus récents seraient eux d’il y a à peu près 6.000 ans avant notre ère.
Une fois dans le petit Ensemble Historique de Colombres, ce qui frappe est la multiplication d’éléments de la dénommée architecture indienne. Le capital rapatrié par les «américains» en fit une ville moderne, attrayante, coloriste et éxotique. La Mairie sur sa belle place, l’église Paroissiale de Santa Maria, construite à la fin du XIXe en constituent de beaux exemples. Cependant le plus important est la Propriété Guadalupe qui accueille la Fondation Archives des Indianos, dont le Musée de l’Emigration qui présente des documents sur ce phénomène depuis l’intérieur luxueux de la villa construite par Iñigo Noriega Laso. La Fondation a tissé des liens avec les différents centres asturiens d’émigrés dans les pays du continent américain pour réunir toute la documentation possible sur le devenir des espagnols restés sur ces terres.
La visite de cette propriété se complète par la possibilité de connaître une «route Indienne» qui comprend les demeures les plus caractéristiques parmi les quelles, dans la localité sont le Maison de Piedra, La Maison Rouge, La grande Maison de Iñigo Noriega Mendoza, la Maison des Lions et les Maisons jumelles de Florencio Noriega.
Une des constructions parmi les plus notables du Conseil est la Tour de Noriega, à la chronologie médiévale peu claire et sise dans le quartier de Mediavilla de la petite localité qui porte son nom. Elle atteint les 11,65 m. de haut, divisée en quatre plans, achevée par des créneaux surmontés de pinacles construits de pierres.
Au Pimiago, il faut absolument contempler le littoral spectaculaire qui entoure le cap de San Emeterio. Pour complèter le parcours, un bois de chênes verts superbe et le Phare, du même nom que la chapelle de San Emeterio, patron des maladies des pieds et des savetiers, dont la fête est au cours des premiers jours de mars. Avec toute une roméria aux environs de la chapelle et de la fontaine. La tradition signale aussi que les savetiers ambulants partaient de là pour leur périple à travers les villages de Castille, Cantabrie et la Pays Basque, un type d’émigration corporative qu’effectuaient ceux qui n’étaient pas partis outre mer.

Quinta Guadalupe
Un peu plus loin se trouve le monastère de Santa Maria de Tina Mayor, tout en ruines au milieu d’eucalyptus, toute une ambiance ésotérique liée à sa fondation an Moyen Age sur les restes d’un sanctuaire préchrétien. Ce site de patrimoine est explique historiquement dans le Centre d’Interprétation de San Emeterio. Avec deux éléments (la Grotte du Pindal et le Monastère de Santa Maria de Tina) qui servent d’axe et frontière temporelle, le visiteur peut connaître en détails l’histoire des lieux. Un élément constant de l’exposition est la compréhension des changements des paysages dus à l’homme.