Petit port de pêche, encadré dans un ensemble de maisonnettes blanches aux toits d’ardoises, voilà l’une des plus belles localités de la côte occidentale de la Principauté.
Petit port de pêche, encadré dans un ensemble de maisonnettes blanches aux toits d’ardoises, voilà l’une des plus belles localités de la côte occidentale de la Principauté.
Dans ce beau village de bord de mer, vous pouvez passer une journée entière pour visiter Luarca, le parcourir et en connaître tous les recoins. Ses palais, les demeures des Indianos et son phare, Luarca recèle bien des lieux pleins de charmes qui ne décevront pas. Mention spéciale mérite le Centre du Calmar Géant, qu’il faut absolument visiter, car c’est un musée unique consacré à cet animal étrange. Et de plus, l’escapade peut se prolonger par la visite de la proche Navia ou même un peu plus loin vers l’est de Cudillero et Muros del Nalón. Vous trouverez toute l’information concernant la gastronomie des lieux, les restaurants et hôtels dans notre section Se loger et Manger à Luarca.
Les premières communautés connues de chasseurs et cueilleurs remontent au paléolithique inférieur dans les environs du Cap Busto, et près de la ville même on trouve des nécropoles tumulaires caractéristiques du néolithique (La Granda ou Piedtrafita), et huit lieux de peuplement fortifiés (le Cerco des Maures à Paredes et le Castiecho à Otur, entre autres). Plus tard, les exploitations romaines de l’or des Asturs ont laissé des traces bien visibles dans la cour de la rivière Esva.
Dès 912, le nom de Luarca apparaît sur un diplôme (un faux) de l’évêque Pelayo, mais officiellement, ce territoire ne serait connu que à partir de la concession par le roi Alfonso X le Sage de la «Lettre de fondation de la Puebla de Valdes» en 1270 qui fait de la capitale Valdesana l’épicentre administratif de la Commune. Autre fait significatif dans l’histoire locale fut en 1383 l’autorisation pour l’importation et le commerce du sel, un grand privilège au Moyen Age. Dans le paysage il en reste comme trace, la Tour de Villademoros du Bas Moyen Age, mais d’origine certainement plus antique et qui autrefois possédait enceintes et faussés qui la faisaient imprenable.
Le port devint le moteur névralgique de la ville et de son activité économique et sociale. Comme dans bien d’autres ports du Cantabrique, Luarca se lança dans la pêche à la baleine et en 1486 se constituèrent les Ordonnances de la très Noble Confrérie des Mareyeurs. Mais Luarca était aussi reliée aux terres intérieures (la montagne) car on peut encore y reconnaître la personnalité des Vaqueiros de alzada, une grande communauté de particuliers consacrés à la transhumance dont les us et coutumes ne furent pas toujours bien comprises ni acceptées.
Vieux quai et le quartier des pêcheurs de Luarca.
Tout au long de son histoire, Luarca subit des attaques par mer de français et d’anglais qui l’obligèrent à renforcer ses fortifications (construction de l´Atalaya et de la Punta de Castiel) pour protéger ses habitants, et qui jouèrent à nouveau un certain rôle lors de la Guerre d’Indépendance. L’émigration au XIXe vers les amériques (Cuba et l’Argentine) marqua aussi la ville, car les «Indianos» de retour avec suffisamment de fonds se chargeraient de pas mal de travaux publics et d’améliorations dans leur ville d’origine, qui changeraient la physionomie du paysage urbain.
Avant de vous perdre dans ses rues allez d’abord au point de vue Mirador del Chano pour promener votre regard sur le bel ensemble urbain et portuaire de Luarca: la rivière Negro qui serpente dessine la colonne vertébrale du réseau urbain de la capitale Valdesana, dont les quartiers sont reliés par sept ponts, dont le plus célèbre est Le Pont du Beso (baiser) nom provenant de l’histoire d’amour tragique entre la fille du noble chevalier Hidalgo et le terrible pirate Cambaral, qui furent tous deux décapités et les têtes exposées à côté du pont, alors qu’ils se donnaient un baiser passionné avant de s’enfuir) Cette légende de Cambaral marqua la ville à un tel point que le quartier des pêcheurs en prit le nom. Quartier dont le centre est formé par la Table de la Confrérie des Mareyeurs et Navigateurs où durant des siècles se réunissaient les représentants de la corporation pour prendre les décisions qui affecteraient en grande mesure l’économie et la prospérité locales. Autour de la table actuelle (sise sur les restes de l’ancienne) se dressent quatorze panneaux récents de céramique en représentation des faits historiques et légendaires de la localité depuis le Moyen Age, parmi lesquels se détachent les mois de 1810, pendant lesquels Luarca exerça comme capitale de la Principauté, quand Oviedo était occupé par les troupes françaises.
En plus du centre médiéval formé par les quartiers de Cambaral, la Pescaderia et la Carril vous avez las quartiers bourgeois de Barcellina et Villar, peuplés par les propriétés des indianos depuis la deuxième moitiée du XIXe siècle. Le Palais du Marquis de Ferrara (siège actuel de la Maison de la Culture) attire particulièrement l’attention: originaire du bas moyen Age et plusieurs fois restauré depuis le XVIe l’édifice comporte deux ailes, uns chapelle et des écuries. On le connait aussi sous le nom de Palais de la Moral (le murier).
Dans la ville, on remarque l’église paroissiale de Santa Eulalia qui remplaça en 1879 la médiévale. Sur la place centrale (Alfonso X le Sage) préside la Mairie (1912), œuvre éclectique de l’architecte Manuel del Busto, auteur aussi du Circulo Liceo ou Casino de la ville. Proche en est le Palais des Marquis de Gamoneda qui abrite une exposition permanente Severo Ochoa et l’office du Tourisme.
Cimetière de Luarca
Les maisons des indianos sont nombreuses dans le quartier du Villar et ses alentours: la villa Excelsior (de Manuel del Busto aussi), la Casa Guatemala de la fin du XIXe de l’architecte Juan Miguel de la Guardia, du même auteur en 1899 la Villa Argentina avec des galeries vitrées et fer forgé, chapelle et jardin magnifique qui forment aujourd’hui tout un ensemble hôtelier. La Villa Rosario avec ses chiens assis et le Fontaine du Bruxo (1764) style néo-classique.
Les vues panoramiques depuis le cimetière de Luarca, au haut de l’Atalaya sont prenantes (Dans le cimetière reposent les restes du prix Nobel de Médecine Severo Ochoa). À côté le Phare de Luarca (1860) et tout en haut, la chapelle de La Blanca ou l´Atalaya, reconstruite maintes fois depuis le Moyen Age. Il s’y trouve une image à l’origine imprécise : certains disent qu’elle fut lancée à la mer par les protestants et pour d’autres, c’est la figure de proue d’un navire.
Parmi les musées de Luarca, le surprenant Centre du Calmar géant "Cepesma Aula del Mar" dans le port, qui malheureusement a été touché par de fortes tempêtes et pour le moment est fermé.
Proche à la Mata, le Parc de la Vie, dont le but est de promouvoir les énergies renouvelables et l’étude de l’environnement.
À San Martin, le Musée Rural Ethnographique de Luarca qui avec 1300 objets divers recrée l’ambiance d’une maison traditionnelle.
Vous pouvez encore voir les Jardins de Fonte Baixa dans le Chano, le Centre d’Interprétation des Gorges de l’Esva, situé dans la vallée de Paredes, et l’Observatoire Astronomique de Muñas.
Coordonnées
43°32′ 58″ N, 6°31′ 57″ W
Distances
Oviedo 92 km, Madrid 537 km