Dans la vieille ville, tracée au moyen âge. la place est entourée de grandes maisons aux balcons vitrés. Le vieil Hôtel de Ville présente sur sa façade principale un écu aux armes des 5 évêques nés dans la ville et loge le Centre d’interprétation de la ville. L’Eglise San Cristóbal (17ème siècle), fut construite par les habitants de Comillas eux-mêmes. Sa façade sud porte les armes de Comillas et de la couronne. Le Campíos Corro est le lieu de rencontre traditionnel des gens de Comillas. Autres endroits intéressants sont la nouvelle mairie (19ème siècle) et la Maison Ocejo, où le roi Alfonso XII a passé l’été de 1881, devenant ainsi Comillas capitale de l’Espagne pour une journée. Vous ne pouvez pas visiter l’intérieur mais sachez que Gaudí y a conçu une cheminée et le salon, cependant vous pouvez admirer sa façade magnifique. La fontaine des Trois Caños symbolise un épisode important de notre histoire: Comillas fut la première ville d’Espagne, où l’électricité fut installée.
Le Espolón (1804), de style classiciste, est un bâtiment intéressant à voir. Construit pour être une école, c’est aujourd’hui un centre culturel. En dehors de Comillas, depuis la chapelle de Santa Lucía (patronne des pècheurs que ceux-ci venaient prier avant d’embarquer) vous avez une vue magnifique sur les plages.

« El Capricho de Gaudi » (Le Caprice de Gaudi)
Hors du centre même de Comillas, au Mirador de Santa Lucia, vous avez des vues magnifiques sur la plage. Il s’y trouve une petite chapelle ermitage qui abrite une image de la sainte que les pècheurs viennent prier avant de prendre la mer.
Comillas se distingue par ses magnifiques exemples de modernisme promus par Antonio López, premier marquis de Comillas, qui fit venir quelques-uns des artistes catalans les plus remarquables qui eurent ainsi l’occasion de réaliser leurs premières œuvres modernistes comme Lluis Domènech i Montaner et le célèbre Antonio Gaudí. Le travail principal de ce dernier dans la ville fut El Capricho (1883-1885), un projet de sa première époque, réalisé par l’architecte Cristóbal Cascante. Comme son nom l’indique, il est présenté comme un caprice entre les arbres, un exemple clair d’intégration de l’art, de la musique et de la nature. C’est une résidence d’été de style moderniste d’influence mudéjare dans laquelle surprennent les jeux des volumes arrondis et riches en couleurs, les grilles avec un rôle de banc banc sur l’intérieur et la tour en forme de minaret oriental.
La conception des pièces du bâtiment est conçue de manière à ce que la lumière du soleil illumine toutes les pièces tout au long de la journée et que l’utilisation du tournesol, en tant qu’élément décoratif, se réfère au trajet de la lumière. El Capricho a été déclaré monument historique et artistique en 1969.
À côté, sur la colline de Sobrellano, se trouve le Palais Sobrellano ou palais du marquis de Comillas (1882-1888), de style néo-gothique (gothique civil anglais avec des échos vénitiens et des reliefs à la manière des muqarnas musulmans). Il fut commandé par le premier marquis de Comillas à l’architecte catalan Joan Martorell et exécuté par Cristóbal Cascante. Formant tout en ensemble avec le palais, la chapelle-panthéon du palais de Sobrellano, ainsi que celle de Martorell, présentent des vitraux et des panthéons sculptés par Llimona et les frères Vallmitjana. Une partie du mobilier fut également conçue par Gaudí.
Sur la colline de La Cardosa, se trouve l’ancienne université pontificale, commandée par Antonio López comme séminaire jésuites pour les pauvres ; elle abrite actuellement la Fondation Comillas, consacrée à l’enseignement spécialisé de l’espagnol. L’œuvre éclectique gothique-mudéjar de l’architecte Martorell conserve dans son plan les grandes lignes des oeuvres de la Compagnie de Jésus. Intéressantes la voûte surbaissée de l’escalier, de Domènech et la porte des Vertus, du sculpteur Eusebio Arnau.
Le cimetière de San Cristóbal, installé sur une petite colline sur les ruines d’une ancienne église gothique conservant quelques arcs en ogive fut réformé par Domènech en insistant sur le principe ruskinien des ruinee. Il a quelques mausolées modernistes et un portail du même style. Impressionnant l’Ange Gardien de José Llimona, vigie de pierre qui protège le cimetière.
Le port de Comillas, le dernier des ports cantabriques dédié à la capture de la baleine, conserve des pièces d’artillerie du XVIIe siècle sur son quai. Deux petits phares situés à la place des anciennes tours de guet rappellent le lieu d’où l’on guettait les baleines.