Située sur la route reliant Madrid et Burgos avec les ports du Cantabrique et la frontière française, Briviesca fut un point d’étape et de ravitaillement des voyageurs et transporteurs de l’une des routes au trafic le plus dense de la péninsule ce qui lui permit une forte poussée de développement et de prospérité entre les XVIII e et XXe siècles. L’ouverture de l’auto-route à péage supposa la perte d’une grande partie de cette circulation.
La reine régente Maria Cristina concéda à la cité le titre de Ciudad (ville) en 1894.
Briviesca est fort orgueilleuse de son hymne qu’elle étrenna en 1929 et dont elle avait chargé la composition à Fray Justo Perez de Urbel.
La ville actuelle a largement dépassé les limites de son tracé primitif, le prolongeant, récupérant ou créant de nouvelles zones d’arbres et de promenades fort attrayantes.
Au centre de la cité se trouve la Plaza Mayor avec ses arcades et ses maisons de pierres avec un kiosque à musique au centre. On y prend la rue qui mène aux piscines pour monter au point de vues des Pins depuis le quel on jouit de plus belle vue panoramique de la ville.
À l’est de la place se dresse la tour blasonnée du Palais des Sotos de Guzman (XVIIe) qui depuis 1856 sert de Mairie. À droite se trouve l’église de San Martin, gothique restauré au XVIe. Son portail plateresque est en mauvais état. Les trois nefs sont couvertes de voutes en croisées d’ogives, on peut y voir plusieurs sépulcres gothiques et le grand retable baroque du XVIIe siècle, présidé par la figure de San Martin, évêque de Tours. La chapelle de las Viejas, précédant la sacristie possède un retable hispano flamand réalisé entre 1490 et 1515, c’est là que sont les tombeaux de don Pedro et de son épouse Teresa Ruiz. Le Christ de la Chapelle du Carmen est très vénéré à Briviesca.
Entamant la rue de Medina, la Demeure des Martinez de España est doublement blasonnée, incluant aussi celui de l’épouse. Cet édifice de 1718 est présidé par une façade au balcon soutenu par des angelots aux angles et une figure mythologique au centre.
La Calle Mayor mène à l’église de Santa Maria, première collégiale du diocèse de Burgos jusqu’au XIXe siècle. Elle date de 1794 et présente une sobre façade néo classique flanquée de deux tours. Dedans, trois nefs baroques, retables baroques et la chapelle renaissance de Santa Casilda dont on remarque le retable aux 11.000 vierges réalisé en bois de noyer sans être polychromé. Elle héberge aussi deux tombeaux gothiques. Elle fut déclarée en 1983 Monument historique artistique national et n’est visitable que le vendredi saint.
Le couvent de Santa Clara est l’édifice le plus important de Briviesca. Fondé par doña Mencia de Velasco en 1517 il est de style Renaissance et se compose du monastère, de l’église, d’un hospital et de demeures nobles tout au long de la rue du duc de Frias. L’église du XVIe est l’œuvre de Pedro de Rasines et Gil de Hontañon. Le retable en bois de noyer fut taillé en 1547 par Pedro Lopez de Gamiz.
Rue Juan de Ayolas, il faut aussi voir à Briviesce le Paseo de la Taconera (rénové) et depuis le Parc de la Florida avec son monument aux Cortes et au Prince des Asturies on peut suivre le sentier qui longe la rivière Oca.
Le Sanctuaire de Santa Casilda (11 Kms) au nord ouest fut consacré au XIe siècle à cette sainte, fille du roi maure Al-Mamun de Tolède qui se convertit au christianisme et se retira dans ces parages pour y vivre en ermite. L’édifice actuel est du XVIe et la statue gisante de la sainte est de Diego de Siloe.
À 22 kilomètres au sud est se trouve la cité peaussière de Belorado qui en plus des maisons blasonnées de la Plaza Mayor et le Centre de Promotion de la Route Jacobine compte avec l’église de San Pedro (XVIIe) avec son retable baroque et celle de Santa Maria (XVIe) avec une jolie chapelle renaissance. Non loin, se trouvent les grottes des ermites de San Caprasio.
À droite, le Palais des Torres avec un écusson magnifique du XVIIe. C’est une tour rectangulaire sur quatre étages et un édifice adjoint où sont situées les armes des Torres et des Ortiz-Vela.