Sepúlveda

Petite ville médiévale spectaculaire entourée de gorges et ravins

Foyer d’ermites et scènes de moult gestes chevaleresques, cette petite cité historique est sise sur un rocher grandiose, entouré de gorges et de vallées érodées par le soleil, le vent et les eaux. C’est l’un des sites où déguster le meilleur  mouton de Castille grâce à sa tradition séculaire.

Planifiez votre escapade à Sepulveda

Il vous faut entrer ou sortir de Sepulveda par le sud pour vous garer et prendre une photo  de la cité depuis le Point de Vue de Ignacio Zuloaga que le peintre rendit célèbre dans le monde entier. La visite du musée des droits juridiques, les églises romanes merveilleuses, les rues et Points de Vues vous prendront une demie journée que vous pouvez compléter par une promenade silencieuse sous les nids des vautours du parc tout proche des Hoces (Gorges) du Duraton. Vous pouvez aussi suivre le cours  de cette rivière en pirogue ou pratiquer d’autres modalités de tourisme actif. À une demieheure de route, vous avez aussi le village médiéval de Pedraza et celui de Turegano, bien connus aussi de notre peintre Ignacio Zuloaga. Notre section pour Se loger et manger à Sepulveda vous expliquera quels sont les plats locaux et où réserver pour votre séjour.

Voulez-vous visiter cet endroit?

Les nombreuses grottes dans les falaises calcaires du Duraton  autour de la roche de Sepulveda ont apporté bon nombre de vestiges préhistoriques. Par la suite, le site serait peuplé par les Vaccéens et les Arévacos. Entre 98 et 93 av.J.C. le consul romain Tito Didio occupa la zone. Toute proche on construisit la ville de confloenta (actuel village de Duraton). Les wisigoths s’installèrent dans le lieu dénommé Castrogoda. C’est le moment où dans les grottes situées dans les parois des gorges s’installent les ermites, le futur San Frutos et ses frères. La Grotte de los Siete Altares(Sept Autels) est connue sous le nom de « Cathédrale de l’Art Wisigoth »

Le cité fut reconquis en 742 par le roi Alfonso I, qui  en déporta au nord la population chrétienne, formant ce que l’on a appelé le «Désert du Duero». En 940, le comte Fernan Gonzalez battit en combat singulier le chef Abu Bad, évènement qui se trouve reflété sur la façade de la dite «Maison du Maure». Almanzor reprit Sepulveda en 984 avec Osma, Maderuelo et quelques autres places fortes. En 1010, les musulmans la rendirent au comte Sancho Garcia qui lui donna sa législation: le «Fuero de Sepulveda» le quel fut confirmée par le roi Alfonso VI en 1076, et son usage fut réparti dans d’autres villages. Il fit aussi enfermer la cité dans une grande muraille percée de sept portes qui portaient les noms de «Guerrilla, Duruelo, Rio, Postiguillo, Portillo y Azogue». Certains disent que le nom de Sepulveda viendrait de ses sept portes.

Dans les terres de Candespina, le 16 octobre 1110, le roi Alfonso I d’Aragon, le Batallador- secondé par la troupe du chevalier Enrique de Borgoña (Ier Comte de Portugal), battit les armées de son épouse la reine Urraca de Castille commandées par Don Gomez Gonzalez, favori et amant de la reine le quel mourut au cours de la bataille. Cette victoire permit aux aragonais de prendre Sepulveda, et Enrique prépara les bases de l’indépendance du Portugal. La cité passa aux mains de doña Juana Manuel (épouse de Enrique II) et doña Leonor (épouse de Carlos el Noble de Navarre) et aussi  à la future Isabel la Catholique (quand elle n’était encore qu’infante) et son frère Alfonso. Les habitants de la cité prirent les armes pour défendre leur seigneurie lors qu´Enrique IV voulut la remettre au marquis de Villena.

Église de El Salvador

En 1468 eurent lieu des épisodes tragiques: des juifs furent accusés d’avoir crucifié un enfant de chœur lors de la Semaine Sainte. Ce qui occasionna la mort pour un grand nombre d’entre eux et l’expulsion pour le reste. La proximité d’un des grands trajets de transhumance de la Mesta (qui se réunissait chaque année près de Ayllon) fut probablement la cause de l’installation des métiers à tisser qui produisirent les célèbres draps ségoviens. Il en fut de même pour les tanneries  Et qui dit que ce ne fut pas aussi l’origine de ses  moutons rôtis…

En 1808 les habitants opposèrent une forte résistance aux français sous les ordres du Géneral Savary, l’obligeant à se retirer. Dans les parages les «guerrilleros» y devinrent célèbres: l’Empecinado, le Cura Merino… Au cours de la première Guerre Carliste, celui-ci occupa à nouveau le village à la tête de sa troupe de même firent les généraux carlistes Gomez et Balmaseda, ce dernier fut convaincu par la dame de Sepulveda Maria de Salinas de ne pas mettre la cité à sac.

Nous vous conseillons d’arriver à la cité par le sud, par la route SG-232. À un demikilomètre avant d’y entrer, vous trouverez le Point de Vues de Zuloaga, depuis lequel vous verrez le magnifique paysage de fond que le peintre a utilisé pour son tableau Gregorio el Botero en Sepulveda en 1908. Vous descendrez ensuite jusqu’à la rotonde et  prendrez à droite la « route nouvelle » pour traverser le tunnel qui passe sous le village et vous rendre au parking par la rue Alfonso VI.

Monter par la rue Alfonso VI vous mènera à la très jolie place du Trigo (ou Mayor), irrégulière et en partie bordée d’arcades. À droite, sur deux gros morceaux de tours de l’ancien château est l’édifice du Registre (baroque, XVIIIe) couronné par une horloge. Sortant de la place, à l’ouest, vous aurez une vue spectaculaire des bords de la rivière Caslilla( à l’opposé du Point de vue Zuloaga). À droite se trouve la Maison des Comtes de Sepulveda (XIXe), et nous continuerons jusqu’à l’église de Santiago dont l’abside romane mudéjar est de briques, décorée d’arcature aveugle et une tour romane de construction. C’est actuellement le siège de la « Casa del Parque de las Hoces del Duraton » où vous trouverez toute l’information sur cet espace naturel spectaculaire et ses vautours fauves.

La rue Conde de Sepulveda vous mènera à la rue Fernan Gonzalez et, à la hauteur du théâtre Breton, il faut monter  par les escaliers qui conduisent tout en haut de la colline où se trouve l’église du Salvador, en pierres rosée de Sepulveda terminée en 1093. Elle a une tour carrée et un très beau portique à huit arcades sur colonnes jumelées et chapiteaux à décor végétal. De là on a des vues extraordinaires sur tous les  alentours, permettant d’observer la hauteur en forme de T sur la quelle est juchée la cité.

Il faut alors descendre par la rue des Cofradias pour trouver à mi chemin la Casa de las Cofradias(XVIIIe, fermée au public) vers un jardin que referme l’église de la Virgen de la Peña, romane (XIIe) avec une grande tour: le tympan de son portail est remarquable avec des reliefs du Pantocrator et les évangélistes entourés des figurines de 24 vieillards. Un retable baroque avec l’image de la Vierge, patronne des lieux et un Christ du XIVe font parti de ses richesses. Derrière l’église, un magnifique point de vue sur les gorges du Duraton vous enchantera.

On revient alors vers le centre ville, laissant à droite la dite Casa de las Conchas,et un peu plus loin celle dénommée «Casa del Moro» (à cause du relief sur la façade avec la tête du caid tué en combat singulier par Fernan Gonzalez) Juste en face, se dresse l’église de los Santos Justo et Pastor. Dans ce monument national, se trouve le petit mais fort intéressant Musée de los Fueros. Trois absides forment l’édifice, couvertes d’une toiture moudéjare avec un arc de triomphe sur chapiteaux. La belle crypte en honneur des Santos Niños est précédée par un arc lobé. De chaque côté de l’autel, deux hauts reliefs du XIIe sont adossés à de grandes dalles avec les représentations d’un évèque et d’une Vierge à l’Enfant.

Hoces del Duraton

La rue nous mène alors à l’Arc del Azogue ou de “Ecce Homo” par le quel on accède à nouveau à la place au bout de la quelle est l’église de San Bartolome,  paroisse actuelle, précédée par un petit escalier renaissance et une croix de Pierre.  Descendons vers le Caslilla par la rue Sancho Garcia pour trouver le passionnant Musée des Figures de Jouets Antiques qui abrite la collection Allende Salazar de plus de quatorze mille objets (pratiquement tous fabriqués avant 1960)

Une fois la cité visitée. Nous vous conseillons de prendre la route Villar de Sobrepeña jusqu’au pont de Talcano où vous trouverez une zone de repos depuis la quelle vous pouvez vous promener en direction de la Grotte de los Siete Altares. Ainsi nommée à cause des autels taillés sur ses parois par San Frutos et ses compagnons au VIIIe siècle (Elle n’est pas ouverte au public).

Un peu plus loin, à Villaseca un petit chemin de terre conduit aux falaises  spectaculaires sur les gorges du Duraton où se trouve la Chapelle de San Frutos, église romane du XIe siècle qui fut un prieuré bénédictin fondé par le saint avec ses frère et sœur martyres Engracia et Valentin. À San Frutos, patron de Ségovie on attribue le «miracle de la Cuchillada», au cours duquel par un coup de son bâton  le sol se serait ouvert coupant le chemin aux musulmans. Pour qui est de petite taille ou bon contorsionniste, faire le tour d’une pierre sous  l’autel à gauche de l’Évangile le guérira s’il a une hernie. D’autre part on dit que faire trois fois le tour de la chapelle guérit les maux de dents : Dès le premier tour on peut perdre toute douleur car une chute dans ces parages magnifiques soigne de tous les maux. Tous les 25 octobre  y a lieu une fête populaire (procession, danses régionales, repas champêtres…) Depuis Ségovie viennent de nombreux pèlerins dont la marche est organisée par étapes en deux fins de semaines sous l’égide du journal El Adelantado.

La troisième fin de semaine de juillet, les habitants de Sepulveda célèbrent  au cours de la Fête des Fueros les privilèges qu’ils obtinrent lors de la Reconquête.

Vous devez voir...

Dónde dormir en Sepúlveda
Iglesia de Santa María de la Pena
Detalle de San Salvador

Informations pratiques

Coordonnées

41° 17′ 50.53″ N, 3° 44′ 57.73″ W

Distances

Segovia 54 km, Madrid 127 km

Lieux proches


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