La Cathédrale de Santa Maria est un édifice gothique fortement influencé par les cathédrales françaises. Elle mesure 120 mètres sur 59, et 88 colonnes soutiennent une toiture de 72 voutes ogivales. Sa façade principale ne comporte qu’une tour (XIV-XVe)-où se trouve la Grosse Cloche bien connue. De l’autre côté de la façade, se dresse une construction carrée surmontée d’une coupole réalisée par le peintre et architecte Jorge Manuel Theotocopuli (Fils du Greco). Au-dedans se trouve la Chapelle Mozarabe. Construite par Enrique Egas, sur l’ordre du cardinal Cisneros qui prétendait y conserver le rite. Hispano-mozarabe, que l’0n y célèbre encore.
La façade principale de la cathédrale de Tolède comporte trois portails. Celui du Pardon, au centre n’est ouvert que pour certaines grandes occasions, à droite, celui du Jugement final (le plus ancien) et celui de l’enfer. Au dessus, la typique rosace gothique semble coupée dans le bas par une représentation de la Sainte Cène.
Le portail de l’horloge occupe la façade nord. Du XIII, son tympan offre des scènes de l’enfance de Jésus et de la vie publique du Christ, thèmes assez rares dans l’iconographie médiévale. Sur la façade sud est la Porte des Lions. Elle fut construite à la fin du XVe par les meilleurs architectes de l’époque (Hanequin de Brexelles, Egas Cueman et Juan Aleman) on y remarque les figures des apôtres et la Vierge du trumeau. Non loin est la Porte Llana ajoutée en 1800.
Le centre de l’édifice est occupé par la Grande Chapelle, un ensemble de grande beauté et valeur artistique. Une grille de Villalpando la sépare du publique. S’y dresse le Grand Retable de style gothique fleuri, considéré comme un joyau de l’art universel Sur commande du cardinal Cisneros y travaillèrent entre 1497 et 1504 des artistes comme Enrique Egas, Pedro Gumiel, Francisco de Amberes ou Petit Jean. Plusieurs tombeaux de rois et cardinaux sont aussi remarquables. Sous le grand autel se trouve la chapelle du Sepulcro.
De l’autre côté du transept, le choeur intérieur est enfermé dans une grille du maître Domingo de Cespedes. Les stalles basses (54 sièges sculptés en bois de noyer par Rodrigo Aleman représentent la conquête de Grenade. En 1535, les stalles hautes furent commandées par le cardinal Tavera à Alonso de Berruguete et Felipe de Borgoña. Il faut vois aussi une vierge du XIVe en ivoire, deux lutrins de bronze des Vergara et deux orgues.
Le déambulatoire est en partie occupé par la Chambre su Transparente, ensemble de sculptures et peintures, l’une des œuvres des plus représentatives du baroque espagnol. À droite la Salle de Chapitre (débuts du XVIe) construite toujours sur l’ordre de Cisneros, par Enrique Egas et Pedro Gumiel, la porte d’accès et le plafond à caissons sont mudejares,et les peintures de Juan de Borgoña.
Parmi toutes les chapelles qui occupent le chevet de la cathédrale, celle de San Ildefonso abrite les tombeaux d’un cardinal et d’un évêque, ce dernier de style plateresque. La chapelle suivante, de Santiago fut construite en 1435 sur ordre d´Alvaro de Luna pour servir de panthéon familial. Vient ensuite la chapelle de los Reyes Nuevos (Nouveaux Rois), œuvre plateresque d´Alonso de Covarrubias, du XVIe pour y conserver les tombeaux de la dynastie de Trastamara. Etonnante est l’armure de l’Enseigne royal Duarte de Almeida de qui la tradition raconte que lors de la bataille de Toro, y ayant eu les bras coupés il continua à défendra la reine Isabel la Catholique.
La sacristie est encore un élément important de la cathédrale de Santa Maria de par les trésors qu’elle renferme´Son salon énorme est recouverte par une peinture de l’italien Luca Giordano, représentant l’imposition de la chasuble à Saint Ildefonso; l’Expolio, chef d’œuvre du Greco préside l’autel. Il faut voir aussi les œuvres de Morales, Orrente, Goya ou Van Dyck et les nombreuses pìèces d’orfèvrerie religieuse. Une porte à gauche donne accès à l’Ochavo, magnifique salle de la fin du XVIe où sont gardés des trésors comme le reliquaire de San Luis ou la croix du cardinal Mendoza.
Façade principale de la Cathédrale de Tolède.
Une porte plateresque réalisée par Covarrubias en 1536, permet d’accéder à la tour clocher où est rassemble le Trésor de la Cathédrale. Situé sur un piédestal de la vitrine centrale se trouve l’extraordinaire ostensoir élaboré en argent par Enrique de Arfe entre 1517 et 1524, sur ordre de Cisneros. De trois mètres de haut il a forme de tour gothique pour y garder le premier ostensoir fait avec le premier or rapporté d’Amérique sous les Rois Catholiques. Depuis 1595, ce joyau est le centre du cortège de la procession du Corpus Christi.