Ce petit village situé aux pieds de la montagne de Queralt, est la capitale de la contrée de Bergueda, bastion de royalistes en Catalogne au XIXe siècle. Sa gastronomie populaire esr réputée mais aussi ses fêtes très anciennes du ‘Patum’.
Ce petit village situé aux pieds de la montagne de Queralt, est la capitale de la contrée de Bergueda, bastion de royalistes en Catalogne au XIXe siècle. Sa gastronomie populaire esr réputée mais aussi ses fêtes très anciennes du ‘Patum’.
Le parcours des fortifications et la visite des deux centres d’interprétation, des églises et de tout ce qu’il y a à voir à Berga peut prendre toute une journée que l’on peut parachever en montant, le soir tombé, jusqu’au Queralt pour jouir, depuis le sanctuaire de Sainte Marie, des vues magnifiques sur les environs. C’est un bon coin pour les randonnées, la station d’hiver de Rasos de Peguera n’est pas loin non plus. Sur la route du retour à Barcelone, nous vous conseillons de faire un arrêt de deux petites heures pour voir les fortifications de Balsareny. Localité à forte personnalité, sa gastronomie populaire est des plus intéressantes et nous vous l’expliquons dans notre page Dormir et manger à Berga.
Les origines de Berga ne sont pas claires: bien qu’il s’y trouve des preuves d’installations de la période Épipaléolithique (vers les 8000 ans) dans la municipalité, quelques historiens identifient le site avec un antique castro ibère, romanisé par la suite.
Vers l’année 715 les musulmans l’occupèrent pour jusqu’à la fin du siècle approximativement. Le premier document écrit qui nous soit parvenu date du Xe siècle, dépendant alors du Comté de Barcelone.
Le château devint important à partir du XIIe siècle.
En 1309, la ville vint à faire partie des domaines royaux sous Jaime II, mais en 1381 elle redevint un fief féodal contrôlé par le comte Mateu de Foix.
À la moitié du XVe siècle l’épidémie de peste attaqua Berga qui avait déjà une certaine importance car elle était entourée d’une ceinture de murailles. Au XVe, Berga appuie le gouvernement de la Generalitat pendant la Guerre Civile de Catalogne.
En 1581, elle fut attaquée par les huguenots et vers 1655 elle passa aux mains de la France.
Dans le cadre de la Guerre dels Segadors, en 1655, les français assiégèrent la garnison loyale à Felipe IV, et une de leurs mines détruisit l’église de la forteresse.
La Guerre de Succession aussi se fit sentir, bien que dans ce cas, la population se montra favorable au duc d’Anjou.
Au cours du soulèvement de la Catalogne contre Felipe V, en 1705, les habitants de Berga se montrèrent loyaux au roi. La garnison du château favorable à l’Archiduc fut assiégée pendant une semaine par une milice locale fidèle au roi, dénommée ‘la Coronela’.
Une fois passées les conséquences belliqueuses, de nombreuses industries s’installent dans la ville, du secteur textile en particulier (laine et coton) qui permettront un grand progrès pour la population.
La Guerre d’Indépendance aussi altéra la vie de cette localité si proche de la France qui proclama sa négative à être soumise dès le début. Plus tard elle joua un grand rôle lors du conflit carliste qui en fit un bastion y construisant la Tour Petita en 1836 pour sa défense. Ce fut le centre opératif clé de la cause. Le général Espartero dut la prendre d’assaut en 1840, très peu avant la défaite définitive.
En 1854, le choléra fit des ravages dans la population locale. En juillet 1873, le général carliste Savalls assiégea la garnison gouvernementale, en faisant la conquête et y établissant une junte de gouvernement. Pour remercier la loyauté des libéraux, en 1877, le Gouvernement remit à Berga le titre de ‘ciudad’.
Pendant la Guerre Civile du siècle passé, une grande partie du patrimoine historique et artistique de la ville se perdit.
En 2005, le ‘Patum’ fête principale de la contrée fut reconnu par l’UNESCO. Cette manifestation culturelle médiévale, des plus originales est reliée à la représentation théâtrale des ‘entremeses’ précédant la fête du Corpus (la Fête Dieu).
Notre visite à Berga commence au sommet de la colline où se trouve le Castell de Sant Ferrán, qui déjà dans l’antiquité fut occupée par une tribu ibère. La fortification médiévale fut totalement transformée aux XVIe et XVIIIe siècles. Le temple paroissial antérieurement à l’intérieur, après son abandon, fut transformé en caserne. Il reste encore une bonne partie de ses murs, de ses tours défensives et de ses bastions, ainsi que de sa cour d’armes. Elle fut assiégée et joua un rôle déterminant dans les guerres carlistes. En 1925, l'armée vendit la caserne à la mairie qui s’en défit, la cédant à un homme d'affaires en 1965 pour y construire un hôtel, démoli par la suite.
La Porte de la Magdalena est la seule des entrées médiévales de la ville qui ait été conservée, sur la route qui mène à l’abbaye de Ripoll. Elle était située directement sur le terrain qu’occupait une chapelle vouée à cette sainte. De plus, la partie supérieure de la porte fut ensuite adaptée pour accueillir une maison. Des Murailles érigées sous Pierre III (. XIVe), restent des fragments mêlés à l ‘enceinte du XVIIIe siècle du bastion de San Carlos.
L’ église de Sant Joan de Berga, toute sobre remontant au XIIIe siècle, conserve quelques éléments médiévaux.
Le cœur de Berga est la Plaza de Sant Pere, où était la paroisse du même nom jusqu'à ce quelle soit incendiée par les Huguenots en 1655, ce qui fit que cet endroit soit également connu comme Plaça Cremada. Au même endroit, on construisit la nouvelle église de Santa Eulàlia (1671) en style baroque. À l intérieur sont remarquables : l'orgue, les peintures murales et la chapelle dels Dolors.
Une autre des fondations ecclésiastiques emblématiques est le couvent de San Francesc (XIVe siècle), dont l’église fut rénovée au XVIIIe siècle. Il subit plusieurs ex-claustrations aux XIXe et XXe siècles et de graves dégâts en 1936. Sa façade fut reconstruite selon un style historiciste néogothique de laquelle se détache le clocher.
Mais Berga présente aussi des bâtiments industriels. Dans la rue Ciutat, il y a les ‘Casas de Tomas Pujol’(1925) avec une belle décoration céramique, et Barons (1904) aussi de style moderniste. De même, un Casino y fut inauguré en 1913.
Dans l'immeuble qui abrita l'Hôpital des pauvres de San Bernabé, du XIVe siècle, il y a une grande fresque murale qui rappelle la fête principale de Berga, le Patum. A proximité se trouve la rue voûtée de Balmes, reliée au quartier juif de la ville.
Un Centre d'Interprétation de l'Histoire de Berga est situé dans la Calle dels Angels. D'autre part, les sciences naturelles ont un espace spécifique dans le Centre d'Interprétation de la Nature du Berguedà, situé sur la place du docteur Saló.
Il existe également deux musées monographiques consacrés au cirque et au patum, la principale manifestation festive locale.
ll existe encore plusieurs moulins à farine hydrauliques dans le centre-ville, tels que ceux de Gratella, Brillant et Molí de la Sal, probablement d'origine médiévale.
La très célèbre église de San Quirce, à Pedret, de la fin du Xe siècle mais restaurée, conserve deux de ses trois nefs médiévales. Sa couverture originale du XIIIè siècle et ses peintures murales, dont on voit une reproduction, les originelles ayant été quittées en 1922 pour être présentées au Museu Nacional d’Art de Catalunya (Barcelona).
Quiconque se lance à l’escalade du Queralt, à 1200 mètres d’altitude, y trouvera le Sanctuaire de Santa María (XVIIIe siècle), depuis le quel vous aurez un point de vue de l’ensemble de la région. Actuellement, un funiculaire vous y conduit. L’église du sanctuaire a trois nefs mais son retable baroque fut brûlé en 1936. Dans l'après-guerre, l'ensemble du complexe fut soumis à d'intenses réformes. A l'intérieur, l'image de la Vierge d'origine médiévale est l’objet de plus de valeur.
Les amateurs de ski peuvent le pratiquer dans la station Rasos de Peguera située à proximité.
Coordonnées
42° 6′ 0″ N, 1° 50′ 44″ E
Distances
Barcelona 111 km, Madrid 617 km
Stationnement
Il vaut mieux laisser la voiture dans les voies d’accès immédiates au centre ville.
Altitude
704 m
Habitants
16 845 (2012)
Cavalcade des Rois Mages (5 janvier), Carnaval, Fête de Sant Marc (25 avril), Foire de Mai (1 mai) La Patum (juin), Els Elois (4e dimanche de juillet), Gala de Queralt (8 septembre), Sant Quirze de Pedret (3e. dimanche de septembre), Fêtes Patronales de Santa Eulalia (10 Décembre).
Romeria à Sant Pere de Madrona ( le dimanche le plus proche du 29 juin), Festival d’Été de Théâtre (aout), Foire au bétail de Santa Tecla (dernière fin de semaine de Septembre), Feria dels bolets (1re fin de semaine d’octobre)
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