Dominant les hauteurs de la Marina Alta, le Montgó et son parc naturel sont une référence dans cette région de la côte d'Alicante. Sa silhouette marque les paysages de villes comme Xàbia et Dénia. Bien que son aspect soit très différent selon la position du spectateur, le massif a su conserver son importance au fil des siècles. Aujourd'hui idéal pour la randonnée, il a vu l'activité humaine sur ses pentes depuis la préhistoire. Un refuge pour le week-end qui fera passer au second plan les célèbres plages des environs.
Le Montgó fait partie de la chaîne de montagnes bétiques. Ce complexe montagneux, qui, même s'il ne semble pas être plus long que les Pyrénées, a vu le jour au Crétacé lointain. Des millions d'années plus tard, ces montagnes s'étendent du détroit de Gibraltar à Alicante. Précisément, le massif qui est le protagoniste de cet article se trouve à la fin de cette immense barrière de pierre. Il cède la place à la Méditerranée, ses 753 mètres d'altitude se distinguent par la proximité de la mer.
Cette capacité à s'imposer dans le paysage en a fait une référence locale depuis des milliers d'années. Les premiers donnés de population datent d’environ 30 000 ans dans le Montgó, dans la grotte homonyme. Dans le ravin voisin de Mig, il y a voire des peintures rupestres. Plus tard, ce sont des civilisations plus avancées qui ont fait bon usage des pentes du massif. Plusieurs colonies ibériques sont disséminées dans le lieu, notamment celle de Benimaquia.
Son nom a également varié au cours de l'histoire. Par exemple, les Romains l'appelaient Mons Agonum tandis que les Arabes ont choisi Jabal Qaun/Monte Caon. Ses capacités défensives étaient appréciables, car il permettait de surveiller la côte. C'est pour cette raison que la tour Gerro a été érigée au XVIe siècle, à proximité de la mer et de Dénia. Sa mission était de prévenir des attaques berbères et il faisait partie d'un réseau qui couvrait toute la Méditerranée espagnole. Sa valeur agraire se reflète également dans des éléments tels que les moulins de La Plana, à Xabía, dont les premières meules ont commencé à tourner au XIVe siècle.
Étant un parc naturel, la grande attraction du massif est sa nature. La randonnée est la meilleure option pour en profiter, puisque depuis Xábia et Dénia, on peut suivre des itinéraires de grand intérêt. Les chemins indiqués sont variés et vous permettent de combiner l'environnement naturel avec les éléments culturels mentionnés précédemment. Il est donc facile d'obtenir une expérience complète adaptée aux intérêts de chacun.
Cependant, ce qui attire toujours le plus l'attention est de couronner la montagne. Ce n'est pas en vain que vous devez surmonter une pente modérée mais raide. Les différents chemins partent du champ de tir de Dénia, du petit village Jesús Pobre ou de Plana de Jávea. Ces promenades couvrent environ 10 kilomètres, en plus du chemin aller-retour. Ces chemins sont parsemés de vues impressionnantes.
Il faut tout de même prêter attention à d'autres sentiers plus axés sur la géologie et l'archéologie. Ne vous laissez pas décourager par ces thèmes : la beauté est garantie. Par exemple, un must est le chemin qui mène à la Grotte du Gamell, avec d'intéressantes formations telluriques, typiques des entrailles de la terre. Il s'agit d'un départ facile à 10 kilomètres de Dénia. Sans sortir de là, une autre grotte se détache, celle de L'Aigua, qui, avec un autre mirador vers le Montgó, le Racó del Bou, constitue une promenade de près de six kilomètres. À Xábia, le trajet entre le port et le cap de San Antoni dure une demi-heure. Un peu plus long est celui qui va jusqu'aux moulins à vent susmentionnés, à partir duquel il y a un autre parcours de cinq kilomètres qui va jusqu'à la tour Gerro.
La capitale de la Marina Alta, Dénia, est une ville à découvrir absolument. Le grand afflux de touristes fait ignorer les diverses attractions patrimoniales de la localité. Par exemple, les vestiges de son château. En même temps, les églises à voir ne manquent pas, notamment celles parsemées sur les pentes de la ville, comme Sant Pere ou San Juan. L'hôtel de ville, de l'époque moderne, ou l'abri antiaérien de la guerre civile sont d'autres points de grand intérêt. Bien sûr, il faut mentionner plages de première classe. Elles sont divisées en deux zones. La zone de Rota brille par ses criques, tandis que la zone de Marina possède des plages plus traditionnelles.
L'une des plus grandes forces de Xábia réside dans son atmosphère internationale. Cela se reflète parfaitement dans l'Arenal, sa plage la plus célèbre. Dans la zone portuaire, on trouve une atmosphère plus classique et une plage de galets très appréciée. Entre le cap de San Antoni et de la Nao, face à Ibiza, les chemins et les urbanisations laissent place à des criques de rêve. El Portixol en est le meilleur exemple, face à l'îlot du même nom. Au sud, la Granadella est une autre des plus belles plages de sable du pays. Des randonnées de premier ordre et le littoral à deux pas, voilà pourquoi c'est notre refuge du week-end.