Lorsque vous visitez la vieille ville, vous reconnaissez le sceau des fondateurs arabes de la localité: rues longues, étroites, tortueuses et grimpantes du Raval. Elles nous mènent à la Place du Diezmo, où se trouve la façade de La Vieille Eglise, gothique, construite dans la seconde moitié de XIIIe siècle. Au haut de la colline de la ville, à la fin du terrain vague une place est organisée pour y donner des concerts et des spectacles en plein air, qui ont comme toile de fond les ruines du château almohade. Cette forteresse érigée entre les XII et XIIIe siècles est de forme longue et étroite, épousant le terrain; en 1338, les aragonais en renforcent les défenses. Entre les ruines, on a trouvé un certain nombre d’outils agricoles et des monnaies musulmanes qui font parti de la collection du Museo Arqueológico de Alicante. Deux fragments du périmètre de la muraille sont encore visibles, ainsi que plusieurs tours: Santa Catalina, la Atalaya et le Donjon ou Tour Grossa, carrée et haute de 16 mètres.
Comme dans tout le levant espagnol, les églises et édifices religieux furent saccagés pendant la Guerre de 1936, c’est le cas de l’Eglise Paroissiale de Notre Dame de la Asuncion (fin du XVI, débuts du XVIIe) avec un clocher couvert de tuiles vertes et blanches. On y garde une relique de San Vicente Ferrer. Le Couvent de l’Ordre des Pères Franciscains a une église baroque et une chapelle néo classique.
Il y a encore plusieurs chapelles, la plus importante étant la Chapelle de Sant Antonio sur la route de Alcoy. Tous les 17 janvier on y célèbre une romeria (type Padron Breton) et on y bénir les animaux. Les plus vénérées sont cependant celles de San Sebastian, l’une petite dans la rue Raval et l’autre dans les environs. La tradition raconte que le 24 juillet 1600, la localité était la proie de la peste. La personne qui nettoyait l’église se rendit compte que la statue du saint pleurait. On la sortie alors en procession et l’épidémie cessa.
L’édifice de la Mairie (XIXe) fut construit à l’origine pour héberger le Nouveau Casino de Jijona, loge actuellement une société récréative et culturelle.
Chapelle de San Antonio
Ce que tout voyageur doit voir à Xixona c’est le Musée d Touron. Qui est situé dans l’usine la plus ancienne de la localité, dans la quelle s’élaborait les marques bien connues El Lobo et 1880. On y explique l’évolution de la fabrication du touron depuis son origine et les installations de l’usine.
Au cours de l’époque de croissance du village grâce à la fabrication des friandises, de nombreux bourgeois vinrent s’installer à Jijona. Leur influence se voit dans les belles façades de leurs demeures dans la ville. Par exemple : la Maison Monerris Planelles (de l’architecte Francisco Mora), et la Maison Primitiva Rovira, construite aux débuts du XXe abrite au rez de chaussée une fabrique de touron. Ne manquez pas au cours de votre visite de déguster une glace, toutes sont de fabrication artisanale, ou même quelques unes des douceurs fabriquées ici, et en vente dans tous les locaux de la ville.
La confrérie des artisans Glaciers de Jijona prouve son importance dans la doublé fête des Maures et Chrétiens de la ville. Les fêtes patronales de San Sebastian et San Bartolomé ayant lieu dans la seconde quinzaine d’aout (moment de plus grandes ventes pour les glaciers) ceux-ci, depuis 1978, célèbrent une autre fête des Maures et Chrétiens vers la mi février, célébration que toute la population applaudit.