À quatre kilomètres du village actuel. Sur la cime d’un mont de 500 mètres d’altitude qui domine le désert des Palmes, entre les embouchures des rivières Coves et Mijares, se trouvent les quelques ruines restantes du château de Montornes, levé par les arabes au Xe siècle sur des bases romaines. Jusqu’au XVIIIe en combinaison avec la Tour de San Vincente et la Casoleta de Salando, il servit de vigile pour prévenir des attaques possibles des corsaires. Cette menace disparue, il fut abandonné et démantelé. Les vues spectaculaires sur tous les alentours et les quelques vestiges des trois enceintes de murailles, la citerne et les deux tours en font une visite nécessaire.
Nous recommandons, ici, de commencer votre visite par le centre urbain de Benicassim, par ce qui reste de sa vieille ville historique médiévale, et non par le front de mer où se trouvent les meilleurs exemples de son urbanisme voyant et l’attrait principal de ses plages.
La longue Promenade Maritime de Benicassim forme la dénommée Route des Villas, grâce à la suite de 27 villas élégantes, quatre d’entre elles jouissant d’une protection intégrale. Depuis le nord (parking) jusqu’à la fin de l’Avenue de Barcelona, le chenim se divise en trois parties: «L’Enfer» (la plage de Voramar), «Le Limbe» (plage de Almadraba), avec un parking dans la rue parallèle du Conde Bau et «La Cour Célestiale» (plage de la Tour de Sant Vincent) avec à son extrémité sud, rue de la Corte, un autre parking.
Il existe un guide expliquant chaque édifice. Il est gratuit en laissant un dépôt de 50 euros. Ta Tour San Vicente fut édifiée vers la moitié du XVIe dans le but de freiner les débarquements de corsaires sur les plages. Elle est construite avec des pierres de taille dans les angles, possède deux tourelles sur la terrasse comme des guérites pour les gardiens. La porte est située à près de deux mètres du son pour empêcher qu’elle soit abattue par un bélier.
À Benicassim, il faut voir l’église de Santo Tomas de Villanueva, édifiée entre 1769 et 1776, sur l’initiative de l’expert en numismatique, érudit et philologue Francisco Perez Bayer. Son tracé est de l’architecte Joaquin Ibañez Garcia (formé en Italie). C’est la première construction de style néo classique de la Communauté Valencienne. Son fronton, triangulaire et la façade sont classicistes. Le toit à deux pans est protégé par des tuiles arabes, Les peintures qui la décorent sont de josé Camaron, de Segorbe.

La Tour de San Vicente
Le singulier Couvent des Carmélites du Désert des Palmes est un ensemble d’édifices projeté pour que les membres de la communauté puissent y vivre comme des ermites, méditant en solitude. Il fut occupé en 1703 par les premiers carmélites, après que le roi ait résolu les fortes disputes du baron de Montornes qui s’opposait à leur installation. L’ensemble se construisit au fil des ans. Au cours de la Guerre de Succession les constructions durent se ralentir et ne terminèrent que en 1733.Les troupes napoléoniennes de Suchet molestèrent les moines à nouveau, et ils seront expulsés en 1835, revenant en 1873. En 1936, seize d’entre eux sont assassinés par les miliciens républicains. L’ensemble des constructions se compose de dix huit «antres» de 4 à 5 mètres carrés, ce sont des grottes, cavernes ou caves où les moines se retiraient pour méditer,ayant auprès d’eux la chapelle pour y célébrer le culte. Il y a aussi une série de piliers formant un «Via Crucis».
Restent deux édifices du couvent (l’un en ruines) où se réunit la communauté à divers moments. Actuellement il n’y a plus de moines en permanence. C’est devenu un centre de spiritualité. Il y a aussi quatre belles fontaines: celle de San Jose, celle de San Juan de la Cruz, la fontaine de la Teja et la fontaine du Panthéon. Relativement près du couvent, sur la cime du mont Bartolo (690m) se dresse la Croix de Bartolo. Levée à l’origine en 1902, dynamitée en 1936, la croix actuelle est de 1985, elle mesure 24 m, et pèse quatrevingt dix tonnes. Tous les derniers dimanches d’octobre, un pèlerinage y a lieu depuis Castellon. On se rencontre au couvent, et de là on monte à pieds.
Il y a à Benicassim tout un programme d’évènements culturels, la plus part à niveau international.