Segorbe

La ville où les musulmans participèrent à la Reconquête

Ce siège épiscopal wisigoth conserve la grandeur majestueuse d’avoir été résidence royale. Dans son centre historique imposant se détache la Cathédrale Basilique. Ses Fêtes de l’entrée des taureaux et des chevaux est particulièrement spectaculaire.

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Située stratégiquement sur la voie de communication des rives du Palencia, l’historique Segorbe est flanquée des vastes et attrayants parcs naturels de la Sierra Calderona et de la Sierra de Espadán, formidables pour pratiquer de nombreux types de tourisme actif. Encore entouré par une partie de sa muraille médiévale, le centre historique de Segorbe  compte de nombreuses églises en plus de sa cathédrale basilique Santa Maria de la Asuncion, le Portail de Teruel, la Mairie et bon nombre de Musées intéressants (Musée de l’Huile). Il vous faudra bien une journée complète pour tout voir et vous y promener paisiblement. Notre section Se loger et manger à Segorbe vous offre toute l’information concernant la gastronomie locale, les meilleurs restaurants et les lieux où vous loger.

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Sur la colline de Sopeña, premier site habité, on a trouvé des restes du Paléolithique, de l’Age du Bronze et de la période Ibérique.

Après l’occupation romaine (dont il ne nous reste  pratiquement rien) le lieu fut siège épiscopal sous les Wisigoths.

Pendant son histoire, Segorbe fut résidence pendant le XIVe du roi Martin I d’Aragon qui avait épousé Maria de Luna, de Segorbe. Le roi Alfonso V le Magnanime créa la Seigneurie de Segorbe en 1435 qui vint faire partie du patrimoine royal de l’infant Enrique pour qui ce devait être une compensation pour les pertes subies dans le royaume de Castille. En 1459 on créa le duché qui sera remis à l’infant Enrique d’Aragon, connu sous le surnom de l’Infant Fortune (surnom qui produirait un soulèvement populaire contre lui). Au XVIIe, le titre passerait aux Ducs de Medinacelli.

Vers l’année 713, les musulmans occupèrent la région et nous ne savons rien jusqu’à l’approche des chrétiens vers le XIe siècle. À partir de 1229, ce fut le refuge de Zayd Abu Aayd (dernier gouverneur almohade de Valence) lorsqu’il fut évincé par Zayyan (dernier roi musulman de la Taifa de Valence). Dès lors, les habitants cherchèrent la survie de leur Seigneurie devenant vassaux du roi Jaime I d’Aragon, lui donnant une aide de toute importance pour la conquête du royaume de Valence sur ses adversaires maures. En 1236, Zayd devint chrétien avec le nom de Vicente Bellvis, cédant ses droits sur Segorbe à l’évêque Guillermo Gimeno, qui restaurerait l’ancienne diocèse Wisigoth, le faisant venir depuis Albarracin.

Fontaine de los 50 « caños » (bouches) o des Provinces

Au XVIIIe, au temps de l’Illustration, la ville devint un centre culturel et économique qui continuerait à briller le siècle suivant. Développement qui se produisit malgré la Guerre d’Indépendance, les Guerres Carlistes et la Guerre Civile de 1936, qui endommagèrent considérablement le patrimoine culturel de Segorbe. En 1953, les deux diocèses de Segorbe et de Castellon de la Plana (capitale de la province) fusionnèrent.

Actuellement,  Segorbe est devenu l’une des principales destinations touristiques de la Communauté de Valence.

Cette fois-ci nous commencerons notre visite depuis le bas de la localité, à l’Église de Santa Maria(XVIIe) des Pères Dominicains. À côté de l’aqueduc nous trouvons l’Église des Pères Franciscains, néo gothique, érigée au XIXes.

En plein centre urbain se trouve la Plaza de Agua Limpia (beau nom pour la Grande Place de Segorbe) où se dresse la Mairie dans l’ancien Palais des Ducs de Segorbe (XVIe) Nous en signalons le grand Salon à décoration mudéjare. Sortant par derrière, nous allons parcourir la Muraille (XIe) dont il reste presque un kilomètre. Nous commençons par l’Arc de la Veronica qui conserve une image de la Vierge, puis nous irons au Centre d’Interprétation des Tours Médiévales, qui sont deux: La Tour du Bourreauoù l’on peut voir un audio visuel sur les constructions. Y est accolé l’Aqueduc musulman (XI-XIIe) avec encore un morceau de canal qui traverse la Tour. Dans la proche Tour de la Prison (XIVe) les explications sont complétées par un autre audio visuel sur les conditions de vie d’un prisonnier médiéval. Proche est le Pont de Teruel (De là  part le chemin vers cette ville aragonaise). Le Château de l’Etoile (XIIIe) eut toute la splendeur d’une résidence royale, mais à partir du XVIIIe quelques uns de ses matériaux furent utilisés dans la reconstruction de la cathédrale et de l’Ancien Hôpital. Après les destructions dues aux Guerres Carlistes on ne peut imaginer toute l’importance qu’il a pu avoir. Le Séminaire se compose d’une église et d’un collège. Les jésuites  en furent les maîtres jusqu’à leur expulsion en 1771.

Au bas de la Colline de Sopeña se dressent les églises de San Pedro (1247), l’Eglise de San Joaquín et Santa Ana (1695) et l’Eglise de San Martín (s. XVII), intégrée au  Couvent des Agustines, La Cathédrale Basílique de Santa María de Segorbe est un joyau du classicisme espagnol. Commencée au XIII, elle fut consacrée en 1534. Entre 1791 et 1795 elle dut être reconstruite totalement, conservant sa structure originale particulière et laissant à la vue quelques éléments gothiques de sa façade ouest. Comme bien souvent au Moyen Age, elle était intégrée à la Muraille, faisant partie des fortifications. La Chapelle de la Santa Cruz conserve le très beau retable gothique de San Martin, œuvre de Jacomart et de son disciple Rexach. Le clocher-tour et le cloître gothique (avec toute une collection de grilles de forge médiévales) et le Musée de la Cathédrale méritent d’être vus, de même les peintures intérieures et fresques de Jose Vergara, Manuel Camaron et Luis Planes, ainsi que les cryptes de la cathédrale. Dans l’ancienne Caserne de la Place des Mesoneros (1792) se trouve le Musée Municipal d’Archéologie etEthnologie, avec des pièces intéressantes sur la Préhistoire et l’Histoire locales, dont les périodes romaines et musulmanes.

Tour du boureau et l’aqueduc

Une des choses à voir obligatoirement à Segorbe c’est l’entrée des taureaux accompagnés des chevaux montant jusqu’à la place. Un spectacle dont vous pouvez jouir grâce aux moyens audio-visuels du Centre d’Interprétation des Taureaux et chevaux, situé à côté du Bureau du Tourisme. Dans une antique almazara vous trouverez le Musée de l’Huile ainsi que les explications audio visuelles sur le processus de fabrication de ce produit historique de la région.

À quelques trois kilomètres se trouve la Chapelle de la Esperanza, au haut d’une colline, près des restes du monastère de l’Ordre de Saint Jérome, et d’une source qui fournit d’eau les habitants. Ce lieu fut déclaré Parage Naturel Municipal en 2006. Hors de la ville se trouve la Fontaine aux cinquante bouches, sur la rive du Palencia, où il est possible de prendre un bon bain.

Au nord de Segorbe le Parc Naturel de la Sierra de la Calderota permet de faire de belles excursions.

Enfin, les familles pourront se distraire et se détendre  dans une bonne journée de piscines et toboggans d’eau dans le Parc Aquatique Segobriga Park.

Vous devez voir...

Fuente de los 50 caños
Dónde dormir en Segorbe
Iglesia de San Joaquín

Informations pratiques

Coordonnées

39° 51′ 0″ N, 0° 29′ 0″ W

Distances

Castellón 65 km, Madrid 281 km

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