Alcira

La ville préférée de Jaime I

Cette ville à cheval sur le Jucar – ville riche de poètes et de rois médiévaux – eut un moment de triste renommée au XXe siècle, lors de la catastrophe du barrage de Tous. C’est une ville avec une grande histoire et un patrimoine intéressant, une industrie de glaces et de grandes cultures d’orangers.

Planifiez votre escapade à Alcira

Alzira est une municipalité avec suffisamment d’atouts pour y passer une journée entière. Vous pouvez passer la matinée dans les rues de la vieille ville, et terminer à la Place de la Constitution ou sur la place Cassasus; l’après midi les Murailles du Vieux Marché, dans le Parc d’Arabie Saoudite vous attendent, avant que vous n’atteignez sa Plaza Mayor, et visitiez le Musée Municipal de Alzira. De là, vous prenez vers l’est pour jouir du littoral à Cullera ou aller admirer les paysages magnifiques du Parc Naturel de la Albufera. Pour connaître toutes les variétés gastronomiques qu’offre cette localité, et ses meilleurs logements, visitez notre section Se loger et manger à Alzira.

Voulez-vous visiter cet endroit?

Depuis l’âge du Bronze on trouve des traces de peuplement dans la plaine fertile du Jucer ou Xuquer, comme le prouve le gisement de la Muntanya Assolada. Il a été dit que Alcira pouvait avoir été la Sucro des Ibères, dont parlent les textes classiques.

Le plus probable est que le point de départ du peuplement du site fut la dite Al-Yazirat Suquarmusulmane (l’île du Jucar), étant le lieu obligé pour traverser le fleuve. Position avantagée qui en fit une ville importante et prospère avec une  riche vie culturelle : poètes comme Ibn Jafaaya et Ibn Al Zaqaq, historien comme Ibn Abilkasal et le médecin philosophe Ibn Tumlus. Dans les environs les saints Bernardo, Maria et Gracia furent martyrisés en 1181, quand le bourg était déjà nommé Al Gezira.

Après la conquête de Valence, le roi Jaime I la conquit en 1242. Vue son importance comme nœud de communications, le roi la conserva en Ville Royale, rendant populaire le terme claudio regnum et adaperio (j’ouvre et je ferme le royaume), Jaime I y resta pour y vivre, résidant dans la «Maison de la Olivera» et sa femme Violante fonda le couvent de Santa Maria de Montpellier. En 1276, c’est là que le roi abdiquera en faveur de ses fils qui feront construire le Canal Royal du Jucar, infrastructure de grande longueur qui permit d’irriguer des milliers d’hectares dans la zone.

Sa position stratégique l’obligea à jouer un rôle important au cours de toutes les guerres civiles, étant occupée maintes fois par les armées de passage.

Pont de San Bernardo (Ed. Fotografia Cuyas)

En 1705 à l’approche de l’armée des partisans de la maison d’Autriche, la ville décida de  changer sa veste et proclamer roi l’Archiduc Carlos. Étant la ville occupée à nouveau par les troupes bourboniennes, Alcira perdit alors tous ses privilèges.

Quand en 1811 les français occupent la ville de Valence, on y établit la Junte de Défense Provinciale.

Sa situation comme noeud logistique attira rapidement la voie ferrée dès 1853, ce qui favorisa le commerce et l’industrie.

Dès la moitié du XIXe, l’importance du commerce des oranges développa l’économie locale, obtenant en 1876 le titre de «ciudad» (ville).

Le 20 octobre 1982, une négligence humaine provoqua la rupture du barrage de Tous, inondant des milliers d’hectares de la région causant quarante morts.

Il faut visiter obligatoirement dans cette ville  le centre historique  où sont encore visibles les ravages des inondations de 1982 et 1987. Mais il nous reste le portail renaissance avec les armes de la ville du couvent des Llucies qui permettait l’accès à l’ancien hospital près des Murailles du Vieux Marché et la Maison Consistoriale. En face, restent les ruines de la Maison  Royale (XIIIe), résidence de Jaime I lors de ses séjours dans cette ville royale. C’est là qu’il abdiqua de la couronne et là qu’il mourut en 1276. Rue Santa Lucia est le Musée Fallero qui conserve les ninots graciés chaque année.

La Maison Consistoriale, carrer de Sant Roc est l’édifice le plus important de la ville. On le construisit entre 1547 et 1603 avec des éléments renaissance et baroques. À l’intérieur, le Salon Noble est remarquable avec un plafond à caissons magnifique, sont à voir aussi le Retable de San Silvestre de Vicente Requena (1597), la Inmaculada (du couvent de San Francisco disparu) et des peintures de l’artiste de la ville Andreu Santamans. Dans les Archives Municipales est gardé le Codex Enluminé Aureum Opus.

Tout près, place de la Constitution se dresse le Monument à la Constitutionl’église Santa Catalina, avec des éléments gothiques et renaissance et un portail baroque de Gaspar Dies (1692) Sont intéressants aussi la Chapelle de Nuestra Señora de la Murta, confrérie des saints patrons martyres de la ville Bernardo Gracia et Maria et la tour gothique, plate, semi enterrée qui est légèrement inclinée.

Le Palais Cassasus (XVIIIe)  est sur la place du même nom avec la statue du philosophe Ibn Tumlus, ou Aben Tomlus.

À l’ouest de la Villa se trouve le Parc d’Arabie Saoudite, avec les restes restaurés des Murailles du Vieux Marché. Les murs et le chemin de ronde islamiques avec des arcs de briques furent rehaussés à l’époque chrétienne. À côté sont les  restes de la Chapelle  de la Sangre (XVI et XIXe).

Rue de Alzira

Près de la Plaza Mayor, se dresse l’édifice monumental du Cercle Alcireño connu comme La Gallera (fin du XIXe) avec à côté les Escoles Pies, un édifice de 1277 employé actuellement comme Maison de la Culture.

Le Musée Municipal de Alzira (MUMA) est situé dans la Maison Gothique – Renaissance Casa del Carbo ou de l’Empeño, qui comme ses noms disent fut dépôt de charbon et Mont de Piété provincial. Le Couvent des Capuchinos fut construit au XVII, et on y ajouta l’église de la Encarnacion par la suite.

En dehors de la ville se trouve le Sanctuaire de Nostra Señora del Lluch, patronne de la ville qui fut construit  sur souscription populaire entre 1924 et 1965.

Dans les environs, on peut jouir de sites comme les trois belles vallées Aïgues Vives, avec son monastère augustin, la Casella et la Vallée de la Murta où est situé le gisement archéologique de la Muntanya Assolada. Lâ aussi sont les restes de l’ancien monastère des Jeronimos de Santa Maria de la Murta (abandonné) (1376) et sa Tour dels Coloms.

Proche est Algemesi, avec la basilique de San Jaime Apostol, édifiée entre 1550 et 1582. Le grand retable fut réalisé, aux débuts du XVIIIe par Francisco Ribalta. Pendant les fêtes de Nuestra Señora de la Salud les 7 et 8 septembres, chaque année, les habitants se réunissent, font des «tours humaines» et effectuent des danses ancestrales «la Muixeranga», déclarées Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.

Informations pratiques

Coordonnées

39º 09’ 0’’N, 0º 26’ 06’’ W

Distances

Valencia 43 km, Madrid 387 km

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