Près de l’entrée du pont de Sant Blai se dresse le Monument à la Couverture, reconnaissant l’importance de ce produit textile pour la vie économique du village.
L’église paroissiale de la Virgen de la Asuncion (XVIe) remplaça une église gothique qui elle-même avait été construite sur l’ancien château arabe. Le tremblement de terre de 1747 l’affecta et en 1766 fut reconstruit le clocher actuel. L’édifice baroque des débuts du XVIIe est carré, sans transept ni coupole. Les très beaux retables du baptistère de la Purisima et de San Jaime sont inachevés car Juan de Juanes mourut pendant leur élaboration. Importante aussi est la chapelle de Sant Blai (patron local). Dans ses dépendances est installé le Musée Paroissial avec des œuvres de Ribera et le Guio de Sant Blai, peint par Joaquin Sorolla en 1902. Dans cette exposition vous pourrez voir aussi un chef d’œuvre d’orfèvrerie : le Calice de Benvenuto Cellini, donné à la ville par San Juan de Ribera.
Sur la plaça de l’Ajuntament se trouve l’étrange couvent-monastère Rupestre (moitié du XVIe) : c’est un monastère sous terrain de 48 m2, creusé dans la roche pour des religieuses de clôture. On y a construit postérieurement deux couvents l’un sur l’autre. On peut y voir différentes dépendances: vestibule, chapelle au plafond de roche décoré, réfectoire avec une cheminée tronco-conique de 10 m de hauteur… Il servit de demeure pendant vingt ans et de lieu de prières jusqu’au XIXe.
Il faut aussi voir à Bocairent dans la Barrera Valla, la Font de Sant Jaume, et à côté le Musée Archéologique où sont présentés les objets trouvés dans les divers gisements de la municipalité. On y conserve une copie de la pièce la plus intéressante et de plus de valeur : le Lleo Iberic (le lion ibérique), taillé en pierre, du Ve siècle av.J.C. trouvé sur la colline de Galbis (dont l’original est exposé au Musée des Beaux Arts de Valence).

Château des Maures et des Chrétiens.
Le Quartier Médiéval occupe un petit promontoire au bord de la rivière et conserve son tracé original, ruelles étroites et sinueuses avec de nombreux culs de sac : les atzucacs. Sur ces rues donnent les façades de quelques demeures nobles, gothiques et renaissance : par exemple la Maison de Monseigneur Miquel Ferre (XVIe). La vieille ville se compose de plusieurs quartiers : le Quartier de la Mare de Deu dels Desemparats, avec sa Chapelle et la demeure où logea San Juan de Ribera (Saint patriarche latin du XVIe), le Quartier de Sant Joan a la maison renaissance du baron de Zafra, et les fontaines du Raval et de Asensio, le Quartier de la Mare de Deu d’Agost conserve la seule porte originale de la municipalité: el Portal d’Agost ou de l’Almaquer. Dans le Quartier Sant Père, entre ses édifices seigneuriaux est l’Ancienne Mairie sur la plaça de la Vila, avec quelques demeures renaissance comme celle de Bayle.
La municipalité s’agrandit et démontra dans son architecture son essor économique depuis la fin du XIXe, sous le promontoire médiéval, quartier connu comme l’Ensanche (l’Extension).
Dans l’Ensanche fut construite la place de taureaux vers la moitié du XIXe siècle. Une grande partie de ses gradins sont creusés dans la roche de la Serreta, un petit monticule qui est resté au centre du village.
Le Chemin du Calvaire, mène à 700 mètres du Quartier Médiéval, à la chapelle du Santo Cristo, très vénérée. L’origine de sa construction se confond avec la légende. En 1537elle fut dotée d’un Christ, œuvre de Joan de Salas. C’est un ensemble de trois édifices : la chapelle, l’hospederia (ancien couvent des Beatas Emparedadas), et la demeure de l’ancien aumônier. La Croix de Fer placée près de l’aumônerie est en souvenir des victimes de la célèbre bataille des Guerres Carlistes de 1873.
À l’opposé de la vieille ville on peut voir les Covetes dels Moros,creusées directement dans la roche. On accède à ces tunnels et galeries (avec 52 fenêtres), depuis le bas par des échelles. Elles donnent lieu à diverses interprétations: cellules de moines wisigothes (il y en a un exemple à Giribaile, Jaen),ou greniers berbères des paysans des environs. (On en voit de semblables chez les berbères de Tazaghin, dans le Haut Atlas). Leur importance les fit être déclarées Monument Historique et Artistique National.
Les amateurs de spéléologie ont à portée la Sierra de Mariola, La Cueva de Vinalopo, la Cueva de la Guerra avec un enterrement collectif et la Cueva Emparedada.