L’antique Murviedro est une ville pleine de gisements archéologiques et de ruines qui rappellent les hauts faits des habitants de cette colline pendant plus de deux millénaires d’histoire.
L’antique Murviedro est une ville pleine de gisements archéologiques et de ruines qui rappellent les hauts faits des habitants de cette colline pendant plus de deux millénaires d’histoire.
Cette municipalité, capitale de la région «Campo de Murviedro» est célèbre pour son centre historique. La ville de Sagunto comporte de nombreux attraits: son château situé sur une colline, depuis lequel le voyageur jouira de vues impressionnantes sur la mer et tout le paysage environnant, de nombreuses Places, un théâtre romain ou encore la Maison de Mestre Peña. L’escapade à Sagunto et ses environs peut prendre une bonne matinée au moins car on peut très bien la complêter en parcourant la municipalité historique de Lliria ou choisir faire une bonne randonnée dans le fabuleux Parc Naturel Sierra Calderona. Vous trouverez aussi bien des choses à manger, c’est pourquoi nous vous recommandons notre section Se loger et manger à Sagunto pour connaître toute l’information possible sur ces sujets.
Les tous premiers vestiges de Sagunto se trouvent dans les gisements du Pic dels Corbs, Aixeve, Picaio et l’Albardeta datant de l’âge du bronze. Vers le Ve siècle av.J.C. les Ibères édifièrent une ville avec une muraille d’enceinte de nom Arse, de grand développement économique et culturel dû au commerce florissant avec les Phéniciens et les Grecs. Êtant une ville alliée de Rome, elle fut assiégée par le général Carthaginois Hannibal pendant huit mois, jusqu’à ce que les derniers défenseurs brûlent tous leurs biens et se suicident collectivement. Sept ans plus tard la ville sera récupérée par les romains qui la nommèrent Saguntum, ayant jusqu’à 50.000 habitants. Plus tard, la ville sera détruite par les Wisigoths.
En 713, les árabes prirent Sagunto qu’ils nommèrent Morbyter, Ils y édifièrent des Bains, une mosquée, des palais et une école. Mais le développement de Balansiya (Valence) lui fit perdre son protagonisme commercial.
En 1098 elle fut conquise par le castillan Rodrigo Diaz de Vivar, le Cid Campeador, qui réalisa dans ses environs immédiats quelques uns de ses hauts faits d’armes. Les musulmans la reprirent, la conservant jusqu’à 1238, quand le roi aragonais Jaime I le Conquerrant la reprit. Il la nomma Murviedro(castillan) ou Murvedre (valencien), venant de Muri Veteres (en latin, vieux murs), nom qui serait conservé dans l’histoire de Sagunto pendant six siècles).
On peut encore voir quelques traces des constructions juives dans l’actuelle rue de l’Antigons, à côté du Théâtre Romain, entre autres de sa synagogue, transformée en la chapelle de la Confrérie de la Sangre.
Pendant la Guerre de l’Indépendance, entre septiembre et octubre 1811, elle fut assiégée par une armée dix fois plus nombreuse sous les ordres du maréchal Suchet. Le 26 octobre, après la défaite de la IIe Armée espagnole, dans l’impossibilité de recevoir des secours, les soldats de Sagunto remirent la ville aux français ayant obtenu en contre partie de sortir de la ville en défilant, les drapeaux déployés et les baïonnettes aux fusils. L’armée française fortifia la colline et résista dans Sagunto jusqu’après le départ des armées en 1814.
Après la révolution de 1868, le nouveau Gouvernement Provisoire, suivant la mode romantique de l’époque décida de redonner à la ville de Murviedro son ancien nom romain: Sagunto. Six ans plus tard, en décembre 1874, le général Martinez Campos, se soulève avec sa garnison en faveur du jeune Alfonso XII, mettant fin à la Première République. Un an plus tard le nouveau monarque concèderait à la ville de Sagunto le titre de « très illustre et loyale ville de Sagunto » pour avoir été la première à le reconnaître comme roi.
Anciènne carte postale de la Place de « Armas » et le Musée Historique-Militaire au Château
Au cours du XXe siècle une puissante industrie métallurgique s’y est développée, créant l’actuel nœud urbain du port. La crise et les changements dans l’économie des années 80 ont fermé le dernier haut fourneau de la localité.
La ville s’étale autour de deux points principaux: la ville historique, (Sagunto-ville) qui occupe la base du château et du théâtre romain, et le Port de Sagunto à 5 kilomètres.
Nous commencerons notre visite par son château, déclaré Monument National en 1931, construit sur l’emplacement antique de la ville de Arse. Tous les conquérants ont laissé leur sceau sur ses murs.
La forteresse conserve encore sa structure traditionnelle de sept places. La plus orientale est la place de l´Almenara (Saluquia pour les arabes), avec ses citernes et ses dallages romains. La Place d’Armes ou de Santa Maria Magdalena est entourée des vestiges de l’acropole, du forum, de temples, de colonnes et une citerne romaine taillée à vif dans la roche. La partie de l´alcazaba arabe porte le nom de Place de la Conejera ou Place des nouveaux Piliers, à cause de sa citerne à l’angle nord. Dans la partie la plus haute se trouve la Place de la Citadelle. Dans la partie la plus occidentale est située la Place du Deux Mai,ainsi nommée à cause de la lutte contre les troupes du Maréchal Suchet pendant la Guerre d’Indépendance. Restent les Places de San Fernando et la Place des Etudiants,
Aux pieds du château se trouve le Théâtre Romain, construit au I e siècle. Sa «cavea» ou gradins occupent un creux de la colline. Son excellente acoustique en fait encore la scène de spectacles. Son importance le fit être le premier Monument déclaré Monument National en 1896. Le Cirque Romain (II-IIIs) est enterré sous le centre urbain et n’en sont visibles que quelques grandes pierres de tailles d’un accès, près de la rivière Palancia.
Descendant du château par la rue du même nom nous trouvons le Musée Archéologique de Sagunto, populairement connu comme la Maison de Maître Peña. Il faut y voir la collection d’épigraphes latins, celle de mosaïques spécialement le Supplice de Dirce, et la section ibérique, avec son extraordinaire taureau de pierre du IV Siècle av.J.C.
Par la Même rue on atteint l’ancien quartier juif, où il faut voir à Sagunto le Portalet de la Juiverie, ou Portalet du Sang, nom venu de la Chapelle du sang, temple baroque du XVIIe, à plan de croix latine avec une seule nef. On y range les figures de la Semaine Sainte de Sagunto réalisés à la fin du XVe siècle.
Le Théatre Romain
Les Arcades de la Plaza Mayor incluent 3 colonnes romaines. Et y donnent la Porte de Almudin, la Mairie à façade néo-classique, et l’Eglise de Santa Maria Cette dernière (Monument National) fut construite au XIVe en style gothique valencien, sur le tracé rectangulaire à très grande largeur de la mosquée; elle est divisée en trois nefs de même hauteur séparées par des piliers octogonaux et des chapelles latérales. Adossés au chevet de l’église, rue Sagrari, sont les restes d’une muraille ibère (S.IV av.J.C.), vestige de l’assaut terrible de Hannibal. Populairement on la nomme le Temple de Diane.
Dans le faubourg du Salvador, est l’église du Salvador du XIIIe., un bel exemple de gothique valencien primitif, avec un portail unique de style roman à arc en plein cintre. L’abside polygonale est couverte d’une voute en croisée d’ogives ; le clocher est de base rectangulaire.
A cinq kilomètre du centre historique se trouve le port et toute la zone littorale dotée d’excellentes plages avec de nombreux établissements hôteliers.
Coordonnées
39° 40′ 35″ N, 0° 16′ 24″ W
Distances
Valencia 25 km, Madrid 377 km