Le centre névralgique de la ville est évidemment sa cathédrale avec ses 4 places l’entourant. Nous allons donc vous informer sur ce sujet.
La Place de l’Obradoiro est le coeur de Santiago et le but des pèlerins; la cathédrale et sa façade du 18ème siècle sont situées à l’est de la place. A l’ouest, se trouve le Palais de Rajoy, crée comme séminaire pour confesseurs. Construit au XVIIIe en style neo-classique. C’est actuellement le siège de l’hôtel de ville. Au sud, nous trouvons l’école de San Jerónimo, abritant le Rectorat de l’Université de Saint Jacques de Compostelle (USC). Au nord de la place, l’Hostal des Rois Catholiques, Parador de Tourisme de nos jours. Il fut à l’origine un hôpital pour les pèlerins dont la construction fut décidée par les Rois Catholiques lors de leur visite à la ville en 1486. D’autres places importantes sont celle de la Quintana(où nous pouvons trouver la Casa da Parra, la Maison Canonica et le monastère San Pio de Antealtares (qui abritte le Musée d’Art Sacré) et celle des Platerías sur la façade sud. Quant à la façade orientale de la cathédrale, celle de la Porte Sacrée elle n’est ouverte que les années de jubilé. La Tour de l’Horloge, haute de 70 mètres domine la Quintana et les Platerías.
Couvent de San Martin Pinario
La Maison du Chapître (style baroque, 18ème siècle) agrémente de la beauté de sa façade la place des Platerias. Cette maison inspira Ramón María del Valle-Inclán pour «l’histoire de Ma soeur Antonia». Au nord la cathédrale donne sur la Place des Azabachería (ainsi nommée d’après les azabacheros, artisans typiques de Saint Jacques), avec une façade neo-classique (XVIIIe) qui remplaça la romane détruite par un incendie). Face à cette porte de la cathédrale nous trouvons le monastère bénédictin de San Martín Pinario (11ème siècle), le deuxième en importance après celui de El Escorial. La façade actuelle a été construite en 1652. C’est, l’église la plus importante après la cathédrale, elle possède l’un des meilleurs retables de l’époque baroque en Galice, une œuvre de Fernando de Casas. La visite du Musée inclue celle de l’église.
La vieille ville entoure la cathédrale. Il existe de nombreux couvents, églises et bâtiments que les touristes peuvent visiter: la chapelle des Ánimas (17ème siècle), Santa Clara (dont la construction fut décidée par la reine Violante, épouse du roi Alphonse X le Sage), le couvent de San Francisco, le bâtiment de la Faculté de médecine, la Faculté d’histoire et de géographie, Musée du Peuple de Galicie, le Centre d’art contemporain de la Galice (CAGC), l’Auditorium, la Maison Deán, la Place de Abastos et la Citée de la Culture.
Palais Rajoy
La cathédrale est visible depuis n’importe quel point de la ville. En fait, toute construction qui en gènerait la vue est interdite. Nous entrerons dans la cathédrale par la façade la plus célèbre: celle donnant sur l’Obradoiro (de styles roman et baroque), l’extérieure baroque fut terminée en 1750, dans le but de protéger le Portique de la Gloire (l’ancienne façade romane); et elle est devenue un symbole de l’architecture baroque espagnole. Le Portique de la Gloire a été construit entre 1168 et 1188, pour impressionner le peuple, il présente des messages tirés de l’Apocalypse de Saint Jean et autres textes de l’Ancien Testament. Ce chef-d’œuvre a trois arches; sur le pilier central est la figure de Saint Jacques. D’autres façades importantes sont celle des Platerías (au sud, construite entre 1103 et 1117, de style roman, dont le tympan gauche est consacré à la figure de la femme adultère et le tympan droit à la Passion), sur celle de Quintana (construite en 1700) s’ouvre une porte Royale, permettant aux rois un accès direct à la cathédrale. La Porte du Pardon, ne s’ouvre que les années de Jubilé, et celle d’Azabachería (construite en 1122, de style roman, fut détruite par un incendie, et les restes remplacés dans celle des Platerías).
Imaginez que vous arrivez à la cathédrale dans une année de jubilé, et vous entrez par la Porte du Pardon. Après avoir traversé une petite cour, vous atteignez la Porte Sainte. Maintenant, vous êtes à l’intérieur de ce magnifique bâtiment, but spirituel de nombreux pèlerins pendant des siècles. La cathédrale possède trois nefs (la centrale haute de 22 mètres est reliée aux deux autres par des arcs en plein cintre). La nef centrale de style roman rénovée au temps du baroque, mène à l’autel principal. Celui ci comporte une représentation de l’apôtre, placée au-dessus de sa sépulture. L’accès par l’arrière vous permet de faire l’étreinte traditionnelle à la figure du saint. Au-dessous se trouve la crypte avec les tombes de Saint Jacques et de ses deux disciples: Atanasio et Teodoro. Un escalier étroit mène à un espace où vous pouvez voir une urne en argent contenant les restes de l’apôtre Saint-Jacques.
A gauche sculpture de l´apôtre à la Porte de la Gloire
Il vous faut absolument visiter le musée de la cathédrale. Il dispose de cinq salles avec des accès différents. Derrière la façade de l´Obradoiro, vous pouvez accéder à la (1) Crypte romane dont les colonnes soutiennent le Portique de la Gloire, symbolisant la Terre aux pieds du Christ. (2) Le cloître gothique, renaissance: vous entrez depuis la place de l’Obradoiro vous y voyez des vestiges romains et de la première basilique. La pièce la plus importante est le chœur de pierres du Maître Mateo qui était situé dans la nef centrale, des XIII et XVIe siècles. Vous passez maintenant par le cloître plateresque du XVIe. Visitez la bibliothèque où l’on conserve le majestueux «botafumeiro», c’est un énorme encensoir médiéval qui lancé à travers la nef était censé purifier de miasmes les pèlerins. Au dernier étage une collection de tapisseries vous attend et vous serez surpris des vues fascinantes sur la ville. (3) La chapelle des reliques est accessible dans la cathédrale par le portail renaissance. Vous serez étonnés des étranges cadeaux des pélerins tout au long des siècles. (4) Le Panthéon Royal contient les tombeaux des rois de Leon et de Galice des XII et XIIIe siècles. (5) Enfin le trésor de la cathédrale se trouve dans la chapelle de San Fernando.
Ce que vous ne pouvez pas manquer de voir, c’est le «botafumeiro» en action; l’archevêque dirige l’évènement lors de certaines fêtes liturgiques- Mais les pélerins peuvent toujours faire des dons pour le voir fonctionner. Lorsque l’hymne de l’apôtre éclate au son des orgues baroques, huit hommes (les tiraboleiros) le lancent dans la nef centrale, suspendu de la voute, le spectacle comble au moins trois de vos sens (La vue, l’ouïe et l’odorat).