Sobrado dos Monxes

Là où les moines revenaient toujours

Sur le site d’un ancien camp romain, des générations de moines, construisirent ce monastère, le reconstruisirent et  toujours y revenaient tout au long de plus de mille ans.

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Vous passerez bien une journée à visiter ce monastère, les typiques maisons de Galice et les environs de Sobrado dos Monxes. Vous pouvez, le jour suivant, aller vers l’est et passer la journée dans la très belle ville de Lugo, ou si vous le préférez, vous allez à l’ouest jusqu’à Saint Jacques de Compostelle. Ou bien même, prenez les petites routes compliquées vers le nord et perdez-vous dans le parc naturel des Fraguas do Eume. C’est une zone qui a peu d’établissements hôteliers, et il sera bon que vous fassiez à l’avance vos réserves. Notre section Se loger et Manger à Sobrado dos Monxes recueille les  possibilités des lieux.

Voulez-vous visiter cet endroit?

Son nom a deux origines possibles: certains soutiennent que le mot provient du latin superadditum, qui veut dire “ le haut de la maison”, et d’autres pensent que ce serait plutôt desuberatum, chêne – liège, arbre très commun dans la région (qu’en galicien on nomme sobreira). Les romains ont donc laissé des traces flagrantes de leur passage: le Camp Romain de Ciudadela, situé sur un plateau de 480 mètres de hauteur. Le Camp occupait plus de deux hectares et était entouré d’une muraille, un fossé et plusieurs postes de guet. Y stationnait une cohorte qui devait contrôler la voie qui reliait «Lucus Augusti»(Lugo) avec le port de la Corogne. L’histoire connue commence avec Hermenegildo Aitez (898-966) chevalier nommé comte de Presaras par le roi Ramiro II de Leon en 920. Ce nouveau comté se situa dans cette zone stratégique que le roi ordonna de repeupler par le système de «pressura»: le premier paysan qui labourait un terrain en devenait le propriétaire. Après quelques années de service à la Cour, Hermenegildo et son épouse -Paterna Gundesindiz- fondèrent en 952 le Monastère de Santa Maria de los Monjes. Après la mort de son épouse, Hermenegildo entra au monastère, lui légant toutes ses propriétés du Comté. Hermenegildo et Paterna avaient eu plusieurs enfants, entre les quels le célèbre évêque Sisnando II Menendez, qui lutta contre les vikings pour défendre Saint Jacques de Compostelle.

Cloitre en ruines au début du XXe Siècle

On ne sait pas beaucoup plus sur le monastère jusqu’à son intégration à la Congrégation de Castille en 1498, date à partir de laquelle se construisirent la plus grande partie des édifications actuelles terminées en 1708. En 1835, il passa par la loi de «désamortisation» aux mains de particuliers qui le laissèrent tomber en ruines. En 1954, l’Eglise Catholique en récupéra la possession et chargea une communauté de moines trappistes de le restaurer qui y résident depuis 1966.

Sobrado possède un riche patrimoine naturel composé de rivières et de lagunes (l’une d’elles, déclarée espace humide d’intérêt européen) qui sillonnent les caractéristiques forêts atlantiques (fragas) peuplées de chênes, de châtaigniers et de bouleaux.

Question monuments, le Monastère de Santa Maria del Sobrado, déclaré Monument histórico-artistique est l’un des principaux couvents d’origine médiévale de la province de La Corogne, qui est déjà cité dans des documents du Xe siècle, sous le nom de San Salvador. L’histoire des 150 premières années de vie de ce centre monacal n’est pas suffisamment étudiée. On sait cependant qu´au XIIe siècle il était abandonné.

En 1142, Bernard de Fontaines (Saint Bernard) envoya depuis son abbaye de Claraval (France) une communauté de moines, en faisant ainsi un monastère Cistercien de grande importance. Au cours du reste du XIIe et tout le XIII, le monastère développa une grande activité spirituelle et économique. Puis, comme pour tous les monastères européens vint une période de décadence qui s’acheva en 1498 lors de son incorporation à la Congrégation de Castille (aussi du Cister).

L’église et une bonne partie des dépendances monacales sont encore en assez bon état : trois cloîtres : celui de l’hostellerie, ou des pèlerins, le Processionnel et le Grand Cloître. La salle du chapitre, le réfectoire, les cuisines, la sacristie et aussi la bibliothèque. La visite commence par le portail du couvent néo classique qui donne accès au cloître des Pèlerins, sis à côté de l’église, des débuts du XVI au sombre tracé herrérien. On passe ensuite au cloître processionnel, ou des médaillons (à cause des médaillons représentant des personnages à l’étage supérieur), on entre ensuite dans la salle du chapitre (seconde moitié du XIIe), et la cuisine, dotée d’une grande cheminée (XIIIe). Ce cloître est l’originel de la construction cistercienne du XIII, bien qu’il ait été entièrement refait entre les XVI et XVIIe.

À l´intérieur du Monastère Sobrado dos Monxes

L’église du XVII, est un monumental exemplaire du premier baroque galicien, forme de croix latine, trois nefs de hauteurs différentes et une grande coupole décorée de motifs végétaux  et géométriques sur la croix du transept. Sa façade grandiose est œuvre de Pedro Monteagudo, quelque peu surchargée. A l’intérieur,dans le bras du transept s’ouvrent les chapelles de la Magdalena (XIIIe) et la chapelle du Rosario (XVIIe).

En plus du Camp Romain de Ciudadela dont nous avons déjà parlé, il y a encore différents monuments à voir à Sobrado dos Monxes qui sont caractéristiques de l’architecture civile de la région: le Pazo de Carrete, avec d’imposants écus héraldiques. Les propriétaires en sont les descendants de doña Antonia Losada y Sotomayor, c’était l’héritage du mayorazgo (descendance du fils ainé) depuis 1649. De même le Pazo da Casa do Gado, de style baroque porte aussi les armes de ses anciens propriétaires. Aux alentours de ce palais s’étend une forêt de chênes centenaires de très grande beauté, nommée «A carballeira da Casa do Gado». Cèst dans ce cadre naturel que fut tournée le film célèbre de Jose Luis Cuerda «Le Bois Vivant» (1987).

Vous devez voir...

Campanario
Virgen a la entrada del Monasterio

Informations pratiques

Coordonnées

43° 2′ 24″ N, 8° 1′ 44″ W

Distances

A Coruña 71 km. Santiago de Compostela 66 km. Vigo 155 km. Madrid 562 km.

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