Le Château est d’origine arabe (X-XIe) plan polygonal, murs en maçonnerie et pierres de taille dans les parties nobles : les restes de l’époque islamique sont la citerne un cachot et quelques fondations. Les murailles sont du XIIe mais furent complètement reconstruites. Parmi les quatorze grosses tours existantes, toutes différentes, nous signalons le Donjon nommée «Tour Chacona» pour avoir été reconstruit au XVe siècle par Juan Chacon.
On commença la construction du Sanctuaire en 1617 (Il y eut une chapelle antérieurement), le terminant en 1703. La façade baroque se caractérise par l’utilisation de marbres rouges et gris de la région et une grande imagination décorative, faisant allusion à la Sainte Croix. L’église a forme de croix latine à trois nefs, tribune courante sur les nefs latérales et coupole sur la croix du transept. La Chapelle Principale contient la Chapelle de l’apparition avec la fameuse fenêtre par la quelle entrèrent les anges pour déposer la croix. Dans le presbytère est suspendue la lampe d’argent (transformée au XVIIIe) offerte par le Roi Catholique.
L’antique demeure de l’aumonier, avec un joli cloître à deux étages héberge le Musée de la Vraie Croix, dont le bien le plus précieux est le coffret d’argent qui contient la dite Croix de Caravaca : un reliquaire qui conserve un Lignum Crucis (fragment de bois de la Croix du Christ) La Croix a deux traverses ou quatre bras au lieu des deux de la croix latine. Sa présence à Caravaca est documentée depuis le XIIIe siècle. Y est aussi exposée la chasuble de Chirino, une pièce de tissus hispano-musulman, traditionnellement identifié comme celle que portait le prêtre lors du miracle.
En descendant du Sanctuaire, on trouve dans la rue des Monjas plusieurs demeures nobles, le Couvent des Clarisses, fondé en 1609, le seul de clôture existant encore dans la ville. Près du Bureau du Tourisme, au Nº 19 se trouve le Palais des Uribe, siège actuel du Musée de la Fête. Le palais fut construit au XVIe par fernando de Mora et Ana de Moya dont les armoiries apparaissent sur la façade. Les quatre étages du musée offrent un parcours à travers l’Histoire de la Vraie Croix, la Bénédiction du Vin et les fêtes de Maures et Chrétiens avec les costumes de ces occasions, manteaux et capes brodés etc…
Rue Mayor se dresse l’Eglise et Couvent de San Jose, carmélites déchaussées, fondé par Sainte Thérèse en 1576. Le Bureau du Tourisme donne toutes les informations pertinentes sur les visites guidées.
Tout au long des rues Rafael Tegeo et Mayor de Caravaca nous trouvons toute une série de demeures seigneuriales, la Maison de la Vierge (XVIIIe) et la Maison de la Encomienda, ou Maison Tercia, édifice emblématique de l’ordre de Saint Jacques.
Sur le boulevard de la rue Corredera se trouve l’Hospederia Nuestra Señora del Carmen installée dans l’ancien monastère fondé en 1587 par Saint Jean de la Croix sur demande des carmélites qui réclamaient des confesseurs. Une petite communauté de carmélites déchaussées l’habite encore.
De l’autre côté de la rue, la Paroisse de la Purisima Concepcion(XVI-XVII) conserve un très beau plafond à caissons mudéjar. À côté est le Templete, site où chaque trois mai a lieu le rituel du bain de la Croix lors des fêtes de la Très Sainte et Véritable Croix. On le nomme aussi le «Bañadero» -lieu du bain-).
À deux kilomètres. Vous trouverez le très beau site naturel (cité par le géographe arabe Al-Himyari (XIII-XIVe) des Fontaines du Marquis, où confluent plusieurs sources, avec une grande richesse végétale et animale. La grosse Tour des Templiers, semble avoir été la résidence d’été du Marquis de San Mames au XVIe, construite sur une édification templière. S’y trouve actuellement le Centre d’Interprétation de la Nature.