Le château est la première chose à voir à Jumilla. C’est sur sa colline que s’établirent les différents nœuds de peuplement de la localité actuelle. Les arabes commencèrent à construire un Château en 713 sur les restes d’une forteresse ibérique de torchis, à la quelle les romains avaient ajouté des citernes et une tour de guet. Le château joua un rôle stratégique car Jumilla fut une ville frontière un certain temps entre les royaumes chrétiens et musulmans . Une fois passée sous la domination de la couronne d’Aragon puis de celle de Castille, la forteresse conserva son organisation arabe dans la Cour d’Armes, mais le Donjon fut reconstruit de forme ronde par le marquis de Villena en 1461. Pendant la Guerre de Succession,(1707) le château fut utilisé et servit par la suite de quartier général aux français pendant la Guerre d’Indépendance (1813), moment au cours du quel on y fit quelques modifications.. De nos jours, restent, un sous-sol, trois étages, une terrasse avec l’écu et un long chemin de ronde´La ville conserve encore une partie des murailles romaines et arabes. Objets d’une restauration soigneuse elles ont été transformées en un centre historique que l’on peut visiter et où profiter d’une offre culturelle variée.
L’Église Parroisiale de Santiago (déclarée Monument National en 1931) fut commencée au XVe en gothique tardif et sa chapelle principale renaissance (XVIe) avec un beau retable des frères Ayala. La cour construite au XVIIIe fut terminée avec des briques pour alléger le poids devant un problème d’effondrement. Le sol de l’atrium est constitué par les dalles mortuaires de l’intérieur du temple. Le portail principal est plateresque.
Castillo de Jumilla Château de Jumilla
Sur la Place d’Arriba (ex. Plaza Mayor) se trouve le Musée Archéologique Jerónimo Molina, situé dans un édifice maniériste de la moitié du XVIe siècle. La collection réunie par Molina comme matériel didactique pour ses élèves est à son origine. Il comporte plusieurs sections : archéologie, ethnographie, sciences naturelles et beaux arts. Il réunit des céramiques et autres objets reliés à la vie quotidienne et funéraire comme le «cipo de los jinetes» (une stèle sculptée ibère représentant des guerriers)de la fin du Ve siècle av.J.C. trouvé dans les fouilles de Coimbra au Barranco Ancho; Un gran vase de l’âge du bronze, décorée de triangles rouges, provenant de la Grotte de los Tiestos, des monnaies romaines, des fossiles et des minéraux. Tout près est la petite chapelle de San Jose, baroque murcien de la fin du XVIIe.
Dessus la Porte de Grenade on construisit la petite chapelle de San Roque au XVIe. C’est une seule nef avec un très beau sol de carreaux de céramique de Valence aux motifs végétaux, où dominent les verts et les jaunes. Elle n’ouvre que le 16 août , jour de Saint Roch pour célébrer la procession traditionnelle qui a lieu depuis 1592, pour sauver la population des épidémie et à la quelle devait participer un membre de chaque maison.
La Mairie occupe l’ancien Hospital del Santo Espíritu restauré, dont nous souslignons le beau balcón de fer forgé. Non loin, une maison moderniste intéressante. Rue Federico Garcia Lorca, nous découvrons un Musée du Vin Juan Carcelen, collection particulière à visiter sur rendez-vous. Dans la Chapelle de San Anton est situé le Musée de la Semaine Sainte.
La chapelle de San Agustin, hors de la ville, fut construite en 1570 et est la dernière chapelle du Chemin de Grenade. Encore maintenant, on y fait les adieux au Christ à la Colonne de Salzillo lors du pèlerinage à Santa Ana, délimitant ainsi la ville de la campagne. On y conserve la Patronne Notre Dame de L’ascension depuis le XVIIIe. Lors de la restauration au XXe siècle, on a couvert les deux coupoles de tuiles bleues et blanches.(couleurs du drapeau de Jumilla).
Le Jardin du Roi Don Pedro fut le premier jardin ouvert au centre de Jumilla avec des parterres géométriques, de beaux carreaux sévillans et le buste de bronze de Don Roque Martin (œuvre de Ignacio Pinazo. D’autres espaces verts sont apparus par la suite : le Jardin de los Caños (ancien lavoir), le Jardin Botanique du Pueblo Nuevo, le Parc de la Estaca et la Promenade du poète Lorenzo Guardiola.
En dehors de la ville mais se trouve le Monument Funéraire paléochrétien d’époque romaine tardive probablement, du Cason, qui faisait partie d’une citée romaine. Sa conservation est excellente: rectangulaire, recouvert d’une voute en plein cintre, il loge trois espaces pour trois sarcophages.
À six kilomètres de la ville se dresse le Monastère de Santa Ana del Monte, des franciscains déchaussés. Vers la moitié du XVe il y avait déjà la un premier monastère de Santa Ana la Vieja où selon la tradition la mère de la Vierge serait apparue près d’une source.À cause de fortes pluies on chercha un nouveau site (toujours près d’une source, de la Jarra en 1573) et on y construisit un nouvel ensemble composé d’une église avec un musée, un couvent et un hospice(ce que nous avons de nos jours). Une statue de Sainte Anne «la Vieille» préside la façade de l’église, flanquée de deux tours jumelles de briques. Au-dedans sont vénérées les images de Sainte Anne(XVe), le Christ à la colonne de Salzillo(XVIIIe) et le Christ de la Grille (XVIIe). Dans le jardin potager est située l’étrange chapelle de la Santisima Trinidad, ronde à trois portes, trois fenêtres et trois autels pour y officier exceptionnellement trois messes à la fois.
Dans le terme municipal de Jumilla plusieurs caves peuvent se visiter sur rendez-vous. D’autre part, vous trouverez plusieurs espaces naturels protégés: la Sierra del Buey, les Mines de la Celia (tous deux déclarés sites d’importance Communautaire) ou encore le Parc Régional de la Sierra del Carche.