Roncevaux – Orreaga

Premier arrêt sur le Chemin de Saint Jacques de Compostelle en Espagne

Historiquement, Roncevaux a toujours été la première étape dans la péninsule ibérique pour les pèlerins du Chemin de Saint Jacques de Compostelle. C’est aussi un lieu célèbre de par la bataille du même nom où le chevalier Roland perdit la vie en 778.

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Visiter tout ce que nous vous conseillons dans section «Que voir à Roncevaux» peut vous occuper une matinée. Vous pouvez compléter la journée par une excursion vers le nord pour voir le fameux défilé de la célèbre bataille dont le lieu porte le nom (Il serait bon de lire notre paragraphe sur l’Histoire). Dans les villages des environs, vous trouverez  bon nombre d’entreprises de tourisme actif qui organisent des randonnées et autres activités dans la vallée et le parc voisin de la Fôret de Irati. Â ce début du chemin de Saint Jacques il y a plusieurs endroits où peuvent se reposer pèlerins et touristes, Si vous désirez un logement plus confortable, il vous faudra réserver à Pampelune.

Histoire de Roncevaux – Orreaga

Depuis la préhistoire même, Roncevaux a toujours été une porte d’entrée à la Péninsule Ibérique depuis la France. Les romains y firent passer la Voie qui communiquait Bordeaux et Astorga avant que celtes,  goths et musulmans n’utilisent le même chemin des siècles plus tard.

En 778, après le siège de Saraqustra (Saragosse) la puissante armée franque de Charlemagne utilisa pour le retour le même chemin par lequel elle était venue des mois avant. À Roncevaux, l’arrière-garde fut attaquée et massacrée par des tribus basques des environs et de la vallée de Luzaide-Valcarlos. Roland, le premier chevalier de Charlemagne y trouva une mort héroïque. La bataille de Roncevaux fut immortalisée vers la fin du XIe siècle par La Chanson de Roland, poème épique, anonyme qui nous a légué l’image iconique du chevalier mourant faisant sonner son oliphant et lançant son épée Durandal dans la rivière pour éviter qu’elle ne tombe aux mains des ennemis.

Au IXe siècle, le roi Sancho Garces renforça Roncevaux comme entrée principale du Chemin de Saint-Jacques en Espagne. Avec l’arrivée massive des voyageurs un premier  centre de peuplement commença à se développer depuis l’Hôpital des Pèlerins, crée en 1127 par l’évêché de Pamplune et construit par Alfonso I el Batallador (Batailleur). Sa grande importance à son apogée (XIII e siècle) le fit passer directement sous protection papale. Roncevaux se développa donc grâce à sa situation stratégique et à la renommée de son Hôpital dont les recteurs (de l’ordre des Augustins) allèrent jusqu’à se quereller en justice  avec la mairie de Pamplune pour des raisons administratives.

Ancienne photo de la Colégiale de Sainte Marie

Pendant la guerre civile de Navarre (1451-1464) l’hôpital mena une curieuse alternance de prieurs Agramontais et Beaumontais, ce qui supposa la lente et progressive décadence de l’institution. En 1512, l’arrivée du prieur Francisco de Navarre rétablit la situation, il réussit à restaurer les anciens statuts administratifs, politiques et économiques.

Les guerres et les désamortissements du XIXe siècle, plus le déclin du Chemin de Saint Jacques touchèrent Roncevaux jusqu’à son ultime récupération vers la moitié du XXe siècle quand s’éveilla à nouveau la mode du pèlerinage à Saint Jacques et la ville récupéra une situation bien méritée.

Que voir à Roncevaux – Orreaga

L’édifice principal de Roncevaux est  la collégiale de Santa Maria, construite au début du XIIIe siècle comme tombeau pour Sancho VII el Fuerte. Abandonnée pendant de longues périodes elle fut reconstruite au XVIIe telle que nous la voyons aujourd’hui. Adossée au cloître, se trouve la chapelle de San Agustin au centre de laquelle repose la sépultutre de Sancho VII avec une statue mortuaire imposante qui date du XIIIe. Sur les grilles de la chapelle, on peut voir les chaînes que selon la légende, le roi saisit de la tente de l’émir Miramolin après la bataille de las Naves de Tolosa, et qui ont inspiré les armes de Navarre.

Quant à la chapelle Sancti Spiritus, connue sous le nom de Silo de Charlemagne, peut-être fut-elle à l’origine le sépulcre que le roi franc destina à Roland ? L’édifice actuel date du XIIe siècle, ce qui en fait la doyenne de la ville. On y remarque la toiture de lauzes de calcaire avec une coupole pyramidale surmontée d’une petite croix florentine. Adossée, se trouve l’église de Santiago, édifice du XIIIe  qui totalement restauré au XXe, conserve son aspect gothique original, simple et austère. La cloche de son sommet, provient de l’antique chapelle de San Salvador de Ibañeta qui il y a des siècles sonnait pour guider les pèlerins jusqu’au village. Elle garde à l’intérieur une très belle sculpture de bois de l’Apôtre Saint Jacques.

Il ne reste rien du fameux Hôpital des Pèlerins de Roncevaux. Celui que nous voyons, est le fruit d’une restauration qui au XVIIe lui donna son aspect néo classique. Il s’agit d’un vaste complexe de structure horizontale avec une entrés classiciste en forme d’arc d’ogive, des colonnes sur les côtés et un fronton triangulaire au sommet.

Sur un des côtés de la maison du Prieur nous pouvons voir deux des endroits les plus intéressants de Roncevaux. D’une part sa fameuse bibliothèque qui abrite plus de quinze mille volumes de diverses disciplines, avec une forte proportion de théologie et de philosophie et d’autre part le Musée de Roncevaux où se trouvent  les livres de plus grand prix. On y voit aussi une grande quantité d’œuvres d’art, peinture, sculpture, orfèvrerie et tapisseries qui permettent une promenade exhaustive à travers l’histoire locale. On y remarque le jeu d’échecs de Charlemagne, un reliquaire ainsi nommé de par sa disposition en damier, et un triptyque de la Crucifixion de l’école flamande du XVIe siècle.

Chapelle de Saint-Augustin et Silo de Charlemagne

L’épisode historique le plus célèbre de la ville est présent en deux monuments: Dans les environs, sur les hauteurs de Ibañeta se dresse le Monument à Roland, une structure de pierre signalant le lieu où l’on croit que Charlemagne aurait trouvé le cadavre de son premier chevalier. Et, au centre ville, à l’occasion  de l’anniversaire du douzième centenaire de la bataille fut érigé le Monument à la Bataille de Roncevaux : une pierre calcaire  réplique d’un chapiteau du Palais des Rois de Navarre à Estella, incrustée de plaques de bronze faisant allusion à la bataille.

Vous devez voir…

Colegiata de Santa María
Monumento a la Batalla de Roncesvalles

Informations pratiques

Coordonnées

43° 0′ 0″ N, 1° 19′ 0″ W

Distances

Pamplona 47 km, San Sebastián – Donostia 127 km, Madrid 449 km

Virgen de Roncesvalles (8 de septiembre)


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