Le village de Quejana est situé sur les terres de la vallée de l’Ayala, l’une des plus belles régions d’Álava, une tapisserie naturelle abrupte gardée par des hauteurs telles que les montagnes Aro ou Mojón Alto. Pour accéder à Quejana, vous devrez traverser le pont sur la rivière Izalde qui sépare ce recoin médiéval du paysage naturel des prairies et des forêts qui l’entoure.
Quejana est une cité tranquille, autrefois célèbre pour ses festivals de bœufs (bien que ceux-ci ne sont plus célébrés car le maintient des animaux revenait trop cher). Son Ensemble monumental, déclaré Bien Culturel Qualifié par le Gouvernement Basque, est invariablement lié à l’histoire de la lignée Ayala. Il est composé d’une série de bâtiments religieux et civils, en particulier le Palais-Forteresse des Ayala, le Couvent de San Juan Bautista et la Tour-Chapelle de la Virgen del Cabello(Vierge du Cheveux). Ces bâtiments s’unissent dans une symbiose totale qui rend difficile les distinguer les uns des autres. Construits avec des murs en maçonnerie, des cours intérieures et de minuscules fenêtres, ils sont entourés de plusieurs vieilles fermes. Leurs murs, témoins du passage du temps, virent maints conflits et guerres, mais par contre ils assistèrent à des récitals de poésie, virent évoluer des passions et des légendes liés à cette famille de militaires et de poètes.
Une fois traversé le pont déjà cité, vous apercevez trois bâtiments, l’un d’entre eux en ruines, qui abritent actuellement des maisons. On pense qu’ils devaient constituer le noyau de défense de l’accès.
Derrière eux, un espace urbain se déploie, en forme petite place qui donne accès aux bâtiments principaux, disposés en continuité les uns des autres. Le palais dispose d’une entrée indépendante tandis que les autres centres d’intérêt sont accessibles à travers le bas de la maison du curé, qui possède une cour de distribution.
La Tour du Chancelier Pedro López de Ayala abrite le Musée d’Art Sacré de Quejana, où l’histoire de la lignée Ayala se retrouve à travers des objets, des maquettes et des images. Nous pouvons également contempler des pièces d’art sacré gardées pendant des siècles dans le Couvent de San Juan Bautista (ou Le Vieux Couvent), un bâtiment fondé en 1378 par Fernán López de Ayala, qui entra dans l’ordre des prédicateurs après une intense vie politique et avant sa mort, il a décidé de léguer l’édifice aux mères dominicaines. Situé à proximité du palais il conserve toujours sa fonction de couvent et est distribué autour d’un cloître carré de deux étages. Sa salle capitulaire (XVIIIe siècle) est une œuvre baroque avec un plafond plat orné de moulures décoratives disposées en forme géométrique.