À Villanañe, appartenant à la municipalité de Valdegovía d’Alava, se dresse le complexe monumental de la Tour des Varona, l’une des lignées de seigneurs les plus importantes de l’histoire d’Alava. Sa construction du XIIème siècle est soutenue par une curieuse légende/histoire fondatrice. Pendant les jours de guerre entre deux conjoints: la reine Urraca de Castille et le célébré Alfonso Ier le Batallador. Puisque certains détails obscurs des accords de mariage qui reléguaient du trône le fils de son premier mariage et les infidélités de la reine finirent par entraîner à la guerre les deux époux, et qui traînaient avec eux les nobles de Castille et d’Aragon.
Parmi les nobles castillans qui soutenaient la reine Urraca, il y avait la famille de l’infant Don Vela, enracinée à Villafañe. Une fille de la famille nommée Maria avait décidé d’accompagner ses frères d´incognito à la bataille de Barahona; pour cela elle se mit un casque et une cotte de mailles. Pendant le combat, Maria put vaincre et capturer le brave roi aragonais, qui est crédité de la phrase suivante: «Vous avez agi non pas comme femme faible, mais comme un homme fort et devez vous appeler Varona («La mâle»), vous et vos descendants et en souvenir de cet exploit, vous utiliserez les armes d’Aragon». De cette façon, les Varona s’installèrent à Villanañe et construisirent leur forteresse, et ces couleurs furent ajoutées aux armoiries de la famille de cette forteresse.
L’importance de l’endroit était grande grâce à son caractère de résidence noble. La «encina juradera» (chêne-vert) se conserve encore, sous lequel les représentants des Juntas de Valdegovía se reunissaient. Il y a la circonstance que la lignée des Varonas s’est perpétuée jusqu’à nos jours, et y résident encore des détenteurs du sang de leurs fondateurs, transmis des parents aux enfants pendant plus de huit siècles.
Soumis à la stricte discipline des Varonas, les habitants de Villanañe sont connus sous le nom de “calla ranas” (ceux qui font taire les grenouilles). Ceci est dû à une autre légende qui raconte comment, de mai à juin, les résidents locaux ont dû faire des quarts de nuit en frappant les douves avec de longs bâtons pour faire taire les grenouilles et ainsi aider à dormir leur seigneur. Une légende identique existe à la localité de Oñati (Guipúzcoa).