Le principal centre d'intérêt touristique sur la rive droite de Bilbao est le Casco Viejo (Vieille ville), un noyau de rues étroites pleines de boutiques, de marchés, d´agitation humaine et de bars à pintxos.
Pour cette partie de la ville c'est précisément où nous proposons de commencer la visite. L'itinéraire pourrait commencer à partir du point le plus éloigné, pour ensuite s'approcher de la partie la plus moderne et continuer votre chemin de l'autre côté du Nervión. Ainsi, vous pouvez garer la voiture dans un des parkings proposés et le tram qui traverse Bilbao, descendez à la Plaza de los Santos Juanes, en face de l'école secondaire Emilio Campuzano, qui a fut en premier hôpital et après école Arts et métiers de la ville.
Depuis ici, comme il y a deux possibilités: se éloigner un peu plus loin du centre dans le cadre d´une agréable promenade vers la pittoresque station d´Atxuri (1913), une œuvre dans le style régional basque de Manuel Maria Smith, et vers l'ancien Couvent de la Encarnación, où se trouve actuellement le Musée d'Art Sacré ou, au contraire comme autre option, d'aller au Mercado de la Ribera, sur la Calle de la Ribera, juste en face de laquelle il y a un autre arrêt de tram. Le marché, situé à côté de la Ría, est une référence commerciale dans l'histoire de Bilbao, depuis sa fondation au XIVe siècle et jusqu'à aujourd'hui, grâce à une récente réforme qui lui a redonné sa splendeur d'antan.
Le bâtiment actuel, avec son aspect de bateau échoué sur la rive de la Ría, a été conçu par Pedro Ispizua en 1929, qui a conçu un espace intérieur ouvert et lumineux avec une décoration extérieure marquée d´Art Déco. À côté, près de la Plaza de los Santos Juanes et du pont de San Antón, construit entre 1871 et 1877 dans le voisinage de son prédécesseur d'origine médiévale, se dresse l'église de San Antón ou San Antonio Abad, de fin du XVe siècle. Construite sur les ruines de l'ancienne forteresse, il y a un magnifique retable plateresque de Guiot de Beaugrant. L'importance de l'ensemble formé par ce pont et ce temple est telle que sa représentation occupe presque toute les armoiries de la ville.
Pour s´aventurer dans la vieille ville de Bilbao, la meilleure recommandation est de parcourir ses «Siete Calles» (Sept Rues, zazpi kaleak en Basque) et se laisser emporter par son environnement attrayant et ses environs, plein de bâtiments remarquables de la Renaissance, baroques et du XIXe et XXe siècles, par exemple, le Palais Arana (XVIe-XVIIe siècles); le bâtiment de la Bourse (XVIIIe siècle), réhabilité pour les services municipaux et la Bibliothèque Municipale, bâtiment moderniste monumentale de la fin du XIXe siècle conçu par Severino de Achúcarro. Il y a aussi plusieurs fontaines dispersées dans cette zone, la plus connue étant la Fuente del Perro, dans la rue du même nom.
Au centre de la ville, sur la place de Santiago, s'élève la Cathédrale de Santiago, érigée entre les XIVe et XVe siècles, qui est le principal temple gothique de Biscaye et le plus ancien bâtiment de Bilbao. L'église, avec trois nefs, avec triforium et déambulatoire, est couverte de voûtes nervurées et a un cloître attaché au nord, qui peut être visité par la rue de Correo, connue sous le nom de Puerta del Ángel, où vous pouvez voir une coquille Saint-Jacques ou coquille de pèlerin, en référence claire à la tradition jacobéenne de l'église. La tour et la façade principale du temple sont, cependant, des oeuvres plus tardives, néo-gothiques, terminés en 1887 selon le dessin de Severino de Achúcarro.
Si nous continuons depuis la cathédrale par la rue de Santos Juanes nous arriverons à la Place de Unamuno, originaire de la ville (en fait, sa maison est conservée au numéro 16 de la rue Ronda). La place, présidée par un buste du célèbre écrivain sculpté par Victorio Macho, est un lieu de rencontre pour les habitants de Bilbao. On y trouve le Musée Basque et l'église de Santos Juanes. Le Musée Basque, qui occupe l'ancien bâtiment du collège de San Andrés de la Compagnie de Jesús (du XVIIe siècle), montre à travers ses collections un voyage à travers l'histoire de Bilbao et à travers les différents activités du travail, sports et activités religieuses du peuple Basque. Sa pièce maîtresse est sans aucun doute l'Idole de Mikeldi, qui préside le cloître d'entrée. Quant à l'église des Santos Juanes, c'était l'ancienne paroisse de l'école des Jésuites. De style baroque mais avec des éléments de la Renaissance, elle a été commencé en 1622 par Martín Ibáñez de Zalbidea et conserve toujours sa fonction de culte.
Depuis la Place de Unamuno, en montant les raides escaliers de les «Calzadas de Mallona», qui mènent à la zone de «Campo de Mallona» (l'ancien cimetière de la ville, où chaque année une procession civique est tenue à la mémoire des combattants auxiliaires du siège de 1874), vous pouvez faire une halte au Musée Archéologique de Vizcaya ou continuer l'ascension pour arriver, à travers la rue de la Vierge de Begoña, à la Basilique de Begoña, un bâtiment gothique du début du XVIe siècle, des plus intéressant à voir dans la vieille ville de Bilbao, avec une belle porte Renaissance. Le temple fut érigé sur l'endroit où la vierge est apparue au début de ce même siècle. La Niche de la viérge, qui abrite dans son intérieur une image de la patronne de la ville, l'Amatxo, d'une grande dévotion parmi les habitants de Bilbao, est particulièrement frappante.
À côté de la Plaza d´Unamuno se trouve la Plaza Nueva, accessible par les rues Correo ou Sombrerería. C'est une place sobre à arcades de style néo-classique, construite entre 1786 et 1851 sur un terrain de marais. De là, vous pouvez facilement rejoindre l'église de San Nicolás de Bari, la place d´Arriaga et la promenade de l´Arenal. Le monumental temple baroque de San Nicolás de Bari (1743) abrite cinq retables rococo avec des sculptures, principalement de Juan Pascual de Mena.
Sur la Place d´Arriaga, annexée à la «Ría» (l´estuaire), se dresse l´édifice, avec son plan en fer de cheval, du Théâtre Arriaga, l'un des bâtiments les plus remarquables de l'architecture théâtrale espagnole du XIXe siècle, construit entre 1886 et 1890 par Joaquín Rucoba et Octavio de Toledo. De style néo-baroque, il présente une structure générale inspirée de l'Opéra de Paris.