La petite ville de Durango, dans la vallée du Duranguesado, est située sur la rive gauche de la rivière Ibaizábal et est traversée du nord au sud par la rivière Mañaria, affluent de lapremière. Elle se trouve à seulement 10 km de l'un des écosystèmes les plus particuliers du Pays Basque, le Parc Naturel d’ Urkiola. Par conséquent, l'une de ses principales attractions touristiques est liée à la nature et aux activités sportives telles que la randonnée, l'escalade ou la spéléologie, entre autres.
Malgré le bombardement dévastateur de 1937, la ville conserve un patrimoine historique et artistique intéressant dans son Vieux Quartier qui s’étale entre les églises de Santa María de Uribarri et Santa Ana, conservant sa structure ovale médiévale, avec quatre rues parallèles (Barrenkale, Artekale, Goienkale et Kalebarria) et une transversale (Zeharkale).
La visite commence sur la place Ezkurdi, à côté de la gare. De là, on suit la rue Andra Mari, pour atteindre la basilique de Santa María de Uribarri, le temple principal de la ville également déclaré d'intérêt culturel. Construit au XIVe siècle, sa structure est fondamentalement gothique avec des éléments Renaissance et des remodelages baroques. S’en détache son clocher, érigé sur l'ancienne tour d'Arandoño. Son portique est représentatif de la ville. C'est une structure énorme soutenue par des poutres en chêne capable d'accueillir jusqu'à deux mille personnes à l'intérieur. Les marchés populaires d’antan y étaient tenus. A l'intérieur, le retable principal est une œuvre du sculpteur Martín Ruíz de Zubiaute
Dans la proche rue Kurutziaga se dressait la Croix de Kurutziaga, également connue sous le nom de Calvaire de Durango érigée en monument expiatoire après l'hérésie d'Alonso de Mella. La croix, de style gothique, est composée d'une impressionnante colonne de plus de quatre mètres de hauteur richement ornée sur laquelle est représentée l'histoire de la rédemption humaine, depuis le Péché Originel jusqu'à la Passion du Christ. Ainsi, le serpent du Paradis (avec une tête de femme) s'enroule autour de son fut, avec l'arbre du Bien et du Mal et d'autres éléments symboliques. Sur la croix même, figure la crucifixion. La croix a été transférée à l'intérieur de la chapelle Ermitage de Veracruz, maintenant devenue Musée Kurutzesantu.
En Prenant la rue Barrenkalea , nous trouvons la Tour de Lariz, un palais Renaissance construit à la fin du XVe siècle, où il se peut que la reine Isabel la Catolique ait passé une nuit en 1483, quand elle vint jurer les chartes de la Merindad( organisation juridique du Moyen Âge) de Durango. C'est la seule des cinq tours que Durango ait conservée et qui de nos jours héberge le Bureau du Tourisme.
Les rues Barrenkalea et Artekalea vous mènent à l'Hôtel de Ville, un bâtiment Renaissance singulier du XVIe siècle, de style classique avec des influences napolitaines. Rectangulaire, il s’élève sur deux étages avec le grenier par dessus. Sa façade, dotée d'un portique à sept arcs en plein cintre et d'un grand balcon au premier étage, fut polychromée en 1772 avec des motifs rococo d'architecture figurée, d'histoires d'amour, de chasse, etc. Devant la mairie, à l'étage, se trouve une plaque représentant le plan de la villa en 1857, par lequel on peut apprécier la structure ovale avec les quatre rues principales mentionnées ci-dessus.
Par l'une des rues Barrenkalea ou Artekalea, ou même Goienkalea, vous arrivez à la Plaza de Santa Ana, où se trouvent l'église et l'arc de Santa Ana. La ville médiévale de Durango était fortifiée et totalisait jusqu'à six portes dont seule nous est restée La porte de Santa Ana ou du marché, qui donne sur l'ancienne route de Castilla. Construite en 1566 selon les idées de la Renaissance, elle a été rénovée en 1743 dans le style baroque. Faite de pierres de taille, elle se compose d'un grand arc de triomphe de deux étages avec un passage en arc en plein cintre. À côté se trouve l'église paroissiale de Santa Ana, un temple baroque du XVIIIe siècle qui a remplacé l’ancien Renaissance.
Une fois passés l’arc et la rivière, vous arrivez au quartier de Tabira où se dresse l’Église de San Pedro de Tabira, du XVIe siècle, construite sur une chapelle ermitage su XIIe, autour de la quelle s’édifia la première Durango C'est un temple gothique rectangulaire, où l’on remarque le chœur avec une façade sur deux étages percée de jalousies d’aspect mudéjar. Dans le bas de l'église se trouvent deux sarcophages médiévaux qui, selon la légende, appartiendraient aux comtes mythiques de Durango Sancho Esteguiz et Doña Toda, qui vécurent la bataille légendaire de Padura. Adossée au temple par le flanc nord et formant tout un ensemble avec lui se touve la chapelle du Rosario.