38º 16’ 1’’ N, 0º 41’ 54’’ W
Industrieuse, cette ville avec d’importantes fabriques de chaussures est un cas unique: elle possède deux Biens déclarés Patrimoine de l’Humanité: Le Mystère et la Palmeraie.
Touristique, moderne mais aussi traditionnelle, elle possède la palmeraie la plus grande d’Europe. Il y a aussi d’autres choses à voir à Elche: des monuments intéressants comme la basilique de Santa Maria, le Palais de Altamira ou le Couvent de la Mercé, et des musées. Notre section Que voir à Elche vous informera de ses attraits.
Dans les environs s’étendent des espaces naturels de toute beauté: les Salinas de Santa Pola et Le Hondo que vous pouvez voir le matin, et passer l’après-midi à Santa Pola, y prendre le ferry pour vous rendre à l’île de Tabarca et ses réserves marines. Un autre choix d’une demie journée est d’aller un peu plus au sud par la côte jusqu’aux lagunes du Parc Naturel des Lagunes de La Mata et Torrevieja; On peut y déjeuner et y passer le reste de la journée dans l’historique et monumentale Orihuela. Notre section Se loger et manger à Elche vous informera de la gastronomie et des meilleurs logements de la zone.
Dès le Néolithique (5.000 ans av.J.C.) la zone de la Alcudìa fut peuplée et au V siècle av.J.C. les Ibères s’y installaèrent dans la ville de Helike.
En 203 av.J.C, le général romain Cayo Flamineo s’en empara et la nomma Illice Elle fut repeuplée avec des vétérans des guerres cantabriques. Ce fut une ville d’une certaine importance qui émit même sa propre monnaie. Les presque mille années des périodes ibères et romaines supposèrent une très longue étape de splendeur qui produisit de grandes constructions, des temples et des sculptures, comme la «Damme de Elche». Tout un centre culturel avec des projections extérieures grâce au Portus Illicitanus, l’actuelle Santa Pola.
La conquête des Vandales et des Byzantins la mit sous la domination des Wisigoths qui la dotèrent d’un évêque avec une basilique importante, dont on voit encore les restes dans le gisement d´Alcudia.
Elle fera partie du dénommé Royaume de Tudmir que le comte Teodomiro pacta avec le général maure Muza vers l’année 713. À la fin du siècle, l’Emir Abderraman I annula pour sa part cet accord d’autonomie. Peu après, les musulmans transférèrent la ville depuis l´Alcudia, à son site actuel. Entre les IXe et Xe ils la dotèrent d’une muraille dont subsiste la Tour de La Calahorra. Ils introduisirent aussi la culture des palmiers, formant la grande palmeraie d´Elche. Pendant longtemps elle fit partie du royaume de taifas de Murcie.
Vers 1250, les castillans prennent la place forte formant alors la seigneurie d´Elche, confié à l’Infant Manuel de Castille, fils du roi Fernando III. Quinze ans plus tard à la suite d’un soulèvement général des maures, sollicitant l’aide du roi Jaime I qui reprit la ville. Les musulmans furent alors obligés à abandonner leurs maisons de l’intérieur de l’enceinte et construisirent dans le «Raval de Sant Joan». En 1267, le Seigneur Don Manuel commença à repeupler la ville.
En 1304, le roi Jaime II d’Aragon envahit le royaume de Murcie et le 19 mars de 1305 signe un accord sur sa partition.
Elche est l’une des forteresses qui resta aux mains des aragonais. En 1334, le roi fit don d´Elche et Santa Pola à son flis le comte de Prades.
De l’époque Médiévale nous est resté l’unique exemple de théâtre religieux traditionnel que l’on représente de forme continue depuis le XVe siècle: Le Mystère de Elche.
Quand éclate en 1520 le soulèvement des “Germanias” (artisans et paysans, «confrères») contre les nobles et les mauresques, le Marquis des Velez, Seigneur de Elche organise l’Armée du Roi qui écrasa le soulèvement.
En 1609 fut ordonnée l’expulsion de tous les mauresques qui vivaient en Castille. La perte d’un tiers de sa population provoqua une politique spéciale pour attirer des colons venus du nord pour prendre en charges terres et cultures.
Église de San Juan vue depuis le pont pendant la seconde moitié du XIXeme Siècle (Photo: J. Laurent)
Elche est l’une des villes qui en 1706 sera conquise par les partisans de la maison d’Autriche qui retiendront les lieux toute une année. Le Décret de Nueva Planta, en 1707 ordonne que les communications soient réalisées exclusivement en castillan, donnant à la ville le nom d´Elig. C’est alors que commença le processus d’industrialisation avec la fabrique d’huile, de savon et d’espadrilles. Processus qui continua tout le XIXe siècle. En 1871, le roi Amadeo de Savoie visita la ville, lui donnant le titre de «Ville». La fabrication d’espadrilles se développe au point d’occuper 80% de la population, c’est ce qui sera suivi par l’industrie des chaussures qui est le premier pilier de l’économie.
Fidèle au Gouvernement lorsque éclata la Guerre Civile, se firent dans les débuts un certain nombre d’assassinats de propriétaires locaux, ainsi que des saccages. La Basilique Santa Maria fut incendiée.
La ville historique et sa célèbre palmeraie se dressent sur la rive Est du Vinalopo. Ce qu’il faut absolument voir à Elche c’est son important contenu botanique. Dans plusieurs points de la ville on peut contempler ses palmeraies de plue de deux cents milles exemplaires. Les Palmiers Impériaux se distinguent par leurs huit bras. Le Parc Municipal, La Vega de Vinalopo, le Huerto del Cura et la Palmeraie, déclarés Patrimoine de l’Humanité, sont un spectacle unique qui mérite une paisible promenade. Pour bien jouir de cette merveille, il est bon de visiter d’abord le Centre des Visiteurs, situé dans le Parc Municipal. Il y a aussi un service de visites guidées, comprenant quelques espèces spécifiques pour les plus petits. Au centre de la plus grande Palmeraie d’Europe, se trouve le «Huerto del Cura» (Le jardin du Curé), jardin botanique de palmiers, cactus et espèces de diverses latitudes.
L’Espai d’Art, est une zone en plein air, musée de sculpture contemporaine, impressionnante, qu’il faut voir à Elche. Sur la place du même nom est le Couvent de la Mercé commencé en style gothique vers 1270 avec une façade (de Santa Lucia) Renaissance. Il recouvre des Baina Arabes dont restent des salles de différentes températures. Le jardin, les deux cours et le cloître du XVIIIe sont intéressants. Adossée au cloître est l’église du gothique tardif (1567) d’une seule nef.
La Tour de la Calahorra, construite par les almohades au XIIe fait partie des murailles. A côté est la basilique baroque de Santa Maria, scène où est représenté le Misteri, théâtre sacré, qui fut déclaré Patrimoine de l’Humanité. Son rôle de scène a conditionné sa structure pour permettre à un public plus nombreux d’assister à la représentation, de même sa coupole est adaptée à l’utilisation des cintres. Un autre objet étrange de cette scène est la «Mangrana», utilisée depuis le Moyen Age pour élever et descendre l’un des compossant du spectacle. Du haut du clocher, vous avez des vues magnifiques sur les palmeraies et les environs.
Basilique de Santa Maria
Pour mieux comprendre la curiosité scénique du Mystère de Elche, il faut visiter le Musée de la Festaqui utilise une partie de la chapelle pour le recréer comme un spectacle audio-visuel. En face se dresse le Palais d'Altamira, édifice fortifié dont le donjon est construit sur un ancien almohade. Au-dedans vous avez le Musée archéologique qui expose de nombreuses pièces venues des siècles de splendeur de la localité pendant l’Antiquité: des sculptures ibères comme la Esfinge, les Toros, des verres de Tanit et campaniformes et la Vénue romaine de Illice, ainsi que des pièces musulmanes.
Depuis le pont de Altamira vous avez une belle promenade sur la rive de la rivière, entre les palmiers, jusqu’au pont de Canalejas. Nous trouvons alors la Mairie à la façade renaissance, où deux automates: Calendura et Calendureta marquent les heures à coups de Masses. Son rond point et la rue Corredera donnent une bonne idée de l’ambiance de cette ville.
En aval, après le pont Santa Teresa, se trouve le Raval de San Joan, accollé à la muraille où s’installèrent les mauresques au XIIIe. S’y trouve l’Ancienne Mairie, aujourd’hui Musée d’Art Contemporain (MACE) avec à côté le Musée Paléontologique (MUPE) avec toute une collection de fossiles trouvés dans la région, ossements et dynosaures resonstitués.
Au sud, par la route de Casas de Leon, à 5 kilomètres se trouve le Centre de Culture Traditionnelle Musée Scolaire de Pusol, un magnifique musée historique et ethnographique.
Vers le KM.20, de la route de Dolores, est le gisement de l’Alcudia avec son musée annexe sur la ville ibère de Helike et la romaine Illice. C’est là que fut trouvée l’extraordinaire «Dama de Elche» (Ve siècle av.J.C.) qui est actuellement exposée au Musée Archéologique de Madrid.
Finalement, le Parc Naturel Le Hondo, vers Crevillent, est formé par plusieurs lagunes fréquentées par des oiseaux acquatiques.
Coordonnées
38º 16’ 1’’ N, 0º 41’ 54’’ W
Distances
Alicante 20 km, Madrid 415 km