Bien que la zone ait été peuplée depuis le IVe siècle Av. J.C. Valentia ne fut fondée que en 138 Av.J.C. par les romains; bien que détruite dans l’année 75 Av.J.C. lors de la Guerre Civile entre Pompeyo et Sertorio.
En 554, Valencia fut conquise par les Byzantins qui furent expulsés par les Wisigoths en 625.
En 711, les musulmans y mettent le siège, sans succès et terminent par pacter sa remise par les Wisigoths commandés par Agrescio. On lui donne alors le nom de Balansiya, en honneur du Seigneur Abd Allah al-Balansi, fils du premier émir Abderraman I. Ce sont eux qui commenceront à installer les canaux d’irrigation, encore en usage de nos jours. À la suite de la décomposition du Califat de Cordoue, en 1021, le caudillo Abd al-Aziz fonde la dynastie Amiri qui gouvernera le royaume de Taifa jusqu’en 1094. Car après deux mois de siège, le Chevalier Le Cid en fait la conquête, la gouvernant jusqu’à 1099, devant la laisser sa veuve en 1102 sous la pression des almoravides. Ceux-ci en garderont le contrôle jusqu’en 1147 quand elle est prise par Mardanis, le mercenaire célèbre connu sous le surnom du «Roi Loup»; en 1172, l’année suivant sa mort la ville passe sous le contrôle des almohades. En 1238, Jaime I d’Aragon la récupère. Devant les rebellions mauresques à la moitié du siècle, il exila presque cent milles musulmans qui seraient escortés jusqu’au royaume de Murcie. Le roi fit alors un partage et une répartition des terres donnant des chartes de peuplement pour attirer des habitants.
Au XVe siècle, les luttes de chevaliers de l’histoire de Valence se firent célèbres entre les différentes lignées de nobles (Infamie de Navarres) inspirant des livres de chevalerie comme Tirant le Blanc. Le commerce de la soie et les premiers banquiers firent prospérer la ville et s’intensifier les constructions et la vie culturelle. Les confréries du royaume de Valence déchaînent une rébellion anti nobles et anti musulmane: les «Germanias» qui fut écrasées en 1522. Le roi nomma alors Vice-Reine sa marâtre (et maitresse) Germaine de Foix. Une fois au XVIIe les valenciens subirent les conséquences de l’expulsion massive des mauresques, les épidémies et en 1651, la grande inondation du Turia.
El Almudin en 1917
En 1705, après avoir armé un Régiment en faveur de Felipe V, les valenciens accueillirent comme des sauveurs les troupes d’invasion de l’Archiduc d’Autriche. Deux ans plus tard, après la défaite d´Almansa, cette trahison fut châtiée par la perte de la catégorie de royaume, de ses droits juridiques et de ses institutions.
Pendant la Guerre d’Indépendance la ville résista aux français jusqu’à ce que en 1812 Suchet prend Valence et y reste jusqu’à l’année suivante. En 1814, C’est là que débarque Fernando VII, pour commencer son régime absolutiste. En Octobre 1840, la reine régente Maria Cristina, y abdique, partant en suite en exile.
Au cours du dernier tiers du XIXe siècle son industrie se développe et l’exportation des oranges prend de plus en plus d’importance.
En novembre 1936, face à l’assaut de Madrid par les franquistes, le gouvernement vient s’installer à Valence
Le 14 octobre 1957 le Turia Déborde faisant plus de 400 morts.
En février 1981, le général Milans del Bosch soulève la garnison contre le gouvernement.