Planifier que faire à Malaga pendant trois jours peut être quelque peu stressant, comme pour n'importe quel voyage. Si l’on veut ne pas perdre de temps, le mieux est de bien se préparer. Cependant, cet itinéraire avec tout ce que vous pouvez faire à Malaga n'est qu'indicatif, vous pouvez le modifier à votre guise.
Le mieux est de combiner les visites culturelles avec les gustatives... car vous avez à Malaga de nombreux bars et restaurants où déjeuner pour des prix forts accessibles. D’autre part la Costa del Sol recèle bien des charmes, donc si vous en avez le temps, rien de tel que d’aller voir les villages blancs de Malaga ou quelques-uns de ses espaces naturels.
La première étape dans la ville doit sans aucun doute être le Mercado Central de Atarazanas. Le nom "atarazanas" vient de l'arabe et sa traduction est "endroit où les bateaux sont réparés". Au moment de la domination maure au XIVe siècle, les chantiers navals nasrides étaient là, car une grande partie de la ville était sous la mer. L'architecture néo-arabe du marché d'Atarazanas est un reflet fidèle de son histoire, qui comporte une incroyable porte nasride et un grand vitrail représentant différents monuments de la ville.
À l'intérieur du marché d’Atarazanas, il est très facile de se fondre dans l'agitation quotidienne de Malaga. Aux nombreux postes de denrées, vous pouvez acheter des produits frais locaux et aussi déguster la gastronomie de Malaga dans les bars situés près de l'entrée principale.
La rue Larios est à cinq minutes à pied. Parmi tout ce que l’on peut faire à Malaga, il n'y a rien de plus typique que de se promener le long de sa rue principale. C'est un arrêt «réutilisable», car le matin vous pouvez profiter des boutiques et des magasins au soleil et le soir sera l'occasion idéale pour prendre un verre tout en vous laissant envahir par l'ambiance de cette rue populaire. Si vous voyagez en août, le plus normal est que la rue Larios soit bondée de monde, car la Foire de Malaga a lieu dans la ville. A Noël, c’est la rue des lumières, tout un spectacle.
En moins de cinq minutes à pied, on arrive à la Cathédrale de Malaga. C'est l'un des trésors de la Renaissance en Espagne, car la Sainte Église Cathédrale Basilique de l'Incarnation de Malaga est étonnante par sa magnificence. À l'extérieur, la grande porte baroque couverte de détails est notoire. À l'intérieur, il ne faut surtout pas manquer d’aller contempler la toile de la Virgen del Rosario, œuvre d’Alonso Cano. Nous vous conseillons de consulter à l'avance les prix et les heures de visite.
Cependant, nous vous recommandons une visite nocturne des voûtes de la cathédrale de Malaga, accessibles par un escalier du XVIIIème siècle de plus de 200 marches avec une hauteur de 50 mètres. Depuis les voûtes il ne reste plus qu'à contempler l'incroyable paysage de la ville pleine de lumières. Il est également possible de les visiter de jour.
Arriver à la Plaza de la Constitución nous prendra encore cinq minutes de marche. Cette place est un autre des points d'intérêt les plus populaires de Malaga. Vous pouvez parfaitement vous rendre d'ici à la rue Larios (et vice-versa) et à la rue Compañía Nueva, également l'une des plus importantes. La fontaine de Genova est installée sur l'un de ses côtés. La place de la Constitución est le centre névralgique de la ville de Malaga. On l’appela Plaza de las Cuatro Calles, plus tard Grand-place. Depuis 1812, elle porte et conserve son nom actuel.
Au long des années, de nombreux édifices publics ont bordé cette place : la mairie, la prison, la maison du Corregidor, le couvent des Agustinas… À certaines dates importantes elle devient le centre de nombreuses activités: lors de la Foire de Malaga on y installe des baraques et pendant la Semaine Sainte la tribune des autorités y est installée.
Dans l'une des rues voisines, la rue Compañía, se dresse l'église du Santo Cristo de la Salud. La Compañía de Jesús la construisit aux XVIe et XVIIe siècles, d'où le nom de la rue sur laquelle elle donne. Elle est connue pour être un édifice circulaire, où l’on peut admirer une coupole magnifique avec des peintures intérieures reproduisant les éléments architecturaux d'une manière particulièrement réaliste.
Pour le deuxième jour de cette liste d’attraits à visiter de Malaga, nous vous avons réservé des plats forts. C’est à dire l'Alcazaba et le Théâtre romain de Malaga, deux monuments historiques essentiels de cette visite. D'une part, l'alcazaba, un palais-forteresse qu’en arabe signifie citadelle. Un point d'union entre histoire et beauté qui a traversé le temps jusqu’à nos jours depuis l'ère musulmane. Elle est située sur les flancs du mont Gibralfaro et fut construit entre 1057 et 1063. Des 110 tours principales de la citadelle, la plus frappante est la Tour de l’Hommage, ou donjon.
Il s'agit de l'une des œuvres musulmanes les plus importantes et les mieux conservées d'Espagne de type militaire. Certains des éléments défensifs les plus notables sont les tours et les murailles crénelées.
Il est particulièrement facile de visiter le théâtre romain de Malaga car il est situé au pied de l'Alcazaba. On le considère comme un symbole actuel de la présence de l'Hispanie Romaine dans la ville. Sa construction fut promue au Ier siècle par l'empereur Caius Julius Caesar Augustus et il resta en usage jusqu'au IIIème siècle. Ses restes ne furent découverts que lors des fouilles en 1951. On peut voir depuis la rue Alcazabilla. Sur l’un des côtés du monument se trouve un centre d'interprétation gratuit où en apprendre davantage sur les coutumes de l'époque et le mode de vie. Parfois, des spectacles y ont lieu.
Après avoir passé un bon moment à admirer l'aura de ces monuments romains, nous arriverons en cinq minutes à pied aux jardins de Pedro Luis Alonso. Ces jardins sont situés sur le côté est de la Mairie de Malaga et ont une superficie de près de 7 000 mètres carrés. Les jardins de Pedro Luis Alonso présentent un design latin avec des caractéristiques de jardins de style français et hispano-musulman. Le meilleur en est leur roseraie, avec 75 espèces de fleurs qui viennent de différentes parties du monde. A proximité se trouvent également les jardins de la Puerta Oscura.
Également à cinq minutes se trouve l'Abbaye de Santa Ana, connue comme l'Abbaye du Císter. Cet édifice situé dans le centre historique de la ville fut réalisé en 1878, et restauré quelques années plus tard. Bien que le couvent ait été clôturé, l'église possède une belle tribune et un chœur. La façade du bâtiment est un pur exemple d'art sacré conventuel. À son sommet on remarque une statue en terre cuite de Santa Ana du XVIIIe siècle. Lors des travaux de restauration, on découvrit dans le sous-sol de l’abbaye, les restes des thermes romains de Malacca.
Il ne nous faudra pas plus longtemps que précédemment pour arriver au Musée Picasso de Malaga, situé dans le Palais Buenavista. Le peintre de Malaga possède une collection permanente dans le musée qu’il faut absolument visiter. Cette collection permanente de Pablo Picasso est composée de 233 œuvres qui couvrent 80 années de son travail. Considéré comme l'artiste le plus important du XXe siècle, vous pourrez voir ici ses œuvres couvrant différentes disciplines.
Ce troisième jour, nous allons découvrir la Fondation Picasso qui se trouve dans la maison natale du peintre. Situé sur la place de la Merced, c'est le bâtiment dans lequel Pablo Picasso est né en 1881. Plus de 50 livres illustrés par le peintre de Malaga et par d'autres artistes tels que Miró, Marx Ernst ou Chagall sont exposés dans la maison natale de Picasso. Vous pourrez également découvrir les carnets de croquis dans lesquels Picasso esquissa les travaux préparatoires à Les Demoiselles d'Avignon. Les amateurs d'art trouveront ici plus de 4 000 pièces de jusqu'à 200 artistes.
Nous allons maintenant vers l'aqueduc de San Telmo. Il sera plus pratique de prendre les transports en commun, car il est bien plus loin. Ce travail d'ingénierie est répertorié comme Bien d'Intérêt Culturel étant situé dans le quartier Ciudad Jardín de Malaga. L'aqueduc de San Telmo est considéré comme l'une des constructions d'ingénierie hydraulique les plus importantes du XVIIIe siècle en Espagne. Avec ses presque 11 kilomètres de longueur, il alimentait la ville en eau depuis la Guadalmedina.
Poursuivant le thème des grandes édifications, parmi toutes les choses à voir à Malaga, il vous faut visiter le château de Gibralfaro. La forteresse fut construite au XIVème siècle dans le but de loger les troupes et de protéger la citadelle. Ici, on peut admirer les vues splendides sur la ville depuis les murailles du château. Il y a aussi la possibilité d’en découvrir l’histoire au centre d'interprétation.
A proximité se trouve le belvedere de Gibralfaro, avec une vue panoramique sur les zones emblématiques de la ville : les arènes de la Malagueta et le parc de Malaga ou le parc de la Alameda, que nous vous recommandons chaudement de visiter si vous en avez le temps. Ce sont ici deux miradors situés à côté du château et de l’Hôtel-Parador de Gibralfaro. Depuis leurs 130 mètres d’altitude, il est également possible de voir entrer au port les navires de croisières.
À moins de 20 minutes à pied, nous pouvons atteindre les arènes de La Malagueta. C'est une œuvre de Joaquín Rucoba, qui a également réalisé le marché d'Atarazanas. De style néomudéjar, elles ont une forme hexagonale. Ces caractéristiques se voient mieux depuis le belvédère de Gibralfaro.
À 5 minutes à peine se trouve le Centre Pompidou à Malaga. C'est le siège du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou de France. Cet espace s'appelle Le Cube sur lequel se trouve la célèbre œuvre "Incubé " de Daniel Buren.
Bien sûr, nous ne pouvons pas perdre l'occasion de profiter de quelques heures (ou plus) sur la plage de La Malagueta, située près du port. Sur 1 200 mètres de longueur, c’est l'une des plages les plus visitées en raison de sa proximité avec la ville. Cette plage de la côte de Malaga possède du sable foncé et des vagues modérées. Elle est parfaite pour passer une journée en famille en été ou tout simplement pour se promener au bord de la mer.
En suivant la plage, nous atteindrons la Farola (Phare) de Malaga. Donnant son nom à la promenade où il se trouve, ce phare est, avec celui de Tenerife, le seul à recevoir un nom féminin. Symbole de la ville, sa construction fut réalisée sous le règne de Ferdinand VII.