Candas, capitale du Conseil de Carreño est une petite ville de la côte Cantabrique asturienne. Depuis toujours liée à la pêche, c’est maintenant une ville de vacances importante.
Candas, capitale du Conseil de Carreño est une petite ville de la côte Cantabrique asturienne. Depuis toujours liée à la pêche, c’est maintenant une ville de vacances importante.
Candas est un site petit mais avec tout plein de choses à voir: jardins, demeures, églises, port… pour y passer toute une journée au moins. Vous pouvez consacrer le reste de l’escapade à la ville proche d´Aviles, avec son grand Centre Niemeyer. D’autres excursions possibles sont la ville de Gijon à l’est et le village côtier de Cudillero (vers l’ouest). Les fans de la nature auront les grandes falaises et plages, avec des vues excellentes sur les paysages protégés de cabo Peñas et de la côte occidentale. Pour connaître les plats locaux et choisir votre lieux de repos entre les excursions voyez notre section Seloger et manger à Candás.
Le territoire du Conseil de Carreño dut être habité depuis la préhistoire, comme nous le prouve les Dolmens de Monte Areo qui doivent dater de 3000 ans a.C, La présence romaine est attestée par la découverte (en 1961) du «trésor de Coyanca» (sept monnaie frappées entre les années 54 et 138), dans les limites du Conseil on découvrit aussi l’Ara Sebastian, une dalle de pierre portant une inscription romano-païen, dont la copie est visible au Musée Archéologique des Asturies, à Oviedo.
Les premières informations historiques qui nous sont parvenues sur le Conseil de Carrenio remontent au Moyen Age. Il apparaît cité pour la première fois dans un document de 905 par le quel le roi Alfonso III fait un don à l’église de San Salvador de Oviedo. Cependant ce ne fut qu’ au XIIIe siècle que le Conseil fut reconnu comme territoire autonome, et doté d’un titre de peuplement. Quelques années plus tard, après la bataille de Salado (1340), le roi Alfonso XI de Castille octroya le titre de «très loyal» à Carreño pour la combativité de certains de ses habitants.
La situation géographique fit que depuis toujours les habitants se consacrèrent à la pêche. À partir du XVe siècle les trafics du port et de la pêche se développèrent. C’est au XVIe siècle que un baleinier de Candas repêcha en face des côtes d’Irlande une statue du Christ (que l’on suppose anglaise de par l’époque iconoclaste de la politique du roi Enrique VIII.) qui est connue comme le Christ de Candas.
Le reconnu “Jugement des Dauphins” eut lieu au cours du premier quart de XVIIe siècle, moment au cours du quel les pêcheurs de ce village subissaient de graves pertes dans leurs captures pour cause de la présence de ces cétacés dans leurs eaux. On ne sait qui eut l’idée curieuse de les appeler en justice, mais ce que l’on sait est que de par leur non présence lors du jugement, l’espèce fut déclarée coupable et le notaire s’en fut lire la sentence en mer. Le plus curieux de l’histoire est que ces animaux disparurent des environs. Un monument (du sculpteur Santarua) célèbre cet évènement.
Anciènne vue de Candas
Dans des temps contemporains, le Conseil de Carreño fut l’un des premiers à se soulever contre les français en 1808. Le corps de Chasseurs de montagne de Carreño et Gozon participa à plusieurs batailles et la ville fut occupée à trois reprises par les envahisseurs.
Après la guerre d’indépendance, une nouvelle industrie aida à la récupération: la création de caves de salaisons, de fabriques d’escabèche, sept usines de conserves et une certaine exploitation du minerai de fer. Candas devint l’exemple parfait d’une petite ville industrielle côtière.
Actuellement, la plus grande partie de l’activité économique est centrée sur le tourisme, bien que la pêche soit toujours un puissant moteur.
Candas est une joile petite ville marine accueillante, parsemée de beaux édifices (surtout de l’époque comprise entre la fin du XIXe et le premier tiers du XXe.) avec plusieurs exemples d’architecture «indiana». Le voyageur peut donc se perdre en une belle promenade par ses rues, levant la vue pour admirer les façades de maisons comme l’ancienne Demeure des Gonzalez de Villar, ou l’Edifice Garcia Orejas. La Mairie actuelle est aussi connue anciennement comme la Maison Genarin, soit une maison de indianos de style éclectique.
Nous pouvons commencer par une promenade dans le port et la Promenade Maritime. Au cours de son histoire, de multiples modifications ont transformé le port (surtout depuis le XVIIIe) Y sont amarrés deux vieux navires anglais qui ne servent plus, le Greteforce et le Gratefarm. Près du bassin se dresse la statue de La Marinera, du sculpteur natif Anton, image de la souffrance des mères dont les fils ont péri en mer.
Ensuite, nous pouvons aller au al Musée Anton – Centre de Sculpture de Candas, qui fut crée à partir de l’œuvre de Antonio Rodriguez Garcia: Anton. Il est situé sur la place El Cueto, sur l’ancienne Maison des Estrada du XVIIIe. Ce musée accueille aussi des expositions temporaires et présente dans ses jardins un parcours sculptural intéressant à l’air libre.
Un autre site à ne pas rater à Candas est la Chapelle de San Antonio (patron des amoureux), sur le cap San Antonio (aussi connue comme la «punta del Cuerno» o cuirnu), construite à quelques centimètres du bord de la falaise. C’est un des rares témoignages de la Renaissance dans la région: d’une seule nef et chevet rectangulaire à voute ogivales à nervures et clés de voutes très marquées. Chaque 13 juin on y fait sonner les cloches pour attirer l’amour, on y met aux enchères le ramu (rameau) et on répartit les bollu preñao (des petits pains fourrés de chorizo), avec une bouteille de vin. L’apothéose finale est un concours de Danza Prima, la nuit. Sur ce même cap, se dresse le phare de San Antonio depuis lequel on peut voir toute la côte du Conseil. Les plages les plus importantes du Conseil sont celles de Candas même, celle de Carranques, la Taluxa et celle de Huelgues.
Partant du cap, nous redescendrons vers le village, l’église de San Felixse détache dans l’architecture religieuse de cette ville côtière. Construite au XVIIIe (style baroque), un document en prouve l’existence en 912: le roi Fruela II et son épouse Munila l’auraient alors donnée à la cathédrale d’Oviedo. Un grand retable churrigueresque encadre la figure du Christ de Candas.
Dans le Parc des Conserves se trouve l’exposition sur l’Industrie des Conserves de Candas (futur Musée des Conserves) située dans l’ancienne citerne de la fabrique de conserves et de cidre Alfageme, qui permet de connaître le fonctionnement du secteur économique traditionnel de la région. Au même endroit a lieu le Marché Clarinien qui recrée le commerce du XIXe avec des produits de l’artisanat asturien. Le parc comprend aussi le jardin botanique de Candas.
Son architecture est marquée par deux édifices: La Maison-Palais Rivas, située dans le quartier Santolaya, qui est rectangulaire, avec une façade de pierres, sur trois étages. C’est elle qui inspira Armando Palacio Valdes pour la demeure du seigneur de Meira dans l’une de ses œuvres. Au cours de son histoire, Candas a accueilli la famille de los Bernaldo de Quiros dont la Maison-Palais montre sur sa façade principale les deux armoiries des deux familles, des Bernaldo de Quiros et des Cienfuegos – Jovellanos. L’ensemble fut construit au XVIII et agrandi au XIXe.
Le Théâtre Prendes est un autre élément important dans la vie culturelle de Candas, aussi bien théâtre que cinema, la célébration du Salon du Théâtre Costumbriste Asturien qui y a lieu tous les ans au mois d’aout, est particulièrement intéressante.
A Guimaran, près de Candas se trouve la Casona (grande demeure) de la famille Alas, où Clarin écrivit une grande partie de son œuvre. Un autre point d’intérêt touristique est la ville résidentielle de Perlora.
Les grandes fêtes de Candas ont lieu le 14 septembre, celle de son Christ et le 1er aout celle de San Felix. La Fête du Christ commença à être célébrée lors du retour du baleinier qui trouva la statue. La figure primitive fut volée et détruite au cours de la Guerre Civile, de même que l’église de San Felix où elle était conservée, mais la dévotion s’est maintenue. Une autre tradition de Candas, est celle des corridas qui ont lieu à marée basse dans les bassins devant le Christ. Au cours de la fête de San Felix, le saint est promené en procession sur des barques avec tous les pêcheurs au travers les eaux proches du port. C’est aussi le moment où a lieu la fête de la sardine. Des milliers de sardines sont grillées sur la jetée en attendant le retour du saint et de ses accompagnateurs.
Les aliments traditionnels de Candas sont les conserves. Quiconque souhaite emportes un souvenir gastronomique pêché par la flotte de ce port célèbre devra venir à la Foire aux Conserves (3e. semaine de juillet), ou chercher les produits des Conserveries Remo qui en 2011 a déplacé ses installations à Gijon.
Coordonnées
43° 58′ 96″ N, 5° 76′ 31″ W
Distances
Oviedo 37 km, Madrid 480 km