Ce fut la première capitale d’un royaume chrétien lorsque commença la reconquête de la Péninsule. C’est maintenant un important centre monumental, culturel et gastronomique depuis le quel parcourir la belle principauté asturienne.
Ce fut la première capitale d’un royaume chrétien lorsque commença la reconquête de la Péninsule. C’est maintenant un important centre monumental, culturel et gastronomique depuis le quel parcourir la belle principauté asturienne.
Visiter la capitale asturienne peut bien vous prendre toute la fin de semaine. Que vous soyez grand amateur de cidre ou si vous êtes à la recherche d’un beau patrimoine monumental, vous trouverez de tout en abondance dans la vieille ville. Oviedo est une ville très bien urbanisée, pratique pour le visiteur, avec plein d’attraits culturels (Musée des Beaux-Arts, ou «Camara Santa» de la cathédrale où reposent les joyaux des premiers rois chrétiens) vous feront perdre toute notion de l’heure. Pour compléter votre visite avec la meilleure gastronomie, voyez notre section Se loger et manger à Oviedo. Et si vous en voulez plus encore, vous pouvez prolonger votre escapade vous rendamnt dans les villes proches de Aviles et de Gijon ou encoré aller voir la jolie petite ville marine de Candas.
L’année 761, le moine Maximo et son neveu Fromestano fondèrent une église consacrée à San Vicente, près d’une colline de nom Oveto où se trouvaient les ruines de l’ancien campement romain Lucus Astrum. Plus tard, le roi Fruela I y construisit une basilique à San Salvador et d’autres édifices où naitra son fils, le futur Alfonso II le Chaste. Devenant roi, Alfonso fit construire la muraille de la ville et acheta des reliques pour la basilique. À partir de 812 (année de la découverte à Compostelle de la tombe de l’apôtre, le roi y fera pèlerinage et instaurera la cathédrale d’Oviedo comme arrêt obligatoire sur le Chemin de pèlerinage. Démontrant tout son appui à la ville il se donna le titre de Roi de Oviedo.
Au Xe siècle, la reconquête des territoires vers le sud firent que la capitale du royaume soit transférée à Leon. De sorte que en 1075, le roi Alfonso VI, devint «roi de Leon», mais il compensa Oviedo par un pèlerinage cérémonieux à la basilique de San Salvador, ouvrant solennellement la dite Arca Santa des reliques (que 50 ans plus tôt, l’évêque Ponce avait «rejetées», aveuglant ses accompagnateurs avec une forte lumière). Le roi l’ouvrit sans problèmes, démontrant ainsi l’acceptation des reliques par son domaine, commençant ainsi une coutûme de pèlerinage: «Qui va à Saint Jacques sans passer par San Salvador, honore le serf, mais néglige le Seigneur».
Le 8 juillet 1388, le roi Juan I de Castille, signa dans la localité gallicienne de Baiona, un décret créant le titre de « Prince des Asturies » pour l’héritier de la couronne, le futur Enrique III.
L’histoire d’Oviedo s’écoule sans grands faits jusqu’au XVIIIe siècle, quand elle acquit une certaine notoriété grâce à l’activité de l’érudit Benito Jeronimo Feijoo et la Société Economique des Amis du Pays. Au cours de l’automne 1794, des centaines de familles de Guipuzcoa dont les maisons et ateliers avaient été détruits par les français, viennent s’installer aux Asturies pour mettre en marche la Fabrique Royale D’Armes de Trubia. Parmi eux, Juan Andrés Zuloaga membre de la célèbre saga des armuriers. Dès lors, cette usine sera toute une référence pour la ville.
Le 9 mai 1808 arrive la nouvelle du soulèvement de Madrid. Un groupe d’étudiants et d’armuriers basques s’emparent des armes de la Fabrique et tentent d’attaquer l’Audience. Se forme alors une Junte de Défense contre les français. Ceux-ci occupent Oviedo le 31 janvier 1810, faisant de la cathédrale leur caserne.
Vers la moitié du XIXe, plusieurs fois, les habitants d’Oviedo s’affrontèrent: un grand nombre étaient du parti des libéraux, et les autres volontaires «royalistes» ou carlistes. Luttes que rappelle chaque 19 octobre la fête du Desarme.
Anciènne photo de la Banque "Herrero" et la Rue Fruela, à Oviedo
La région s’industrialisa au XIXe avec l’exploitation du charbon que l’on exportait par ses ports et ceux du Pays Basque, par l’arrivée du chemin de fer.et la création de plusieurs banques et sociétés mercantiles. Ce qu’augmenta encore le retour des «Indianos», après la perte de Cuba en 1898.
Dans les années 30 du XXe siècle, la ville d’Oviedo subit de terribles destructions. En octobre 1934, lors du soulèvement des ouvriers socialistes des Asturies, la Camara Santa de la Cathédrale fut dynamitée et la bibliothèque de l’université incendiée. En juillet 36, le colonel Aranda se souleva contre le gouvernement, et est assiégé pendant quatre vingt dix jours par les milices ouvrières. Plus de 120.000 bombes tombèrent sur la ville, détruisant 75% des demeures et une grande partie de son patrimoine. Dans l’après guerre un plan de reconstruction fut mis en œuvre, et sa ville ancienne fut déclarée zone monumentale en 1955.
En 1980, se constitua la Fondation Prince des Asturies, pour contribuer à l’exaltation et à la promotion des valeurs scientifiques, culturelles et humanistes de son patrimoine universel.
Malgré les nombreuses destructions dans le centre urbain entre 1934 et 1936, Oviedo conserve encore quelques bâtiments importants tels que le Conseil provincial (1910) aujourd’hui siège de la «Junta General del Principado de Asturias», la Banque Herrero, la maison de Soledad Menéndez Conde (1904), celle de Aureliano San Román qui nous intéresse pour sa façade en céramiques de Daniel Zuloaga.
Le vieux «Traslacerca» nous conduit à la vieille ville. Après avoir contemplé le monument à Jovellanos, nous entrons dans le quartier de l'Église avec plein d’églises, chapelles et monastères… Le monastère royal de San Pelayo (conservant d’importantes archives médiévales), Santa Maria la Real de la Corte (16ème siècle: avec retables et sculptures baroques), et dont le cloître est le siège du Musée archéologique des Asturies (époques préhistorique, romaine, et arts préromans). Nous soulignons également le palais Episcopal (XVIeme siècle), qui abrite le musée de l'église et qui conserve une extraordinaire collection d'ivoires médiévaux.
Faisant le tour de la cathédrale gothique, nous trouvons la merveilleuse Chapelle médiévale de la Sainte Chambre: qui conserve encore les reliques de la cathédrale et les trésors de la monarchie des Asturies: la Croix des Anges (808), la Croix de la Victoire (908), la boîte aux Agatas (910), ‘Arche Sainte et le célèbre Saint Suaire. Un escalier nous conduit à la cathédrale très richement ornée avec le maitre autel dominé par un retable (1531) et l'image du Christ de Velarde. La cathédrale abrite également le deuxième panthéon royald’Espagne dans la chapelle du Sanctuaire de la Vierge des Batailles. N’oubliez pas la chapelle baroque de Santa Eulalia de Mérida, sainte patronne de la ville. À l'extérieur, face à la cathédrale, vous trouverez la maison Rua (15ème siècle), et tout proche l’Hôtel de ville, la Maison résidence du marquis de Camposagrado siège actuel du tribunal de justice de la principauté des Asturies, et les bâtiments de l’Université d’Oviedo.
Cathédrale de San Salvador
D’autres grands sites touristiques à visiter à Oviedo sont La place du marché aux poissons de Trascorrales (19ème siècle), le marché Fontán, le Musée des Beaux-Arts des Asturies (hébergé par le Palais Velarde) et la maison du Portal d’Oviedo (qui conserve une importante collection d'art espagnol et asturien). Dans les environs, nous vous recommandons de visiter le mont Naranco (d’où vous pouvez profiter d'une excellente vue panoramique). À 3 kilomètres du centre de la ville, vous devez visiter le palais de Santa María de Naranco et l’église de San Miguel de Liño, tous deux construits en 848. À côté vous trouverez le Centre d'interprétation de pré-romane de Asturias, qui vous donnera des explications sur d’autres monuments déclarées Sites du patrimoine tels que l'es églises de Santullano et de Foncalada.
Coordonnées
43° 21′ 42″ N, 5° 50′ 57″ O
Distances
Avilés 30 km, Gijón 29 km, 120 León, Santander 193, Madrid 438 km