Planté sur une baie spectaculaire Sant Feliu de Guixols est célèbre grâce à tout son ensemble monacal et ses plages attirantes. C’est ici que le journaliste Ferran Aguyo lança l’expression «Costa Brava» (Côte Sauvage).
Planté sur une baie spectaculaire Sant Feliu de Guixols est célèbre grâce à tout son ensemble monacal et ses plages attirantes. C’est ici que le journaliste Ferran Aguyo lança l’expression «Costa Brava» (Côte Sauvage).
C’est là une jolie petite ville, entourée de plages et de sites où se détendre dont la visite monumentale et paysagiste peut prendre une matinée. Au nord, vous pouvez vous diriger vers la ville médiévale de Calonge, y déjeuner sur sa Promenade Maritime et vous baigner sur ses plages. Une autre belle excursion est de parcourir avec prudence la petite route côtière vers le sud avec ses magnifiques vues sur la Méditerranée jusqu’à Tossa de Mar et Lloret de Mar. C’est une région avec un grand choix d’hôtels de toutes catégories que nous vous présentons dans notre section Se loger et manger à Sant Feliu de Guixols.
Comme toute la région, les ibères s’y installèrent dès le Ve siècle Av.J.C, occupant la colline de la punta de Guixols comme le prouve le gisement qui s’y trouve. La tradition raconte que au VIIe siècle, Feliu l’«Africain» fut un chrétien condamné à être précipité ici à Guixols et pour lequel eut lieu un miracle.
L’histoire documentée commence vers 940 avec la fondation de l’importante abbaye bénédictine construite au bord du Comes, unissant les noms de Sant Feliu et Guixols (de guix=yeso) de par les carrières proches. En 985, le village naissant et l’abbaye furent détruits par le chef musulman Almanzor. Pour cause de divisions internes, en 1117 la communauté passa sous la gestion de la localité française de Lagrasse sur ordre du comte de Barcelone Ramon Berenguer III: Peu après, les moines retrouvèrent leur indépendance.
À partir de la fin du XIIe, l’ancien faubourg du monastère prit de plus en plus d’importance et l’ensemble s’agrandit. Vers la moitié du XIIIe, les chantiers de constructions navales étaient déjà en pleine activité malgré l’attaque des français. En 1354 Sant Feliu devint Villa Royale (Ne dépendant plus de l’abbaye). Au début du XVIe, il fut décidé que l’abbaye dépende de la congrégation de San Benito (siège à Valladolid).
Les Bains à la Plage de Sant Pol (Photo Ricardo Mur Dargallo)
En 1696, les troupes du duc de Noailles conquirent et mirent à sac le village.
Le XVe vit se développer une grande activité commerciale et portuaire qui continua durant les deux siècles suivants( constructions navales et industrie de salaison du poisson).
Dans les débuts du XVIIe, le bandit de grands chemins Perot Rocaguinarda agissait dans les parages. Le siècle suivant, le liège devint tout un commerce rentable pour la population, activité économique qui se poursuivit jusqu’au XXe siècle.
L’abbaye fut désamortie en 1835, tombant en ruines peu à peu.
En 1908, le journaliste français, depuis le promontoire de la chapelle de Sant Elm prononça pour la première fois l’expression «costa brava», se référant au paysage du lieu. Il la répéta dans un article et le terme fit fortune comme nom du littoral.
Nous partirons depuis les fortifications du monastère de Sant Benet (X et XIe siècles) l’église mozarabe originale fut détruite en 985 par Almanzor. Il n’en reste qu’un côté, un porche à double arcades en fer à cheval (la Porta Ferrada). L’édifice fut reconstruit en le fortifiant vers la fin du X et débuts du XIe : sa façade flanquée de deux tours nommées Fum (fumée) circulaire et Corn (corne) rectangulaire, montrent l’insécurité dans la quelle vivait la communauté. La nouvelle église se ferait au XIVe en style gothique. Toutes les images originales disparurent au XIXe siècle, n’ayant gardé ce temple qu’un Christ médiéval. Les dépendances datent du XVIIIe (baroque) Un musée dans le monastère montre par des objets archéologiques, ethnographiques et artistiques comment vivaient la communauté dans les temps anciens.
En 1203, les moines furent autorisés par le roi à fortifier une roche de la baie pour se protéger des attaques venues de la mer. En 1452 on construisit au même endroit la chapelle de Sant Elm ou San Erasmo. Les français en détruisirent une grande partie des défenses au XVIIe, le siècle suivant, la municipalité récupéra le temple qui fut dédié à Notre Dame du Bon Voyage. Le tout fut à nouveau incendié en 1936, puis restauré après la guerre. Un monolithe signale la visite en 1908 du journaliste Ferran Aguyo (auteur de l’expression Costa Brava).
Casino de La Constancia
Sur la très vieille Place du Marché (documentée depuis le Moyen Age), et centre authentique de la vie urbaine, la Mairie (XVI-XVIIIe) fut achevée au XIXe avec sa tour de l’horloge si caractéristique qui accompagne la façade. Non loin est le Marché de Sant Feliu dans une construction de 1929.
Sur la Promenade Maritime s’élèvent de belles résidences comme les éclectiques Cases Patxot. Et sur la Rambla Vidal, la Casa Vilaret qui utilisa les restes d’une construction médiévale antérieure et est célèbre pour présenter les collections de Tomas Pla à l’origine du Musée de l’Histoire du Jouet (quelques mille pièces des XIXe et XXe siècles.) La Maison de la Campana (moderniste-1911) est sur la rambla de Portalet
Sur la Promenade d’une localité visitée par de riches vacanciers il doit y avoir obligatoirement un Casino. Celui de la Constancia édifié bien avancé le XIXe suit une ligne historiciste d’inspiration arabe.
Le Fortim (XVIIIe) est obligatoirement militaire mais se trouve sur un promontoire, la pointe de Guixols, qui il a des siècles fut le site où s’établirent les ibères.
Vous pouvez faire une visite au beau cimetière où certains projets sont signés par le fameux architecte moderniste Puig i Cadafalch.
De belles plages vous attendent, comme celle qui donne son nom à la localité, ou celle de Sant Pol, en plus des criques de l’Ametller et de Jonca.
Coordonnées
41º 46’ 50” N, 3º 1’ 50” E
Distances
Girona 33 km, Barcelona 108 km, Madrid 705 km