La capitale de la vallée pyrénéenne du Baztan(zone frontière avec la France), est un très beau village avec une longue histoire collective de gentilshommes, ainsi qu’une geste épique des défenseurs du château d’ Amaiur.
La capitale de la vallée pyrénéenne du Baztan(zone frontière avec la France), est un très beau village avec une longue histoire collective de gentilshommes, ainsi qu’une geste épique des défenseurs du château d’ Amaiur.
Il faut voir le centre ville de Elizonde. C’est une visite qui ne dure que ce que donnent la promenade et le déjeuner que nous recommandons d’y prendre. Cette localité offre une certaine variété d’activités de tourisme actif. C’est aussi un excellent point de départ pour faire des excursions dans cette partie des Pyrénées de Navarre : Vous pouvez faire une longue promenade dans le merveilleux Parc de la seigneurie de Bertiz, que vous poursuivrez vers le nord pour visiter et déjeuner à Vera de Bidasoa; Vous pouvez, l’après-midi faire une randonnée dans le Parc des Roches de Aya ou bien visiter les villes frontières de Irún et de Hondarribia. Un autre choix est de vous chausser de façon à pouvoir suivre des projets plus rudes : prendre la route N-121b pour visiter Zugarramurdi et ses grottes et après avoir déjeuné, vous avez le choix entre les grottes proches de Ikaburua, la Roche de Itxusi ou les Dolmens de Izpegi… Pour connaître la cuisine locale de cette vallée du Bidasoa et faires vos réserves pour la nuit, voyez notre page Dormir et manger à Elizondo.
L’histoire de Elizondo commence en 1025 avec l’instauration de la Seigneurie de Baztan dans la personne de Semen i Ochoaniz, avec les premiers documents sur l’existence d’un ensemble de fermes autour de l’église.
Elizondo, en basque signifie « près de l’église » et ce groupe de peuplement devint peu à peu capitale de la vallée.
C’est une zone stratégique qui relie la Navarre du sud (Hegoalde) avec les domaines d’au-delà des cols (Iparralde).Ce qui fit que en 1397, le roi Carlos III nomma gentilshommes à un grand nombre d’habitants des villages. Devenant des hommes libres, leur dépendance du Seigneur de Baztan était ainsi bien réduite.
En 1512, les troupes du parti “beamontes » ( navarrais partisans du roi de Castille), castillans et basques firent la conquête de la Navarre depuis le sud et établirent une garnison dans le château de Amaiur situé sur le mont Gaztelua, tout proche. De là, ils contrôlaient la nouvelle frontière entre la Navarre castillane et celle qui était restée fidèle à la dynastie des Albret. Les années 1512, 1516 et 1521, la vallée et son château furent les scènes de batailles, changeant plusieurs fois de propriétaires. En juillet 1522, une petite garnison de quelques 200 agramonteses (navarrais fidèles aux Albret) fut encerclée par toute une armée de beamonteses et castillans. Après plusieurs jours de combats, la forteresse capitula le 22 juillet et les défenseurs furent transférés à Pamplune où le commandant Jaime Velaz Medrano et sont fils furent empoisonnés. Pour éviter que le château serve de base à de nouvelles attaques il fut démoli peu après.
En 1603, un nouveau pouvoir populaire important s’érigea à partir des « Nouvelles Ordonnances, réserves et paramètres de la noble vallée et université de Baztan » Des Assemblées Générales furent établies aux quelles tous les citoyens participaient pour élire leur maire.
Le fait que la plus part des habitants étaient gentilshommes fit que un bon nombre d’entre eux firent carrière dans l’armée ou la bureaucratie de la Monarchie Hispanique pendant l’histoire de Elizondo. Signalons en particulier Juan de Goyeneche, fondateur du premier journal d’Espagne, politicien et promoteur du palais et de la fabrique du Nouveau Baztán dans les environs de Madrid.
Les habitants de la vallée du Bazton ont une réputation de noblesse qui a passé dans la littérature. Dans Carmen, de Prosper Mérimé(œuvre écrite en 1845), apparait un personnage qui se présente : « Moi, monsieur, je suis né à Elizondo, dans la vallée du Baztan. Mon nom est don Jose Lizarrabengoa. Vous connaissez suffisamment mon pays pour savoir que je suis basque de par mon nom et mon sang et que je suis vieux chrétien. Si je pose le don avant mon nom ce n’est pas par présomption ou caprice, mais bien parce que je suis gentilhomme. Dans ma demeure de Elizondo, vous pourrez contrôler le parchemin établissant ma lignée. »
De nos jours, Elizondo est une ville moderne sous tous ses aspects tout en conservant dans sa vieille ville la saveur des grandes lignées familiales de son passé. L’église de Santiago actuelle fut construite au XXe siècle sur un édifice antérieur du XVIe qui, à la suite des inondations de 1913 dût être reconstruit car le restaurer était impossible. D’apparence néo gothique ses pierres des bases extérieures sont les typiques pierres rouges habituelles dans la région. Elle comporte deux tours carrées achevées par de petites coupoles. Sa façade porte de belles statues polychromes.
L’édifice le plus représentatif de la ville et icône de l’architecture nobiliaire de la vallée est le Palais Arizkunenea. Miguel de Arizcun, 1er marquis de Iturbieta en commanda la construction au XVIIe siècle. En forme de U, on en remarque la façade retirée en pierre avec au centre un grand écu d’armes avec plusieurs motifs ornementaux : animaux, fleurs et cornes d’abondance. Il accueille de nos jours diverses activités culturelles. Il est situé dans la rue Jaime Urrutia, avec ses arcades bien connues immortalisées par Javier Ciga et axe culturel de Elizondo. Il fau t aussi voir la Mairie de Elizondo, centre administratif de toute la vallée de Baztan. C’est un édifice baroque construit en 1696, influencé par le Palais de Jaiola de Elvetea. De pierres rouges et blanches il dresse ses trois étages achevés par un grand avancé de bois. La Casa Istekonea est importante aussi, elle est reliée à Pedro de Mendinueta y Muzquiz, vice roi de Nouvelle Grenade, né à Elizondo en 1736. Sa façade légèrement en retrait en comparaison aux ailes latérales porte un fronton triangulaire qui la complète et coupe l’auvent. La Casa Arozarena comporte un portique en arcades au rez de chaussée et un auvent coupé par trois chiens assis. Sur son blason les armes représentées démontrent le lien de famille avec la lignée du Palais de Arizkunenea. Dans les environs, le Palais de Datue est la typiqye construction du Baztan. Ce fut la demeure de Agustin de Jauregui, vice roi du Pérou et gouverneur du Chili au XVIIIe siècle. Dans la Casa Puriosenea se trouve le Musée Ethnographique Jorge Oteiza, formé à partir de donations particulières désintéressées des habitants. Sur trois étages, c’est tout un parcours entre les formes de vie traditionnelles du Baztan. Le second étage offre de plus une exposition permanente de l’œuvre du peintre Javier Ciga.
Elizondo n’est qu’à quelques kilomètres du Parc Naturel du Señorio de Bertiz ; un espace qui a appartenu à la lignée homonyme jusqu’à 1898, moment où il fut acquis et remodelé pour sa cession postérieure à la Communauté Forale de Navarre. Il s’y trouve une riche collection botanique diverse.
La grande spécialité gastronomique de Elizondo est son Urrakin Egina (littéralement « fait de noisettes »), un gâteau à base de chocolat artisanal fourré de noisettes entières, qui fera les délices des gros gourmands.
Coordonnées
43° 8′ 42″ N, 1° 31′ 12″ W
Distances
Pamplona 50 km, San Sebastián – Donostia 64 km, Madrid 484 km
Stationnement
Les environs de la mairie
Altitude
200 m
Habitants
3258 (2013)
Santiago (25 juillet)
Danses du Baztán, Baztandarren Biltzarra: mutildantza et
Nourriture de guilde de la vallée de Baztán (dimanche avant le 25 juillet), foires de printemps et d'octobre
Pâtisserie Malkorra
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