Zerain

La première référence écrite à son nom apparaît dans un texte daté de 1384 par lequel la ville fut annexée à Segura pour des raisons principalement défensives. Cette union  dura presque trois siècles, jusqu’à ce qu’en 1615 Zerain  réussisse à acheter son indépendance et reçut la catégorie de villa par Philip III. Depuis lors, elle passa par différents alliances cherchant à réduire les frais administratifs de représentation jusqu’à ce qu’en 1845, elle réussisse à acquérir son autonomie municipale complète grâce à la Loi générale des conseils municipaux du Général Narváez.

La singularité de Zerain a toujours résidé dans ses mines de fer, connues sous le nom de Minas de Aizpea, qui furent récemment déclarées Complexe Monumental par le Département de Culture du Gouvernement Basque. Ces mines sont situées en pleine nature, au milieu du magnifique environnement  qui entoure Zerain, dans le  Parc Naturel de Aizkorri-Aratz. Du XI siècle jusqu’en 1951, tout le fer travaillé dans la province de Guipúzcoa provenait d’ici. C’est pourquoi elles  furent rebaptisées populairement les montagnes de fer. Actuellement, elles sont fermées, mais l’infrastructure qui a survécu a été complètement intégrée à la terre, ce qui en fait l’une des principales attractions touristiques de Zerain, où vous pouvez trouver une multitude de patrimoine matériel qui, fusionné avec la nature environnante, est présenté comme un témoin silencieux des temps passés.

Domingo de Goya, l’arrière arrière grand père du peintre aragonais Francisco de Goya y Lucientes naquit en Zerain en 1578 d’où il émigra vers l’Aragon. À cause de ce lien, on a dressé  un monument en hommage au peintre dans la localité, œuvre de Joxe Mari  Telleria

Mais la plus grande attraction touristique de la ville est sans aucun doute le Parc culturel  de Zerain, qui intègre les mines Aizpea, l’ancienne prison début du XVIIIe siècle, la scierie hydraulique Larraondo et le musée Ethnographique. Dans les Minas de Aizpea, une galerie a été récupérée (sur les 200 qui furent creusées), connue sous le nom de “La Polborina”, qui peut être visitée. La Vieille prison,  de 1711, est un bâtiment avec des murs plaqués de chêne, un sol recouvert de paille et des chaînes et des menottes qui retiennent actuellement des mannequins comme condamnés. Cette prison fut dans le passé une source de mais d’oeuvre pour les mines d’Aizpea  qui utilisaient des prisonniers qui s’y arrêtaient  avant d’aller purger leur peine aux galères. Quant à la Scierie de Larrondo (XIXe siècle), elle utilise encore l’eau du cours d’eau voisin pour déplacer son mécanisme, mais uniquement à des fins touristiques. Ce bâtiment date de la fin du XIXe siècle. Enfin, le musée ethnographique abrite plus de 200 éléments, donnés par les habitants de la cité, qui montrent les différentes activités menées dans l’histoire de la municipalité, agriculture, élevage et exploitation minière.

D’autre part, le Centre d’Interprétation Aizpitta, dans la Montagne de Fer, explique de façon didactique et amène, le processus complexe d’obtention du fer ainsi que l’impact causé dans le paysage, l’économie locale, la société et la culture. On peut suivre de même plusieurs parcours dans la Montagne, complètement in situ avec des panneaux explicatifs.

Avec l’attrait de l’exploitation minière, l’environnement naturel de Zerain est sa principale raison touristique et patrimoniale. La population est  pionnière dans la mise en marche des formes de tourisme rural et a su effectuer un travail exceptionnel de récupération de la culture et des traditions des lieux. Un bon exemple  en est le jeu de bowling, qui survit dans ses rues plus que dans n’importe quelle autre ville de Guipuzcoa. La tradition du Bowling de Zerain vient de loin; Dans le temps, on comptait jusqu’à neuf Bowlings dans la ville, dont il ne reste qu’un sur la Plaza Mayor.

En gastronomie, Zerain a des atouts de première classe pour les amateurs de fromage : le D.O. Idiazabal, puisque dans le Caserío Basazabal le visiteur peut observer comment ce fromage est fabriqué  de façon artisanale.