La visite a commencé devant l’église de San Miguel Arcángel (XVIIIe siècle), un temple fondé en 1695 qui fut étendu plus tard en ajoutant une nef à la primitive. Sur l’autel principal, la peinture à l’huile dédiée à la bataille de Tamasite attire l’attention, un épisode de guerre qui eut lieu en 1740, qui avait supposé une victoire pour les majoreros contre les envahisseurs. D’intérêt sont les retables dédiés à Sn Miguel Arcángel (XVIIIe siècle) et les images de Santa Rita, la Virgen de la Salud et l’Immaculée, entre autres. Le Christ du XVIIIe siècle est également remarquable.
À Tuineje se conservent quelques maisons d’intérêt, comme la Casa de las Simonas (XVIIIe siècle), munie d’un beau balcon.
De plus, dans les environs Tiscamanita il faut signaler la Casa del Maestro (fin du XIXe) siège actuel de la Fondation Manuel Velázquez Cabrera et qui garde les fonds documentaires de ce politicien local de renom.
Dans la municipalité agréable et toute proche de Pájara se trouve l’église de la Virgen de Regla, construite entre 1645 et 1687 et agrandie au XVIIIe siècle. Le plus pertinent de ce temple singulier est son soi-disant fronton rouge, sculpté dans la pierre, avec des motifs de soleils, de serpents et de figures géométriques. Son clocher, situé dans une tour carrée, et les retables de Los Dolores et de Nuestra Señora de Regla, ainsi que de Las Ánimas, sont également remarquables.
Parmi les ermitages dispersés à voir à Tuineje, il faut aller à l’ermitage de San Marcos (fin du XVIIe siècle), situé dans le Tiscamanita déjà mentionné, qui derrière sa façade austère couronnée par un oculus et deux clochers-murs, conserve des images intéressantes de San Marcos, l’Immaculée, San Roque et San Juan Bautista. L’Ermitage de San José (XVIIIe siècle), à Tesejerague, a une nef recouverte de beaux plafonds à caissons et abrite dans sa chapelle principale un remarquable retable.
L’une des images les plus frappantes de la municipalité de Tiscamanita est le Centre d’Interprétation des Molinos (Moulins) (du XVIIIe siècle) avec des structures curieuses qui ressemblent à ceux de La Mancha, bien que adaptées à un paysage très différent. L’existence des moulins est directement liée au gofio, base de l’alimentation sur l’île, duquelle son procédé d’élaboration y est expliquée.
Toujours à Tiscamanita, entre les plantations de l´exotique plante d’aloe vera, se trouve la célèbre Caldera de Gairía, un monument naturel d’aspect purement volcanique qui a un grand intérêt pour la flore qui la recouvre. Il faut y signaler un buisson saisissant appelé tabaiba dulce. Une autre enclave de valeur écologique est le Macizo de Vigán, avec une curieuse forme de couteaux due à l’action de l’érosion, et à la beauté du lieu des lavas de Jacomar. La Montagne de Tirba (à Tesejerague) est également un site archéologique aborigène intéressant.
Non loin se trouve le Parc Rural de Betancuria, avec ses structures particulières, parfois occupées par des palmiers. Parmi les paysages protégés il y a celui de la Malpaís Grande, qui offre au visiteur la possibilité de contempler un cratère qui n’a pas été trop érodé.
Sur la côte, la magnifique zone de sable de Gran Tarajal qui est une belle enclave entourée d’imposantes palmeraies. On peut aussi s’approcher des installations des monumentaux Hornos de Cal (Fours de la Chaux, de 1953), l’un des principaux centres d’activité économique de l’île. Ne manquez pas non plus de visiter les villages de pêcheurs de Las Playitas, à proximité du Phare d’Entallada (1953), et Giniginámar, dont l’intérêt principal est sa spectaculaire baie. En outre, c´est intéressant de visiter la Plage de Tarajaslejo, longue de plusieurs kilomètres, de sable noir.