La coquille Saint Jacques

L’origine de la coquille Saint Jacques remonte à plus de mille ans, mais il faudrait aller encore bien plus loin: vers l’an 43 lorsque l’apôtre Saint Jacques fut égorgé en Judée.

Plus tard, les disciples qui l’avaient accompagné lors de son retour de Galice décidèrent de prendre la mer pour rapporter à Hispania le cadavre du saint. Quand ils arrivèrent à la hauteur des îles Cíes, à l’entrée de la Ria de Vigo actuelle, la barque qui transportait les disciples se dirigea vers la côte, vers un lieu nommé Bouzas. Ils se rendirent compte que sur le rivage, les gens célébraient alors un mariage.

De fait, le père de la fiancée – Seigneur de la localité de Maia – avait décidé de recevoir dans sa propriété les membres de la famille du garçon qui étaient venus de village de Gaia.

Un jeu était en cours pendant la fête: il était de mise de célébrer le jeu de la «abofardar» qui consistait: à cheval, en plein galop, le cavalier lançait en l’air une bofarda ou lance qu’il devait essayer de rattraper sans qu’elle ne tombe par terre, quelque chose de très difficile qui demandait beaucoup de pratique. Quand ce fut le tour du fiancé, celui-ci projeta sa lance de telle sorte qu’elle se dévia vers la mer. Le cavalier stimula sa monture en pénétra rapidement dans la mer pour ne pas perdre sa bofarda, mais au grand effroi de tous les témoins, cavalier et bofarda furent engloutis par la mer.

Disparus le cheval et le cavalier, les témoins très étonnés virent comment tous deux réapparaissaient à côté d’une embarcation qui approchait de la rive. Comme vous pouvez l’imaginer, il s’agissait du bateau qui transportait les disciples et le cadavre de Saint Jacques.

Une fois remis de ses émotions, le cavalier intrépide se disposa à saluer les navigateurs, et il se rendit compte que lui comme son cheval étaient couverts de coquilles saint Jacques, depuis les pieds jusqu’à la tête. Les disciples de Saint Jacques interprétèrent  une telle réception comme un miracle et invitèrent le jeune homme à embarquer avec eux. De ce fait, le jeune homme décida de se convertir au Christianisme. Tandis que les invités au mariage attendaient sur la rive, le fiancé et les disciples discutèrent de ce qui s’était passé. Les disciples pensèrent que se miracle devait être perpétué dans le temps et pour ce faire décidèrent que tous ceux qui iraient en pèlerinage vénérer le corps de l’apôtre, devraient porter une coquille saint Jacques sur eux. Voilà comment fut crée le symbole de la coquille saint Jacques.

Revenu à terre, le fiancé relata aux invités ce qui s’était passé, car ayant vu les événements depuis la rive, ceux-ci étaient bien intrigués. Plusieurs d’entre eux, par la suite se convertirent aussi au Christianisme.

Les navigateurs de leur côté sentirent un vent qui les éloignait de terre et les dirigeait vers le nord. Ils continuèrent ainsi à naviguer jusqu’à la Ria de Arousa où ile débarquèrent le corps de l’apôtre et le portèrent jusqu’è Iria Flavia (Padron) où ils l’enterrèrent.

Les persécutions contre les chrétiens dans tout l’empire firent oublier la tombe de Saint Jacques. Vers 813, un ermite de nom Pelayo s’en fut voir Téodomiro, évèque de Iria Flavia pour lui conter qu’il avait vu d’étranges lumières sur une colline proche de la ville.

L’évèque envoya des enquêteurs qui trouvèrent une tombe avec un corps décapité qui portait sa tête sous son bras. Soupçonnant qu’il pouvait s’agir d’un saint, on commença dès lors à vénérer la sépulture. Le 24 juin 2011, le professeur Enrique Alarcon de l’Université de Navarre annonça la découverte d’une inscription au nom de Jacob (Jacques en hébreu) sur le tombeau de l’apôtre. Fait qui confirmerait la tradition.

Ce dont on est certain, c’est que la coquille saint Jacques galicienne de la légende s’est maintenue comme le symbole du pèlerinage à Compostelle. La coquille que l’on peut voir sur les enseignes tout au long du chemin: on peut la voir sur toutes sortes d’édifices  et c’est la coquille que tout pèlerin se doit de porter avec lui.

Texte de Ignacio Suarez-Zuloaga, et illustrations de Ximena Maier.

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