Le Carnaval de Cadix plonge ses racines dans les fastes de la Rome païenne: un temps de liberté, de désinhibition, de libertinage: les Bacchanales (en honneur de Bacchus dieu du vin), les Saturnales (Saturno), les Lupercales (Pan) ; des grecs en honneur de Dionisos, du bœuf Apis d’Egypte et d’autres divinités remontant aux sumériens, d’il y a plus de 5.000 ans.
Depuis Rome ces fêtes se répandirent en Europe et les navires espagnols et portugais les transportèrent au XVe siècle au-delà des mers, quoi que à cette époque le carnaval était associé au catholicisme principalement: c’était un temps de détente, de relax de la morale et des bons usages avant de pénétrer dans la période de pénitence et de sacrifices du carême.
Le Carnaval de Cadix subit toutes les vicissitudes qui historiquement ont accompagné cette fête en Espagne: interdiction, tolérance alternative…selon la rigueur des gouvernements.
Mais même aux temps les plus sombres des interdictions, les habitants de Cadix ont toujours su conserver cette fête. Les apports des marchands génois du XVe siècle(les quels avec l’avance des turcs en Méditerranée, trouvèrent à travers Cadix la possibilité d’étendre leurs négoces vers le nord et le centre de l’Afrique) l’ont enrichi d’éléments venus des carnavals italiens : masques, serpentines et confettis…
Les premiers documents se référant aux Carnavals de Cadix, qui maintenant sont de renommée mondiale, remontent au XVIe siècle, moment où ils avaient déjà une grande importance populaire, bien que selon les convenances et les problèmes on le célébrait à diverses époques de l’année. Actuellement, depuis 1977, lors du premier carnaval de la démocratie récupérée en Espagne, on le célèbre en février, selon les variations du calendrier religieux marquant le début du carême. Depuis lors, il prend plus d’ampleur chaque année, en participation, attraits médiatiques, devenant l’objet de reportages et d’informations dans la presse nationale, mondiale sans compter les retransmissions de télévision.