C’est la gastronomie de l’Espagne et son régime méditerranéen, qui représente le plus le pays, ainsi que le reste des nations du sud de l’Europe. Une frontière gastronomique qui sépare les pays qui ont l'habitude de cuisiner au beurre et ceux qui utilisent l'huile d'olive. Mais, pourquoi ?
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il existe une ligne de démarcation claire entre le nord et le sud de l'Europe. Ils ont étudié deux variables : la consommation annuelle par habitant d'huile d'olive et de beurre, et ont ensuite attribué à chaque pays une couleur (vert et jaune) en fonction de son produit préféré. Le résultat est une vague jaune qui domine le continent, sauf dans le sud.
Des pays comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Albanie, la Grèce et Chypre résistent encore à cette vague jaune. Il n'y a rien de plus français que de faire fondre du beurre dans une poêle pour cuisinier ses aliments. Tout Espagnol ou Italien ayant vécu dans une maison britannique ou allemande aura remarqué la même chose. L'huile d'olive y est rare dans le nord.
À la surprise de beaucoup, Saint-Marin est le pays qui utilise le plus d'huile d'olive avec environ 24 litres par personne et par an. La Grèce et l'Espagne, quant à elles, suivent cette petite enclave italienne avec 12 litres. L'Italie, pour sa part, en utilise 8,2 par personne et par an. La culture de l'huile d'olive est profondément enracinée dans ces pays. Sa production, sa consommation et sa gastronomie sont liées à ce précieux liquide.
En ce qui concerne la production d'huile d'olive, l'Espagne bat des records. Elle a produit environ 40 % du total de la production mondiale d'huile d’olive au cours de ces dernières décennies. L'Italie suit l'Espagne avec 10% de la production mondiale, et la Grèce ou la Turquie suivent son chemin mais loin derrière.
Le Royaume-Uni et l'Allemagne, par exemple, sont très loin derrière, avec seulement 1% de la consommation mondiale d'huile d'olive. Le cas des États-Unis est surprenant, avec une production de seulement 0,19% de l'huile d'olive mondiale, mais une consommation de 9%. Il s'agit essentiellement donc d'une question de climat et de culture gastronomique. Outre le goût acquis au fil des millénaires depuis que les Phéniciens ont introduit cette culture au Xe siècle av. J.-C. dans la péninsule.