La tradition rappelle l'investiture de Pelayo en 718 dans le lieu dit Repelao, très proche du Sanctuaire. Cet événement historique énigmatique devint légende à des dates très précoces. Sa signification doit être comprise à partir des dimensions que le roi Alphonse III lui donna, car en plus de réécrire l'histoire, il fit de l’étendard qu’arborait Pelayo lors de ce combat tout un symbole de la Monarchie: la Croix de la Victoire (908), qui est gardée dans la Chambre Sainte de la cathédrale d'Oviedo.
Que voir à Covadonga
Covadonga fait partie du conseil de Cangas de Onis et entre aussi dans l’enceinte du Parc National de los Picos de Europa, considéré aussi comme Réserve de la Biosphère, bien que l'origine remonte à 1918 quant c’était le Parc National de la Montagne de Covadonga ( premier parc de ce type en Espagne alors). Cet espace naturel protégé(maintenant) se serait formé il y a trois cent millions d'années et est situé au cœur des Monts Cantabriques, appartenant aux communautés de Cantabrie, Castilla et León et de la Principauté des Asturies.
Le Sanctuaire, présidé par l'image de la Santina, érigé dans le lieu légendaire où la Vierge est apparue aux rebelles chrétiens, le creux de la Grotte de Covadonga,comporte tout un ensemble de bâtiments dont le plus ancien est la classiciste Collégiale de San Fernando (S. XVII), sans doute la plus remarquable et monumentale, en est la basilique.
L'accès à la Grotte Sainte se fait par un escalier bien raide, ou par un petit passage à travers le rocher qui y mène directement. Au cours de cette visite, vous pouvez voir les tombeaux contenant les restes de Don Pelayo, de sa femme, de sa sœur, et de Alfonso I, déplacés depuis l'église de Santa Eulalia de Abamia. Des pèlerins très dévots montent encore à genoux les cent marches usées de l'escalier, comme une pénitence.
Le temple modeste où est conservée actuellement l'image de Covadonga est postérieur à la guerre civile, l’œuvre antérieure conçue par l’érudit local Roberto Frassinelli ayant disparu pendant la guerre. C’était une construction colorée et historiciste de bois qui en 1874 avait été faite en partie aux frais de son promoteur, l'évêque d'Oviedo Benito Sanz y Forés. Antérieurement l'endroit était connu sous le nom Miracle de Covadonga, parce que c’était une faible structure en bois qui selon la légende avait été construite par les anges, tant cela ressemblait à un « temple dans l'air. » Un incendie accidentel détruisit cette ancienne structure et plus tard le célèbre architecte académique Ventura Rodriguez proposa un plan de reconstruction qui prétendait incorporer la grotte dans un grand sanctuaire qui rendrait hommage à la nation espagnole avec l'approbation du comte de Campomanes et du monarque illustré Carlos III. De ce projet de 1779, seul le corps servant de base fut fait au pied de la grotte. A côté de la cascade qui coule du sanctuaire se trouve la Fontaine aux Sept Bouches, avec des propriétés miraculeuses, car elle assure le mariage dans l'année à venir à quiconque boit de son eau.
Après l'incendie dramatique de 1777, le Chapitre de la Cathédrale d'Oviedo fit don de son image de la Vierge de Covadonga au Sanctuaire, c’est la plus ancienne qui ait été conservée, la sculpture médiévale ayant ‘disparu’. Plus tard, pendant la guerre de 1936, la sculpture fut exilée à l'ambassade d'Espagne à Paris.
Abandonné le projet classiciste d'un nouveau temple, vers la fin du XIXè siècle l'architecte Federico Aparici y Soriano réussit à achever l'une de ses œuvres les plus remarquables, une église à trois nefs, avec deux grandes tours flanquant la façade principale et un transept caractérisée par un style historiciste néo-roman et une inspiration française. Finalement, le nouveau temple de la Vierge de Covadonga, fut inauguré en 1901 et peu de temps après le pape Léon XIII l'a élevée à la catégorie de Basilique. Le pape Jean-Paul II visita le Sanctuaire en 1989.
À l'intérieur de l'église, deux toiles sont particulièrement importantes : l'Annonciation, de Vicente Carducho (1576-1638) et la Proclamation de Don Pelayo à Covadonga, signée par Luis de Madrazo en 1855 et laissé en dépôt par le Musée National du Prado. De nombreux objets liés à l’histoire de Sanctuaire sont exposés dans le Musée de Covadonga.
La spiritualité de Covadonga est une conséquence de la nature puissante des lieux. Le Sanctuaire est un point de départ privilégié pour profiter de l'environnement, de sa vie végétale et animale. Dans les hêtraies, les chênaies, les forêts mixtes et les chênes verts, les noyers et les tilleuls abritent une faune de chamois, de chevreuils, de loups, de vautours, de canards, d'aigles royaux, de grands coqs des bruyères et d'ours bruns.
En quittant l’enceinte du Sanctuaire une petite route de 12 kilomètres trajet sinueux et dur mène directement au site incomparable des Lacs de Covadonga. Sur cette route, il est bon de s'arrêter au Mirador de la Reina, d'où le visiteur peut profiter de vues spectaculaires. Au bout de cette route apparaît le lac Enol (1070 m). Plus haut se trouve Lac Ercina (1118 m), tout à côté du Centre de réception des visiteurs Pedro Pidal, qui est situé à La Buferrera, une aire de repos et de stationnement soumise à des restrictions par les autorités locales. Vous pouvez accéder aux lacs par une ligne de transport régulière.
Depuis les lacs vous pouvez vous lancer dans de magnifiques excursions en montagne dans le massif de Covadonga : qui incluent l'option de grimper à Peña Santa (2479 m). Vous pouvez aussi vous rendre au point de vue Ordiales (1681 m) ou à la Vega de Ario (1610 m). Le sentier historique GR-1 reliant les villes de Ampurias (Girona) et Finisterre (La Corogne) passe également à travers le parc, parsemé de routes romaines, de cañadas (Voies de migrations des troupeaux du Moyen âge), vieilles routes charretières et marchandes et les chemins secrets que les maquis utilisèrent pendant les premières années d'après-guerre.