Appelé Arigonez ou Argonez par les indigènes de l'île de Gran Canaria, il y a des importants vestiges de cette civilisation autochtone, comme les pétroglyphes du Barranco de Balos et les grottes de la Audiencia et le Risco Pintado.

L´évêque Juan Frias fut l'un des magnats qui ont financé les campagnes de Juan Rejon et Pedro de Vera, mais sa mort n'avait pas encore réussi à faire reconnaître leurs droits territoriaux de leur conquête rétribuerait l'investissement qu´ils y avaient risqué. En janvier de 1487 les rois catholiques lassignérent à son successeur la seigneurie au-dessus de la région d'Agüimes que pendant plus de trois siècles eurent quarante-cinq prélats. Pour eux, la localité était plus qu'une source de revenus parce qu'ils la choisissairent comme lieu de repos. En plus de la propriété de toutes les terres qu'ils louaient aux fermiers, les évêques avaient une double juridiction, spirituelle et civile, déjà depuis 1516 ce qui causait des conflits de limites et des attributions avec les autorités politiques de l'île. La propriété ecclésiastique accordait une empreinte religieuse à la vie quotidienne, la privant d'un dynamisme économique. C'est pourquoi la localité d'Ingenio, qui était l'un de leurs villages et qui s´administrait moins directement par l'évêché, s'agrandit et devint une municipalité indépendante en 1816.

Depuis septembre 1988, le Festival Sur-Encuentro Tres Continentes est tenu à Agüimes, attirant des compagnies et des experts d'Afrique, d'Amérique et d'Europe pour réaliser et échanger des expériences.

L'itinéraire à travers les rues de la soignée vieille ville de Agüimes, commence par une visite à la belle Église Paroissiale de San Sebastián (siècles XVIII-XIX), éclectique bâtiment néo-classique, déclaré monument historique et artistique national. Se trouvant au sommet du village, ses deux tours et le grand dôme blanc, se découpent sur le ciel depuis presque partout, ce qui représente l'image la plus emblématique de la population et qui confirme fortement son histoire et sa condition de localité ecclésiastique. Sa façade principale austère en pierre est surmontée d'un mur-clocher, tandis que les murs latéraux sont blanchis à la chaux. À l'intérieur du grand temple se trouve le retable du Rosaire et l'ensemble des images baroques, principalement oeuvres de Luján Pérez. En outre, le tabernacle coloré dessiné par Lorenzo de Campos attirera votre attention.

Deux institutions complémentaires expliquent en détail l'histoire unique de cette localité épiscopale. Le Centro de Interpretación del Casco Histórico (Centre d'Interprétation du Centre Historique), situé sur le site où était l'ancienne chapelle de San Antonio Abad, et le palais épiscopal (s le XVIII) où se trouve le Musée de l'Histoire, sur le passé social, politique et économique de la population. En dehors de ces bâtiments emblématiques, vous pourrez vous promener le long d'une rue pavée traditionnelle entre les façades blanches et ocres des maisons de la vieille ville.

Comme dans toute localité épiscopale, les fêtes religieuses de celle-ci ont une longue tradition et sont très colorées. Nous mettons l'accent sur l'Auto Sacramentelle des Rois Mages, la Semaine Sainte - pendant laquelle les remates sont vendues aux enchères pour porter les images dans les processions - avec l'Auto de la Pasión. Aussi le pèlerinage et l'offrande des fêtes de Nuestra Señora del Rosario. Comme dans d'autres localités canariennes, son carnaval est très animé.

Il existe de nombreux espaces de grande valeur écologique à voir à Agüimes. Tout d'abord, vous trouverez le Paysage Protégé de la Montagne Agüimes, un paysage de caractère agricole parsemé de la présence omniprésente de la pierre et la Réserve Naturelle Spéciale des los Marteles riches en capricieuses formations géologiques, des plantes et des pins endémiques. Parmi les monuments naturels qui sont remarquables il y a les Arinaga où vivent le lézard, l´Uvilla de mer ou le Chaparro, et le Roque Aguayro avec un riche répertoire de buissons de faible hauteur et même dans certaines zones il y a des gravures rupestres. En outre, le Barranco de Guayadeque, habité depuis la préhistoire, a un centre d'interprétation qui vise à donner une explication sur la principale valeurs paysagers, naturels, historiques et archéologiques et ethnographiques cette enclave singulier. Enfin, en raison de sa valeur archéologique, les lieux préhistoriques de Morros del Cuervo et Ávila sont très importants. Dans les deux, vous pouvez voir de nombreuses gravures et peintures rupestres, dont certaines représentent des figures anthropomorphes.

La municipalité a des plages réputées comme celles de Arinaga, Vargas (un lieu de référence important pour la planche à voile), Cabrón et, surtout, compte tenu de sa personnalité industrielle et historique la Plage de Las Salinas, où, traditionnellement, cet élément précieux, le sel, était extrait et pour cela elle a été déclaré Site Ethnologique.

Dans le terme municipal de Temisas il y a un petit temple dédié à San Miguel (XVIIIe siècle) accompagné par des maisons rurales canariennes typiques, avec un plan rectangulaire et un double toit.

Enfin, à Arinaga il y a des fours à chaux importants actuellement muséalisés, où ont peut voir le processus d'extraction de l'oxyde de calcium qui couvre généralement les murs des maisons locales. Le phare (XIXe siècle) de la montagne d'Arinaga est dans une enclave d'une beauté significative et répond à un concept de paysage caractéristique du XIXe siècle.