Le gisement natural de “El Salt” et les abris naturels avec des peintures rupestres du dénommé «Art schématique levantin» témoignent d’une installation humaine il y a quelques dix milles ans. Les ibères occuperaient les villages fortifiés de El Puig et La Serreta. On connait aussi la Nécropole romaine de l’Horta Major.
Les troupes du roi Jaime I de Aragon occupèrent le territoire en 1238 sous un traité de paix par le quel le roi se compromettait à respecter les propriétés et coutumes des mauresques. Pour renforcer une zone peuplée en majorité par des mauresques, en 1256, les aragonais construisirent un château. Les colons chrétiens occupant les propriétés des mauresques provoqua en 1248 la révolte de Al-Azrag (yeux bleus), un caudillo qui maintiendra son défi toute une décade, et qu’il répètera en 1276. Pendant qu’il assiégeait Alcoy, Al-Azrag meurt et la rébellion se désamorce.
En 1431, la ville reviente au patrimoine de la couronne, comme punition au comte de Luna, Seigneur de Alcoy qui s’était soulevé.
Les luttes des XIII et XIVe siècles restèrent gravées dans la mémoire locale, faisant que en 1511 on célébra la Fête des Maures et des Chrétiens, une coutume très commune sur tout le territoire et dont l’orogone est probablement à Alcoy. La Fête remémore la bataille de 1276, quand les chrétiens de Alcoy vainquirent les maures de Al-Azrag.
En 1561, il y a déjà une fabrique textile de drap. Au XVIIIe, on établit la « bolla » comme sceau de qualité et certificat après une inspection dans une maison consacrée à ces certificats.
Entre 1705 et 1707, Alcoy prit parti pour l’Archiduc Carlos, étant assiégée par l’armée des Bourbons- Mais tout le reste du siècle la ville entra dans une croissance constante qui permit la construction de quatre ponts importants pour relier les nouveaux quartiers où résidaient les nouvelles populations.
En 1800, la Fabrique de Draps, reçoit le titre de ”Royale” de Carlos IV et en 1821 ont lieu des révoltes contre les machines des ouvriers des industries textiles et du papier voulant conserver leur emploi. Ces industries créeront toute une richesse dont on voit la trace dans les édifices et les sépultures historicistes et modernistes.
Le 7 juillet 1873, pendant la Première République, éclata une révolte ouvrière « la Révolution du Pétrole ». La répression du Maire progressiste. Agustin Albors, fit plusieurs morts. Trois jours plus tard, il fut assassiné et son corps mutilé. Le Comité ouvrier se proclame alors canton indépendant, et quatre jours après Alcoy est contrôlée par l’armée.. Cette ville, Siège, en Espagne de l’Association Internationale du Travail sera une localité importante du Mouvement Ouvrier.
Au début de la Guerre Civile, les miliciens démolissent les églises baroques de Santa Maria et Santo Mauro, assassinent quinze prêtres et près de deux cents catholiques locaux. Les autres temples furent mis à sac, se perdant presque toute les œuvres d’art et images pieuses. L’industrie locale se reconvertit pour appuyer l’effort belliqueux se collectivisant, ce qui attire jusqu’à six bombardements par les fascistes.
Le Viaduct « Canalejas » dans une anciènne postale
En 1944, pendant un match de football pour Monter en Première Division entre l’Espagnol de Barcelone et l’Alcoyano, êtant les résultats de 7–1, vue la grande différence, l’arbitre siffla la fin du match avec deux minutes d’avance sur le temps réglementaire. Ce fait fut fortement questionné par les joueurs de l’Alcoyano, dont l’argument était qu’ils auraient eu le temps de faire match nul. D’où la phrase «tu as plus bon moral qu’un alcoyano»