Alcoi – Alcoy

Ville de persévérants, Maures et Chrétiens

Une anecdote révélatrice d’un parti de football a rendu cette ville monumentale célèbre. Elle a vécu de nombreux soulèvements mauresques, d’où cette Fête bien connue des Maures et Chrétiens dès le XVIe siècle. C’est un centre depuis lequel faire de nombreuses excursions.

Planifiez votre escapade à Alcoy

Entourée par le parc natural de la Sierra Mariola, cette municipalité se fait remarquer par ses ponts et son paysage merveilleux. Pendant la visite d´Alcoy, le voyageur verra des édifices modernistes et néoclassiques en plus de deux musées importants: Le musée archéologique Camilo Visedo et le Musée Alcoy en Fêtes, consacré aux fêtes formidables des Maures et Chrétiens, et la chevauchée des Rois Mages. La visite de Alcoy peut se faire en une journée, c’est pourquoi nous vous proposons pour les jours suivants d’aller visiter les grottes et les caves de Agres, ou d’aller pratiquer du tourisme actif dans la sierra de Mariola ou dans le parc naturel du Carrascal de la Font Roja. Vous pouvez aussi aller vers la côte par l’agreste villa de Guadalest (où vous vous arrêterez deux heures) pour voir le littoral de Calpe (en particulier son espace naturel du Peñón de Ifach) ou Altea. Pour connaître la gastronomíe locale et les meilleurs logements Voyez notre section Se loger et manger à Alcoy.

Voulez-vous visiter cet endroit?

Le gisement natural de “El Salt” et les abris naturels avec des peintures rupestres du dénommé «Art schématique levantin» témoignent d’une installation humaine il y a quelques dix milles ans. Les ibères occuperaient les villages fortifiés de El Puig et La Serreta. On connait aussi la Nécropole romaine de l’Horta Major.

Les troupes du roi Jaime I de Aragon occupèrent le territoire en 1238 sous un traité de paix par le quel le roi se compromettait à respecter les propriétés et coutumes des mauresques. Pour renforcer une zone peuplée en majorité par des mauresques, en 1256, les aragonais construisirent un château. Les colons chrétiens occupant les propriétés des mauresques provoqua en 1248 la révolte de Al-Azrag (yeux bleus), un caudillo qui maintiendra son défi toute une décade, et qu’il répètera en 1276. Pendant qu’il assiégeait Alcoy, Al-Azrag meurt et la rébellion se désamorce.

En 1431, la ville reviente au patrimoine de la couronne, comme punition au comte de Luna, Seigneur de Alcoy qui s’était soulevé.

Les luttes des XIII et XIVe siècles restèrent gravées dans la mémoire locale, faisant que en 1511 on célébra la Fête des Maures et des Chrétiens, une coutume très commune sur tout le territoire et dont l’orogone est probablement à Alcoy. La Fête remémore la bataille de 1276, quand les chrétiens de Alcoy vainquirent les maures de Al-Azrag.

En 1561, il y a déjà une fabrique textile de drap. Au XVIIIe, on établit  la « bolla » comme sceau de qualité et certificat après une inspection dans une maison consacrée à ces  certificats.

Entre 1705 et 1707, Alcoy prit parti pour l’Archiduc Carlos, étant assiégée par l’armée des Bourbons- Mais tout le reste du siècle la ville entra dans une croissance constante qui permit la construction de quatre ponts importants pour relier les nouveaux quartiers où résidaient les nouvelles populations.

En 1800, la Fabrique de Draps, reçoit le titre de ”Royale” de Carlos IV et en 1821 ont lieu des révoltes contre les machines des ouvriers des industries textiles et du papier voulant conserver leur emploi. Ces industries créeront toute une richesse dont on voit la trace dans les édifices et les sépultures historicistes et modernistes.

Le 7 juillet 1873, pendant la Première République, éclata une révolte ouvrière «  la Révolution du Pétrole ». La répression du Maire progressiste. Agustin Albors, fit plusieurs morts. Trois jours plus tard, il fut assassiné et son corps mutilé. Le Comité ouvrier se proclame alors canton indépendant, et quatre jours après Alcoy est contrôlée par l’armée.. Cette ville, Siège, en Espagne de l’Association Internationale du Travail sera une localité importante du Mouvement Ouvrier.

Au début de la Guerre Civile, les miliciens démolissent les églises baroques de Santa Maria et Santo Mauro, assassinent quinze prêtres et près de deux cents catholiques locaux. Les autres temples furent mis à sac,  se perdant presque toute les œuvres d’art et images pieuses. L’industrie locale se reconvertit pour appuyer l’effort belliqueux se collectivisant, ce qui attire jusqu’à six bombardements par les fascistes.

Le Viaduct « Canalejas » dans une anciènne postale

En 1944, pendant un match de football pour Monter en Première Division entre l’Espagnol de Barcelone et l’Alcoyano, êtant les résultats de 7–1, vue la grande différence, l’arbitre siffla la fin du match avec deux minutes d’avance sur le temps réglementaire. Ce fait fut fortement questionné par les joueurs de l’Alcoyano, dont l’argument était qu’ils auraient eu le temps de faire match nul. D’où la phrase «tu as plus bon moral qu’un alcoyano»

Toujours pour les mêmes raisons défensives qu’ailleurs, le village était au haut d’une colline, origine de cette ville importante traversée par trois rivières qui confluent dans le Serpis: le Molinar, le Benisaido et le Riquer. Cette orographie complexe oblige a avoir des ponts, quelques uns de grande hauteur pour passer par dessus des ravins et changements de niveaux. De par leurs caractéristiques ces œuvres d’infra-structures sont à voir à Alcoy: le Pont de Maria Cristina (1838), le Pont de San Roque (1862), le Pont de Pechina (1863), le Pont de San Jorge (1928) et les viaducs de Canalejas(1907), Tossal (1712), Antiguo de San Roque (1731), Alcazares (1780) et Casidenyo (1790), plus une douzaine de petits ponts sur les ravins. Pour finir, en dehors de la ville et vers le Parc Naturel de Font Roja, dans un terrain vague, le Pont des Sept Lunes, destiné à la voie ferrée et jamais utilisé. Un décor dans un champ.

« Llotja de Sant Jordi » (de Santiago Calatrava)

En faisant le tour des ponts qui relient la colline centrale avec ses environs, nous parcourrons le grand nombre d’édifices modernistes et néo classiques d’un urbanisme du XIXe. Sur la Plaza de España se trouve la salle d’expositions souterraine de la Llotja de Sant Jordi en forme de baleine, terminée en 1995 par l’architecte polémique Santiago Calatravas. En surface se dresse l’édifice néo classique de la Mairie. Prenant la rue Sant Nicolau on arrive à la célèbre demeure moderniste La Casa del Pavo (à cause de la sculpture de son linteau) et l’immeuble du Cercle Industriel. Plus en avant nous trouvons l’église de San Mauro et San Francisco (1948) et le Parc de la Glorieta (XIXe), site de célébrations et de promenades.

De retour à la Plaza de España par l’autre côté est l’église de Santa Maria, version de 1955, copie de l’église baroque détruite en 1936. La rue Casanova mène à la petite place El Fossar zone à ambiance; sur la petite place du Carbo se dresse l’édifice Renaissance de l’ancienne Mairie, siège actuel du Musée Archéologique Camilo Visedo. On peut y contempler les belles pièces des collections venues des gisements de la région. À côté aussi est le Musée Alcoy en fêtes, sur les festivités des Maures et Chrétiens et la Chevauchée des Rois Mages qui est le plus ancienne d’Espagne. Rue Santo Tomas, à côté est l’église baroque du Santo Sepulcro (1598), la seule qui ait survécu aux pillages de 1936, Proche aussi est l’église de San Jorge, construction historiciste du XIXe.

À quelques kilomètres, par la route de Bañeres, se dresse une colline au sommet de la quelle on peut voir les ruines du Château Barchell, construit par les musulmans vers le XIIe siècle. On apprécie encore ses murs et sa tour principale de vingt mètres de hauteur.

Informations pratiques

Coordonnées

38° 41′ 54″ N, 0° 28′ 25″ W

Distances

Alicante 54 km, Madrid 416 km

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