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Bilbao

La ville où se mèlent l’ancient et le nouveau

La Bilbao contemporaine que nous connaissons aujourd’hui a été construite sur l’ancienne église de Abando. Cette nouvelle ville, la partie gauche contraste avec le Botxo (trou) ou partie droite, ainsi appelé parce qu’elle est située dans une vallée formée par les rivières Nervión et Ibaizabal et entourée de montagnes.

Planifiez votre séjour à Bilbao

Visiter Bilbao réclame en premier de se plonger dans les cultures et la gastronomie. Bilbao possède une énorme attraction culturelle: le musée des Beaux-Arts, le Musée Guggenheim, et les sept rues du vieux Bilabo. Les Transport en commun vous conduiront vers les lieux proches de Algorta (Getxo), Plentzia, Portugalete, Santurce ou Gernika. Vous aurez besoin de plus de trois jours pour bien profiter des richesses de Bilbao. Nous avons donc décidé de diviser cette merveilleuse ville en deux parties: rive droite et rive gauche.

Historie de Bilbao

L’église San Vicente Martir de Abando fut fondée au XIIe et les paysans des environs s’y réunissaient pour élire leurs représentants. En 1300, Diego Lopez de Haro V fonda la ville de Bilbao dans un méandre de la rive droite de la Ria, sur des terrains pris sur l’église de Begoña créant ainsi un litige qui dura des siècles. Ce choix avait quatre avantages: c’était le site le plus au sud de la rivière Ibaizabal (bien que les gens de Bilbao préfèrent attribuer ce caractère au Nervion, mais malgré cette petite erreur, les choses en sont restées ainsi), On pouvait traverser à pied sec d’une rive à l’autre à marée basse, À la pleine mer, la marée permettait l’accès aux navires depuis le Cantabrique (à 14 kms) et enfin ce lieu était à l’abri des attaques corsaires (si fréquentes pendant des siècles,) Autre point à faveur: port  plus proche de la Castille que le rival Bermeo.

En 1310, Maria Diaz de Haro donna à Bilbao une nouvelle «Lettre de Privilèges» qui obligeait  tous les commerçants venant de Castille vers la mer à traverser la ville. Elle lui donna de plus une ample juridiction pour contrôler tout le commerce descendant le Nervion vers le Cantabrique, évitant ainsi la concurrence des autres villes. Au fil des ans, la ville devint aussi une étape du Chemin de Saint Jacques.

C’est au XVe siècle que furent élaborés les premiers plans d’agrandissement urbanistes, ajoutant quatre rues nouvelles aux trois principales du centre ville (Somera, Artecalle et Tenderia). C’est là l’origines des célèbres «Sept Rues de Bilbao», perpendiculaires à la ria menant jusqu’aux flancs du Begoña.

Le coup de pouce définitif arriva en 1511, quand Juana I de Castille donna à la ville la catégorie de «Consulado» («Casa de contratacion» et salle de justice pour les commerçants de mer et de terre), obtenant ainsi tout le contrôle sur la Ria et le Monopole du commerce des draps et des laines de Castille. Bilbao l’enleva à Portugalete, ce qui provoqua une  grande quantité de procès entre les deux villes. Dès lors, Bilbao était devenu l’un des principaux ports d’Espagne appuyé de plus par toute l’industrie navale qui s’était établie dans la Ria.

Bilbao devint la nouvelle capitale de Vizcaya en 1602, au détriment de Bermeo

Aux tous débuts de la Guerre d’Indépendance, la ville ne fut pas occupée, et en aout 1808, la population  prit les armes, ce qui fit que l’armée française l’occupa quelques jours plus tard, la mettant à sac et exigeant des amandes énormes. Reprise par les patriotes quelques semaines plus tard, elle resterait en tension passant des uns aux autres pendant toute la guerre. En 1834, lors de la première Guerre Carliste elle fut l’objectif prioritaire des troupes de l’infant don Carlos à cause de son importance comme nœud urbain et libéral. Elle subit deux grands sièges lors de cette lutte. Au cours du premier, Tomas de Zumalacarregui y fut blessé à mort. Au cours du second les troupes libérales de Espartero le gagnèrent. En avril 1874, au cours de la Troisième Guerre Carliste, nouveau siège. Tous ces faits d’armes la nimbèrent d’une auréole cosmopolite et libérale, qui persiste chez ses habitants.

Quartier ancien de Bilbao, « margen derecha » (rive droite)

Les guerres ne paralysèrent pas sa croissance due à une forte industrialisation et un apport constant de population immigrante. Le chemin de fer y arriva vers la moitié du siècle et l’Université des Jésuites s’installe sur les terres de la pré-église de Deusto en 1886. La ville s’étendit alors sur la rive gauche de la ría, appartenant à la rivale pré-église de Abando.

Quant au bourg de Abando, quoique antérieur à Bilbao, il  s’agrandit et prit de l’importance suivant l’essor de sa voisine, mais manquant d’appuis et de privilèges juridiques et commerciaux il resta  dépendant de Bilbao, qui de son côté en dépendait aussi car les grands  usines de sidérurgie  (Hauts fourneaux de Vizcaya) et les chantiers de constructions navales étaient à Abando.

Dans les débuts du XIXe, Abando possédait 1/3 de la population de Bilbao. Entre 1800 et 1804, les membres des Juntes des villages de Vizcaya s’organisèrent pour faire face au « joug (mercantil) insupportable de Bilbao construisant le Puerto de la Paz sur les terres de Abando, avec l’espoir d’en finir avec l’ hégémonie de Bilbao. Mais les ans passant, bataille après bataille pour obtenir l’hégémonie, les habitants de Abando se laissèrent absorber par leur voisine géante en 1890.

L’extension de Abando se fit avec de grandes avenues amples et droites suivant les concepts  qui à l’époque régissaient les grandes villes européennes. Le pont de l’Arenal reliait directement la vieille ville et la nouvelle qui s’étendrait par la suite vers Indautxu et vers le sud. Evariste Churruca fit de grands travaux dans la Ria : bien dragué pour faciliter la navigation, le port se rapprocha de la mer.

Né à Abando, Sabino Arana, fut à l’origine de l’expression de toute une idéologie sur l’identité traditionnelle basque (reliée à la classe paysanne) qui serait la base du nationalisme basque et du parti fondé en 1895.

Bilbao est devenue peu à peu une grande ville industrielle où fleurissait un nouveau mouvement culturel et artistique. Artistes et intellectuels s’y réunissaient faisant de la citée  un centre d’échanges d’influences, d’idées à la hauteur de villes comme Paris, Londres ou Barcelone. De la même façon, naquit et se développa un mouvement ouvrier d’importance qui fut interrompu par la Guerre Civile. La ville reprit ensuite son industrialisation attirant une grande quantité de main d’œuvre jusqu’à retrouver sa position d’avant la guerre. C’était un Bilbao industriel et riche, mais gris et triste.

Pont de l´Arenal

Les dernières transformations de Bilbao eurent lieu au cours de la décade finale du XXe siècle. La crise du secteur métallurgique se fit sentir dans les années ? du siècle passé. Sans force économique, la ville perdait son essence et devait trouver une nouvelle orientation à tous les points de vue(économie, société et urbanisme). On décida que la nouvelle ville correspondrait au secteur tertiaire. Des capitaux furent débloqués, les usines en ruines disparurent, la Ria fut assainie et les terrains furent ordonnés pour être amples et humanisés. On invita des architectes au renom international pour construire de nouvelles infrastructures: Norman Foster (le métro), Frank Gehry (Musée Guggenheim de Bilbao) ou Santiago Calatrava (aéroport de Loiu et  pont de Zubizuri sur le Nervion). Grâce à tout cela, la ville est devenue un important centre d’affaires et d’arts dont la qualité de vie s’est notablement améliorée, de telle façon que en 2010, le 19 mai Bilbao reçut le prix Lee Kuan Yew World City Price(le nobel de l’urbanisme).

Que voir à Bilbao

Le centre-ville ou côté droit de la «ria» est plein de magasins, de gens et lieux où goûter des «pintxos» (petites «tapas»). Nous vous encourageons à vous y rendre et vous y promener à pied, (trouver où se garer est une tâche très difficile). Commencez ce périple par la visite de la gare de «Atxuri» (de 1913), vous dirigeant vers le Couvent de la Encarnación  vous trouverez le Musée d’Art Religieux, ou vous pouvez aussi vous rendre au marché de la Ribera. Qui est une référence commerciale dans l’histoire de Bilbao, car sa fondation date du 14ème siècle. À son côté, l’Église de San Antonio Abad (du 15ème siècle), elle fut construite sur les vestiges d’une ancienne forteresse.

Les célèbres Sept Rues de la vieille ville de Bilbao sont ici dans le centre. Si vous aimez l’architecture, ce quartier vous plaira avec le Palais de Arana (des 16e-17e siècles) et l’édifice de la Bourse (du 18ème siècle). Et aussi la Cathédrale de Santiago (construite dans les 14e-15e siècles): un merveilleux temple gothique considérée comme la plus ancienne construction de Bilbao, bien que la tour et la façade principale soient néogothiques (1887). Si vous continuez votre marche vers la cathédrale en passant par la rue Santos Juanes, vous pourrez rejoindre la Plaza de Unamuno, (écrivain célèbre né dans cette vile). Cette place, dont le centre est occupé par le monument qui lui est dédie, est le lieu choisi par la plupart des gens de Bilbao pour se rencontrer. Sur cette place s’élève également le Musée Basque, logé dans un ancien bâtiment du 17ème siècle. Ce musée traite de l’histoire de la ville entre autre et des activités sportives et religieuses menées par le peuple basque. Ne pas oublier de visiter l’Église de Santos Juanessur la même place, elle fut commencée en 1622 par Martín Ibáñez de Zabildea.

Les escaliers escarpés de las Calzadas de Mallona, vous mèneront au Musée archéologique de Vizcaya, et ensuite à la Basilique de Begoña (un édifice gothique du 16ème siècle). Ce temple conserve à l’intérieur l’image du saint patron de la ville, le «Amatxo». Cependant, vous pouvez également choisir de passer par l’entrée de la Plaza de Unamuno à la Plaza Nueva (construite entre les années 1786 et 1851). À une courte distance se trouve l’église de San Nicolas de Bari consacrée l’année de 1743 (elle comporte cinq retables rococo essentiellement faits par Juan Pascual de Mena). Á proximité vous trouverez le Théâtre Arriaga.

La Maison Consistorial est un bâtiment intéressant de 1892, flanquée de son clocher, sur sa façade principale sont représentés les personnages les plus importants de l’histoire de la ville. Face à la mairie une zone de jardins et de villas mène jusqu’ au pont de Deusto. La promenade par la rive droite, vous offre des perspectives magnifiques sur la rive gauche, les ponts, les tours et jusqu’au Musée Guggenheim. Votre chemin se termine sur les terrains universitaires de l´Université de Deusto. Vous terminez cette randonnée en prenant le téléphérique Artxanda qui vous permet d’avoir une magnifique vue panoramique de la ville.

Univertsité de Deusto

Une fois que vous êtes au bord de la ria, traversez le pont Arenal face au Théâtre Arriaga pour atteindre la rive gauche et vous plonger dans une toute autre ambiance: mélange de l’ancien et des nouvelles parties de la ville. De là, vous verrez deux bâtiments importants de la nouvelle ville la Gare de Naja(ouverte en 1902) de style moderniste et le bâtiment de la «Sociedad Bilbaína» (1913) siège de l’un des clubs les plus anciens d’Espagne, crée en 1839.

Si vous prenez la rue de Navarre, vous arriverez à la Plaza Circular, présidée par la Tour du BBVA(1968). La place est le début de la «Gran Vía» (rue principale), dans laquelle se dresse une statue Œuvre de Mariano Benlliure en 1890. Autour de la place, plusieurs palais, celui de la Diputación Foral (ouvert en 1990). Beaucoup de boutiques et la Bibliothèque Forale. En suivant la «Gran Vía», vous trouverez l’un des meilleurs exemples de l’architecture du 19ème siècle, le Palais Chávarri. À la fin de la rue, vous verrez le Monument du Sacré-Cœur et sur sa place le Palais de Congreso et de la Musique Eskalduna, construit sur l’emplacement de chantiers de constructions navales, ses architectes pour le remémorer, lui ont donné la forme de la proue d’un navire ainsi que la couleur rougeâtre du fer. De l’autre côté du pont Euskalduna, vous pouvez visiter le Musée Maritime de la ria de Bilbao, où vous pouvez apprendre environ sept siècles de l’histoire de l’activité portuaire.

Le pont de l’Euskalduna rejoint le grand Parc de Doña Casilda de Iturriza (poumon vert de la ville), avec des allées de peupliers et des recoins plus discrets, des points de réunions comme la célèbre mare aux canards et le Monument a Doña Casilda de Iturriza (1905). De l’autre côté du parc, vous trouverez le Musée des Beaux-Arts de Bilbao, riche d’euvres du Greco, de Goya, de Picasso et de Ignacio Zuloagaentre autres grands artistes espagnols. Ne pas oublier de visiter l‘autre grand musée de la ville, le Musée Guggenheim de Bilbao. En dehors de ce magnifique musée, vous trouverez la célèbre œuvre de Jeff Koons: Puppy (1992), un chien énorme faite de buissons et de fleurs. Dans les environs du musée il ya quelques autres monuments énormes: Koons´ Tulipanes (1995) et de Louise Bourgeois son araignée Mama (1999).

Vous devez voir…

Museo Guggenheim

Informations pratiques

    Coordonnées

    43° 15′ 25″ N, 2° 55′ 25″ W

    Distances

    San Sebastián – Donostia 100 km, Santander 102 km, Madrid 398 km

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