Il est impossible d'arriver à Saint-Sébastien et de ne pas tomber à ses pieds. Célèbre pour avoir l'une des meilleures cultures gastronomiques du monde (si ce n'est la meilleure), la ville basque possède un paysage absolument unique où profiter de l’emblématique plage de La Concha, du quartier ancien toujours animé et des montagnes qui entourent la ville. Êtes-vous prêts à découvrir Saint-Sébastien ?
Il existe de nombreux miradors pour observer Saint-Sébastien du haut, mais aucun comme le mont Igueldo. Situé dans la partie ouest de la ville et haut de 190 mètres, il n'y a pas de meilleur moyen d'y accéder qu'en empruntant l'emblématique funiculaire du même nom, inauguré en 1912 par Marie-Christine de Habsbourg. Une fois arrivé au sommet le panoramique est absolument fascinant. Avec une vue inégalée sur la baie de La Concha, on peut également apercevoir le golfe de Gascogne à droite, tandis qu'à gauche (par temps clair), on peut voir le mont Ratón de Getaria et le cap Machichaco.
Lieu emblématique de Saint-Sébastien, il existe peu d’endroits plus célèbres dans toute l'Espagne. La Concha est l'une des trois plages de la ville (les deux autres sont Ondarreta et Zurriola) et c'est de loin la plus fréquentée de Saint-Sébastien. Avec un certain caractère balnéaire que l'on retrouve dans sa belle balustrade, œuvre de Mariano Arrieta, et ses imposantes horloges, le mieux est d'y flâner et de s'y promener tranquillement. En partant de l'hôtel Londres, et en profitant de la brise marine, on peut atteindre le mont Loro, qui la sépare de la plage voisine d'Ondarreta, moins connue mais tout aussi belle.
Sans trop s'éloigner de la promenade en bord de mer de Saint-Sébastien, la place de Cervantes est un espace curieux qui attirera votre attention. Inaugurée à l'occasion du trois centième anniversaire de la publication de Don Quichotte, chef-d'œuvre de la littérature espagnole, il a été décidé dans les années 1970 d'ériger un monument en guise de commémoration. Il représente les figures allégoriques de Sancho Paza et de Don Quichotte.
À l'extrémité nord de la ville se trouve un monticule de 125 mètres de haut dont le sommet est couronné par le château de La Mota. Il n'y a pas si longtemps encore, ce château était l'une des forteresses les plus imprenables de toute l'Espagne, une véritable forteresse pour protéger la ville.
Pour y accéder, il faut passer par l'église Santa María del Corro et prendre le Paseo de los Curas. Il s'agit d'un chemin en pierre, incliné mais très facile à parcourir, vous n'aurez donc aucun problème. Vous y trouverez, outre des vues fantastiques sur la ville et l'île de Santa Clara, de nombreux lieux d'intérêt : du cimetière des Anglais au couvent de Santa Teresa, en passant par la batterie de Santiago, la muraille de la mer ou la batterie des Bardocas.
Peu osent confronter la cathédrale du Buen Pastor, véritable joyau architectural et monumental. Ce temple religieux, dont l'extérieur est magnifique, se distingue par sa tour de 75 mètres de haut, ce qui en fait l'un des immeubles les plus hauts de toute la province de Guipuscoa. Il vaut la peine de se promener dans le quartier, connu sous le nom d'Ensanche Donostiarra, qui abrite quelques lieux d'intérêt tels que le Palais de justice, la Bibliothèque forale et la très animée place de Gipuzkoa.
La basilique Nuestra Señora del Coro, ou simplement Santa María del Coro, est considérée comme l'un des temples religieux les plus imposants de la ville basque. Située dans le quartier ancien de Saint-Sébastien et entre des rues étroites et sinueuses. Cette église a été achevée en 1773 dans un style baroque, bien qu'un peu éclectique si l'on tient compte des éléments rococo de son portique, du gothique de ses voûtes ou de sa fantastique façade churrigueresque, peut-être l'élément le plus remarquable. Il vaut la peine de s'arrêter devant elle, malgré l'angle et la perspective difficiles qu'elle offre, et d'apprendre à la connaître de l'intérieur.
À côté du mont Urgull et de la belle église San Vicente, sur la place Zuloaga, se trouve le musée San Telmo, qui abrite la plus importante collection d'art de la ville. Situé dans un ancien couvent dominicain construit dans la première moitié du XVIe siècle, c'est un fantastique immeuble de style Renaissance qui surprend dès qu'on le voit. Son extérieur est spectaculaire, mais la réalité est que son intérieur ne déçoit pas non plus. Dans son cloître vous trouverez une épée attribuée à Boabdil, le dernier sultan de la dynastie nasride de Grenade. Le musée abrite aussi un retable flamboyant, œuvre de l'artiste catalan Josep María Sert. Ce retable de 1929 est divisé en cinq sections qui décrivent le peuple basque : archéologie, beaux-arts, ethnographie, photographie et histoire. En bref, il faut absolument se rendre au Musée San Telmo.