Traverser un continent en un jour ? Oui, c'est possible lorsque vous visitez Gran Canaria, une île aux mille paysages. Un continent miniature avec des plages de sable doré et des plages de sable noir. Dunes, ravins, vallées, rochers, caldeiras volcaniques, falaises... Et le ravin de Fataga est l'une de ces enclaves provocantes. Il fascine lorsque ses chemins arides mènent à une oasis de verdure qui surprend avec des belvédères, des villages authentiques et même un site archéologique.
Le ravin de Fataga est situé au milieu des paysages désertiques du sud de Gran Canaria. Bien qu'il s'agisse d'une terre où les précipitations sont rares, une palmeraie protège la vallée ainsi que des orangers, des arbres fruitiers et d'autres plantes locales. C'est pourquoi elle est également connue comme la vallée des mille palmiers. Une curiosité : sur les dix-neuf ravins qui sillonnent l'île du centre à la côte, le ravin de Fataga est le deuxième plus grand avec 140 km2 de surface.
Fataga est situé au pied du ravin, dans la vallée des mille palmiers, dans la municipalité de San Bartolomé de Tirajana. C'est un petit coin paisible et authentique entouré de palmiers. Les petites maisons blanches sont disposées au bord d'étroites rues pavées et les fenêtres sont pleines de fleurs. Au loin, les montagnes vertes, couvertes de pins des Canaries...
Fataga préserve son patrimoine avec soin. Il préserve l'architecture rurale de Gran Canaria, en prenant soin de la tradition et de l'identité locale. C'est pourquoi une promenade dans ce village, qui date du XVIe siècle, est une expérience merveilleuse. Quelques restaurants, deux boutiques touristiques, le vieux moulin à eau, une galerie d'art et un musée constituent son offre touristique.
Une curiosité : Fataga est aussi une enclave de valeur ethnographique. C'est l'un des derniers endroits où les aborigènes de Gran Canaria ont résisté à l'avancée des Castillans lors de la conquête de l'île entre 1478 et 1483.
Depuis ce belvédère, on peut observer le ravin de Fataga et distinguer l'oasis de palmiers. C'est là que la vallée des mille palmiers prend tout son sens. Deux curiosités. Tout d'abord, il est considéré comme l'un des meilleurs endroits pour observer le ciel nocturne de Gran Canaria en raison de son emplacement particulier. Son altitude lui permet d'être situé au-dessus de la mer de nuages, offrant un ciel plus stable et plus clair. À 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, toute la zone fait partie de la réserve de biosphère de Gran Canaria depuis 2005.
Le moulin de Los Cazorla est un moulin à eau construit en 1880 selon l'architecture rurale traditionnelle de l'époque. Le site naturel qui l'entoure renforce sa valeur historique et ethnographique. En 1995, il a été reconnu bien d'intérêt culturel.
D'autre part, la nécropole d'Arteara est le plus grand cimetière aborigène de l'île, tant par sa taille que par le nombre de tombes, qui dépasse les 800. Reconnu monument historique, le site funéraire est présidé par un tumulus central plus grand, qui serait la tombe du roi. Ce tumulus du roi est érigé à un endroit stratégique de sorte que le soleil l'éclaire le jour de l'équinoxe. Pour cette raison, Arteara a également été un centre d'études astronomiques, révélant les vastes connaissances astronomiques des anciens guanches.
On peut découvrir le ravin de Fataga à pied. Parmi ses sentiers, la randonnée circulaire de Tunte, qui commence et se termine dans le village même, se distingue. Ce sentier pénètre dans le parc naturel de Pilancones, l'un des endroits les plus reculés de l'île. L'itinéraire Tunte-Fataga-Arteara consiste en une descente dans le ravin de Fataga, en profitant des falaises, des palmiers et des pins qui peuplent le paysage. Enfin, la randonnée circulaire autour du barrage de Chira est un parcours simple qui part du village de Cercados de Araña et fait le tour du barrage à travers une forêt de pins des Canaries.
Le ravin et son oasis de palmiers peuvent également être parcourus à dos de chameau. Ces excursions sont une façon particulière de se promener dans la "vallée des mille palmiers".
Le moyen le plus rapide et le plus confortable pour s'y rendre est la voiture. Cette option vous permet de profiter des différents points d'intérêt touristique. En outre, le réseau routier de l'île est en bon état et bien signalisé. Le voyage en bus est une autre solution. C'est moins cher et aussi très confortable : le réseau de bus est ponctuel et couvre presque toute l’île, tant depuis le nord que depuis le sud.