10 traditions de Noël espagnoles surprenantes

Chaque partie du monde célèbre les fêtes de Noël à sa façon. L’Espagne vit ces fêtes de Noël avec son propre lot de traditions, souvent surprenantes au-delà de ses frontières. Qu’il s’agisse de coutumes profondément enracinées au niveau national comme de rituels régionaux, tous méritent d’être préservés, notamment en raison de la richesse culturelle qu’ils représentent.

Les traditions espagnoles que l’on ne retrouve pas à l’étranger

Installer la crèche de Noël

Crèche de Noël

Crèche de Noël. | Shutterstock

Si la décoration du sapin de Noël est une coutume que l’on trouve dans le monde entier, ce qui caractérise la décoration de nombreux foyers espagnols, c’est la crèche. Organiser les figurines pour représenter la naissance de Jésus dans l’étable est une tradition très répandue dans le pays. Les espagnols profitent notamment du pont de décembre et de ses jours fériés nationaux pour le réaliser en famille.

Une particularité de la région de Catalogne est l’inclusion d’un personnage nommé le “caganer” dans ses crèches, une figurine représentant un berger accroupi satisfaisant ses besoins et que l’on cache au sein de la crèche de Noël.

Manger douze raisins sur les douze coups de minuit

La tradition des douze raisins

La tradition des douze raisins. | Shutterstock

L’une des traditions de Noël les plus ancrées en Espagne, et qui attise le plus notre curiosité depuis l’étranger, est celle des douze raisins de la Saint-Sylvestre. Chaque 31 décembre, les familles espagnoles se réunissent chez elles ou sur les places de différentes villes, la Puerta del Sol à Madrid étant le lieu le plus prisé, et se tiennent prêts à, lorsque l’horloge sonnera les douze coups de minuit, avaler à l’unisson un raisin pour chaque coup donné. Cette coutume, qui remonterait au XIXe siècle, s’est popularisée au début du XXe siècle et a pour objectif principal d’attirer la bonne fortune sur la nouvelle année.

Porter des sous-vêtements rouges à la Saint-Sylvestre

En Espagne, mettre des sous-vêtements rouges à la Saint-Sylvestre porte chance.

En Espagne, mettre des sous-vêtements rouges à la Saint-Sylvestre porte chance. | Shutterstock

Une coutume qui va de pair avec les douze raisins et qui est l’une des traditions les plus originales du Nouvel An est de porter des sous-vêtements rouges, une couleur, que l’on associe au bonheur, au succès, à la passion et à la bonne fortune. Selon la tradition, les personnes qui souhaitent attirer la bonne fortune sur l’année à venir se parent de sous-vêtements rouges avant de manger leurs raisins, doublant ainsi leurs chances que leurs vœux se réalisent vraiment.

Acheter un billet et regarder la loterie de Noël

Loterie de Noël

Loterie de Noël. | Shutterstock

Acheter un billet et regarder le tirage du 22 décembre font partie des moments les plus attendus, car, pour de nombreux espagnols, le jour de la loterie marque vraiment le début de la période de Noël. Bien que la plupart des gens vaquent à leurs occupations habituelles, durant la matinée du tirage, il est habituel de rester en même temps attentif à la radio, à la télévision ou aux réseaux sociaux pour écouter les enfants du Collège de San Ildefonso chanter les numéros et les prix qui les accompagnent. Le moment le plus attendu est lorsque le gros lot “el gordo”, le plus gros prix du tirage, est annoncé. La Loterie du Niño, qui a lieu le 6 janvier, est également très populaire en Espagne.

Faire une blague le jour des Saints Innocents

Jour des Saints Innocents.

Jour des Saints Innocents. | Shutterstock

Une fête très particulière qui s’invite au cours des fêtes de Noël est celle du jour des Saints Innocents. Le 28 décembre, il est d’usage de faire des blagues à la famille et aux amis. On réalise également une figurine en papier que l’on place dans le dos de la personne innocente qui s’est faite avoir et est tombée dans le panneau.

Regarder la procession des Rois Mages

Les Rois Mages lancent des bonbons aux enfants

Les Rois Mages lancent des bonbons aux enfants. | Shutterstock

Cette coutume enchante les plus jeunes. Le 5 janvier au soir, dans la plupart des villes espagnoles, a lieu la procession des Rois Mages, un défilé avec des chars, de la musique de Noël et bien sûr, l’apparition des Rois Mages, qui passeront ensuite une longue nuit à distribuer des cadeaux dans toutes les maisons. La plupart du temps, durant le défilé, les pages et tous ceux qui accompagnent Leurs Majestés lancent ou distribuent des bonbons aux enfants, qui, après leur avoir écrit une lettre détaillant leurs souhaits et s’ils se sont bien comportés, recevront leurs cadeaux le lendemain matin.

Manger le gâteau des Rois et autres sucreries traditionnelles

Gâteau des Rois

Gâteau des Rois. | Shutterstock

S’il y a une chose qui représente bien l’Espagne, c’est son patrimoine gastronomique. Et durant la période de Noël, pas question que cela ne change. Pendant les repas de Noël, on offre généralement fruits de mer, jambon, cochon de lait ou agneau, entre autres merveilles culinaires. Mais quelque chose se démarque de ces repas de fêtes, ce sont les sucreries traditionnelles : tourons, massepains, polvorones, mantecados ou dragées sont les éléments les plus traditionnels que l’on retrouvera au cours de toute la période de Noël.

Il convient surtout de mentionner le célèbre gâteau des Rois, un dessert qui ne pourra pas manquer le 6 janvier, et qui aura une place de choix dans chaque foyer espagnol, d’autant plus qu’il se mange tant au petit déjeuner, qu’au déjeuner ou encore au goûter. Avec sa forme de couronne, il renferme une fève et une petite figurine. Celui qui trouvera la fève dans sa portion de gâteau devra payer le gâteau, quant à celui qui trouvera la figurine, il sera couronné roi, c’est pour cela qu’une couronne dorée est généralement incluse avec le gâteau.

Voir la pastorale à Madrid

Braojos de la Sierra

Braojos de la Sierra. | Wikimedia

Le village madrilène de Braojos de la Sierra a une tradition de Noël quelque peu méconnue mais très originale. Chaque 24 et 25 décembre, a lieu une danse de bergers appelée la pastorale. Cette danse se déroule à l’intérieur de l’église, avec des danseurs en costumes traditionnels et est accompagnée de musique en direct.

Écouter le Chant de la Sibylle à Majorque

Dans les églises de Majorque, le Chant de la Sibylle est interprété lors de la célèbre Messe de minuit qui a lieu le 24 décembre. C’est l’une des traditions les plus étranges de Noël, classée au patrimoine immatériel de l’humanité et au patrimoine culturel.

Il s’agit d’un chant d’origine médiévale sans accompagnement instrumental, interprété par une personne vêtue d’une tunique, d’une cape et d’une épée.

Attendre l’arrivée de l’Olentzero et autres personnages régionaux

Tió de Nadal

Tió de Nadal. | Shutterstock

Bien que le Père Noël et les Rois Mages soient chargés de porter des cadeaux aux enfants espagnols, dans certaines villes, d’autres personnages de Noël les aident. Par exemple, le Tió de Nadal ou Cagatió est l’un des personnages les plus aimés de Noël en Catalogne et en Aragon. Il s’agit d’un tronc avec quatre pattes auquel on ajoute un visage souriant et une “barretina”, un bonnet typique de Catalogne. De début décembre jusqu’à la nuit du 24, les enfants doivent nourrir le Tió et le couvrir d’une couverture pour le protéger du froid. S’ils accomplissent bien leurs tâches, le Tió “expulse” des bonbons et des cadeaux pour eux.

Un autre personnage bien connu de la communauté catalane est celle de “l’Home dels Nassos” (l’homme aux nez), qui est connu parce que, selon la légende, il a des nez sur tout le corps. Le 1er janvier, il a 365 nez, et le 31 décembre, il n’en a plus qu’un seul, c’est à ce moment-là qu’il profite de son apparence normale pour sortir dans les rues de la ville.

L’Olentzero est similaire au Père Noël, mais lui rend visite aux enfants du Pays basque et de Navarre. C’est un charbonnier au physique robuste qui vit dans la forêt loin de la civilisation, et qui viendra pourtant apporter des cadeaux à tous le soir de Noël.

L’Apalpador est un personnage qui ressemble beaucoup à l’Olentzero, également charbonnier, il vit quant à lui dans les montagnes de Galice. Les 24 et 31 décembre, il rend visite aux enfants galiciens pour s’assurer qu’ils ont bien mangé pendant l’année et leur remettre des cadeaux ainsi qu’une poignée de châtaignes.

Vous pouvez lire cet article en espagnol ici.


About the author